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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Révélé au grand public par son excellent roman, L'Exercice de la médecine, paru en 2015, Laurent Seksik se montre aussi très talentueux dans la rédaction de scénarios pour la bande dessinée. Après avoir collaboré avec le dessinateur Guillaume Sorel pour les Derniers jours de Stefan Zweig, il s'est associé à Fabrice le Hénanff pour réaliser un album consacré à Amedeo Modigliani.
D'un format magnifique, 23 x 32 cm, cet album permet d'abord au lecteur de se régaler les pupilles grâce au dessin très soigné de le Hénanff. Chaque page est remarquablement présentée avec une ligne suffisamment précise et des tons pastel, allant du plus sombre au plus coloré, collant bien au talent de l'artiste auquel ce livre est consacré.
L'album retrace les trois dernières années de la vie de Modigliani qui aime qu'on l'appelle Dedo et débute donc en 1917, à Montmartre, alors qu'il neige sur Paris. Jeanne Hébuterne, reniée par sa famille, vit avec celui qu'elle aime passionnément mais sa mère tente de la ramener à la maison.
Dedo se qualifie lui-même d'ivrogne rital, lui qui aurait tant aimé réussir comme sculpteur, comme son maître, Brancusi. Il vit très mal que la presse le mette plus bas que Derain et dise qu'il est influencé par Picasso, poussant son mépris jusqu'à ajouter : « C'est un dessinateur qui colore ses dessins. »
Les bombes allemandes tombent sur Paris mais on n'a pas voulu de lui à la guerre. Les auteurs n'oublient pas ce qui se passe sur le front au même moment, les souffrances des populations bombardées et toutes ces vies sacrifiées. Léopold Zborowski, ami fidèle, tente d'être son agent et réussit à vendre un tableau : le joueur de violoncelle mais les 500 francs qu'il rapporte suffiront à peine à régler les dettes du peintre qui a pour maîtresses : « l'absinthe, le rhum, la cocaïne, l'opium, le haschisch… »
Le conflit mondial revient lorsque Dedo parle avec Picasso des peintres allemands qui sont morts au front ou blessés. Celui-ci réplique : « Moi je ne fais pas la guerre… Je révolutionne l'art. » Les auteurs évoquent aussi cette exposition dans la galerie de Berthe Weill, le scandale qui a éclaté à cause des tableaux de nus en vitrine et donc aucun de vendu.
Avant le triste dénouement de sa vie qui n'aura duré que 36 ans, Modigliani retrouve Livourne, sa ville natale, puis Nice avant de revenir à Paris. Il apprend qu'il va être père mais la tuberculose l'emporte et sa compagne le suit dans la mort. Leur fille, prénommée aussi Jeanne, grandira en Italie, les derniers mots de la dernière planche résumant bien l'artiste : « … un géant. »


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Ce roman graphique retrace la fin de vie de Modigliani dans cette période compliqué qu'est la première guerre mondiale. Cet artiste reconnu de nos jours passe ces derniers jours sur Paris, lieu incontournable pour les grands artistes peintres. A cette période Modigliani est loin de faire l'unanimité. Modigliani se pose alors beaucoup de questions tout en restant imbu de sa personne. Arrive t il réellement à quelque chose, même le champ de bataille ne veut pas de lui, car il est malade.
Du point de vue graphique c'est réellement somptueux. le henanff montre un savoir-faire remarquable qui pourrait contraster avec l'oeuvre plutôt lisse de Modigliani. Beaucoup de profondeur et de texture alors que l'oeuvre de Modigliani est sur un plan avec des applats de couleur. le travail de le Henanff est ici très réaliste et assez sombre. Très intéressant du coup car on fait très bien la différence entre les scènes représentées par l'artiste et les scènes de narration.
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J'ai aimé le dessin et les couleurs, qui recréent avec force le Paris de la bohème.
L'histoire est puissante, entre ces deux opposés que sont Jeanne et amedeo. La noirceur est inévitable - attention spoil - pour qui connaît leur fin tragique. Et c'est justement la vision lumineuse qu'ont les auteurs qui empêche le tragique de gagner.
Le personnage de l'éditeur, souffre douleur d'amedeo mais qui reste bienveillant et protecteur - pour Jeanne - offre un contrepoint intéressant à cette histoire d'une déchéance.
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