Marée blanche

Que feriez-vous si vous trouviez une quantité importante de drogue dans la mer ? Tout bon citoyen préviendrait la police en leur remettant la marchandise afin de respecter la loi.

Ce n'est pas ce que feront ces marins qui reviennent au port après une pêche aussi miraculeuse. Pourtant, on notera que ce sont des gens ordinaires qui vont travailler et qui regardent la coupe de monde de football.

Evidemment, bien mal acquis ne profite jamais comme dit le proverbe. On assistera à un enchaînement de situations qui conduiront au malheur de la plupart des protagonistes.

J'avoue que j'aurais aimé avoir un développement un peu différent, qui sorte de cet ordinaire et qui produise une fin inattendue. Par ailleurs, je n'ai pas compris non plus si la drogue appartenait réellement aux deux malfrats qui flinguent à tout va. Bref, l'argent ne fait pas le bonheur ; on l'avait compris.

Au niveau du graphisme, j'ai bien aimé ce style réaliste qui restitue à merveille les personnages ainsi que les décors. le dessin de Gaël Séjourné est plutôt plaisant et efficace avec de jolies planches. On notera également une très belle couverture qui donne envie.

Après la marée noire, on aura droit à une marée blanche un peu particulière et qui peut se révéler tout aussi dangereuse.

Club N°53 : BD non sélectionnée
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Une équipe de marins pense avoir fait une pêche qui leur rapportera gros.

C'est plutôt les ennuis qui commencent pour eux...

Scénario attendu mais fin plutôt originale.

David
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Bon petit polar mais hélas c'est du déjà vu.

Aaricia
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Petit polar qui ne se prend pas au sérieux.

Xel
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Polard intéressant, joli dessin mais histoire assez convenue.

Sam
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2018, en pleine coupe du monde de football. La France avance vers sa seconde étoile. Bien qu'ils soient en mer, Paul, Laurent, Jordan et Théo, marins pêcheurs, ne manquent rien du quart de finale. Aux réjouissances du match, s'ajoutent bientôt celles d'une pêche miraculeuse… ou maudite, au choix. Ni thon ni sardine, mais quarante kilos de cocaïne dans des ballots flottants à la surface de l'eau. le choix est cornélien. Deux millions d'euros au bas mot. Avec les traites du bateau et de la maison à payer, une pension alimentaire, une famille à nourrir, Paul voit cela comme un ticket gagnant et ses compagnons de fortune s'en persuadent aussi rapidement. La décision est prise, les quatre hommes se partagent équitablement le magot blanc en se jurant de garder le secret sur leur trouvaille.

Mais de retour à terre, tandis que chacun reprend sa vie de son côté, le pesant secret doucement s'évente. On ne s'improvise pas Tony Montana. Alors quand mauvaise conscience et appât du gain s'animent, une terrible série d'engrenages entre en marche, emportant les quatre compères dans de dangereux développements qui entraîneront des répercussions tragiques sur leurs vies et leurs proches.

L'idée de départ est intéressante, le contexte social bien dépeint. Les motivations et hésitations de ces quatre hommes sont convaincantes mais l'ambiance générale m'a déçu. J'apprécie le contrepoint mais le choix de l'auteur de superposer des dialogues empêtrés dans un humour éculé à une histoire dramatique ne fonctionne pas selon moi. L'avalanche de jeux de mots faciles et bancals plombe l'ensemble plutôt qu'il ne l'allège. Et l'arrivée des jumeaux catcheurs reconvertis en barbouzes ne fait qu'accentuer de mauvais relents tragico-burlesques. Dommage, car la mécanique de la descente en enfer s'articule bien. Les quelques belles vignettes des scènes en mer ne parviennent pas à rehausser vraiment un style graphique qui manque d'ambition et de personnalité. La mise en couleurs oscille entre le réussi et le quelconque. Un avis en demi-teinte donc, mais saluons l'effort de l'auteur qui cumule les casquettes de dessinateur, scénariste et coloriste.

Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cette BD reçue en service presse dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Juillet 2018. Les quatre marins du Fargo, captivés par l'écoute d'un match des bleu en coupe du monde, ne remarquent pas de prime abord le curieux colis remonté dans leur filet. Mais quand ils réalisent que c'est un ballot de 10 kg de cocaïne les voilà tout entiers détournés du match. D'autant que ce ne sont pas 10kg qu'ils remontent, mais 40, car 3 autres ballots sont repêchés. Face à cette pêche miraculeuse, que faire? Les rejeter à la mer, ou les ramener à terre pour profiter de cette manne financière inattendue. Point de départ d'une série d'évènements en cascade qui met le lecteur en position miroir. Et vous, en pareille situation, qu'auriez-vous fait?

Ne vous fiez pas aux coloris pastels de la couverture et des planches, on n'est pas ici dans une BD légère ou humoristique. Elle commence comme telle, mais très vite elle tombe dans un autre registre. Son point fort est de mettre en scène des personnes ordinaires, quinquas ou pères de famille, confrontés à un dilemme improbable et de filer les conséquences de choix différents. J'ai bien aimé, jusqu'aux deux tiers, mais la fin ne m'a pas emballée. Pas convaincue par l'arrivée des malfrats à l'humour douteux et j'ai surtout trouvé la conclusion un peu trop convenue. J'aurais aimé être surprise ou pourquoi pas avoir une fin plus ouverte.
Une BD somme toute classique, mais agréable à lire. Sans plus.

Le titre a quelque chose de Tarantinesque, d'un point de départ simple (un équipage de bateau de pêche se retrouve avec de la cocaïne perdue en mer), va se retrouver bon nombre de quiproquos, d'évènements tous imbriqués les uns dans les autres,...

Le titre est une lecture sympathique pour ma part mais c'est à peu près tout finalement. Je ne me suis pas attaché particulièrement aux personnages, je n'ai pas ressenti des émotions au point de rendre la lecture inoubliable et la fin est arrivée sans que je ne ressente cette excitation de fin de lecture.

Une oeuvre maitrisée, bien réalisée, mais qui manque d'un ingrédient pour moi.

Une histoire sombre qui mixe une ambiance à la Simenon ou à la Thilliez et une intrigue à la Fargo (nom du bateau!) qui mélent des personnes ordinaires qui vont devoir prendre des décisions extraordinaires. Donc un équipage de pécheur découvre 40 boudins de cocaine en pleine mer. Ils décident de prendre la drogue sans avertir la police, chacun 10 kilos sans trop savoir ce qu'ils vont en faire. Paul Le capitaine va avouer à son épouse leur découverte ce qui va l'horrifier. Sauf que Theo va chercher à vendre une partie de la drogue à des petits truands du village et que tout va aller de mal en pis : meurtre, overdose, accident, les vies des 4 pécheurs va être totalement bouleversées et pas forcément en bien.
Une intrigue noire, sans beaucoup d'espoir, des personnages tentés par l'argent facile et même si certains décident d'enterrer le butin, tous seront impactés par ce coup de folie.

Je lis peu de bd. Maintenant ma préférence va plutôt aux romans graphiques, sous réserve que le dessin apporte un plus au livre ainsi illustré. Ce n'est pas toujours le cas.
J'ai reçu en cadeau de Babelio et des éditions Delcourt cette bd de Gaël Séjourné dont le sujet était prometteur. Quatre marins font une pêche miraculeuse, du moins c'est ce qu'ils croient en repêchant 49 kg de coke. Mais le miracle est une illusion et les ennuis sérieux commencent. le doigt est mis dans un engrenage infernal, qui ne fait qu'empirer, et le salut viendra peut être d'une sage décision.

Un bon scénario, un dessin et une composition plutôt réussie, mais pas de réelle tension dans cette histoire, alors qu'on imagine sans peine que la rencontre de marins pêcheur avec le milieu des trafiquants peut être très rude et hyper violente. On a même parfois l'impression que l'histoire se construit sur une mauvaise blague. le nom du bateau est un clin d'oeil au film Fargo des frères Cohen, comédie noire.
L'actualité récente, avec les ballots de stupéfiants échoués sur les plages normandes de la Manche, nous rappelle que cette histoire est plausible. Elle a le mérite d'interroger sur cette pseudo opportunité, qui fait le malheur de tous (hormis les vendeurs de mort) à commencer par les jeunes tentés par une expérience dont on sait les effets dévastateurs.

Aujourd'hui je vais évoquer Marée blanche bande dessinée de Gaël Séjourné.
L'action se déroule en juillet 2018, pendant la coupe du monde de football avant le triomphe de la France et la conquête de la seconde étoile. A bord du Fargo, quatre hommes, l'équipage du navire qui rentre vers le port. Soudain sur l'eau des mouettes tournoient, elles survolent des paquets qui flottent à la surface. L'un des gars récupère un premier bloc et le remonte à bord. Rapidement ils comprennent qu'ils viennent de mettre la main sur un petit stock de drogue sans doute jeté à l'eau par des trafiquants menacés. le plus jeune goûte le produit, c'est de la cocaïne pure. Les autres découvrent qu'il a déjà consommé alors qu'ils sont novices mais imaginent le bénéfice pécuniaire qu'ils peuvent tirer de ce trésor hermétiquement emballé. Théo explique que ces quarante kilos représentent beaucoup d'argent, plus que ce que va rapporter la pêche. Les équipiers sous le sceau du secret et de la discrétion vont se partager équitablement le butin, charge à chacun de le monnayer ensuite. Cette Marée blanche va leur tourner la tête et provoquer bien des tourments dans leurs vies. D'ailleurs ils sont plusieurs à être rattrapés par la peur et l'inquiétude (sans parler de la menace des épouses) et à vouloir abandonner le butin au fond du jardin dans un trou. L'histoire est racontée a posteriori par Paul Le capitaine, celui qui s'en sort le moins mal, malgré la culpabilité et le drame. En quelques planches réalistes Gaël Séjourné raconte cette mésaventure et dénonce les potentiels ravages de la drogue. La bande dessinée est assez moralisatrice, l'argent n'est pas nécessairement synonyme de satisfaction et les malfrats quand ils veulent récupérer leur bien n'hésitent pas à utiliser leurs armes et à être très menaçants. Force est de constater que garder un secret (en l'occurrence seul moyen d'espérer profiter de la découverte fortuite de la poudre blanche) n'est pas chose facile. le texte est souvent drôle avec de nombreux jeux de mots (parfois un peu limite mais cela fonctionne). Les gendarmes sont un peu caricaturés quant aux deux frères catcheurs ils font peur comme il faut...
Marée blanche est un récit sympathique de quelques jours de juillet 2018 pendant lesquels quatre marins se croient devenus riches et vont les uns après les autres sombrer face à l'appât d'un gain délétère et mal acquis.
Voilà, je vous ai donc parlé de Marée blanche de Gaël Séjourné paru aux éditions Delcourt.
Je remercie Babelio et masse critique pour m'avoir fait découvrir cette BD.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..

Un livre sympathique, au dessin sympathique, qui nous raconte l'histoire d'une joyeuse bande de copains comme vous et moi basculant tranquillement dans le drame; la justesse de ce livre provient de ce que chacun peut se projeter dans ces braves gars, qui n'ont voulu qu essayer d améliorer leur ordinaire. Et aucun de nous ne souhaiterait qu'un simple appât du gain puisse autant déraper…