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EAN : 9782863643150
320 pages
Parenthèses (11/02/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
En près de cinquante ans passés au coeur du bassin du lac Tchad, le géographe Christian Seignobos a vu son terrain et son métier se métamorphoser. Nourri par ce parcours, cet ouvrage rassemble un vaste corpus de dessins et de textes originaux, comme autant de témoignages d'une pratique personnelle et professionnelle de la recherche. Architecture, agriculture, élevage, pêche, faune sauvage, mais aussi arrivée et progression des insécurités entre Cameroun, République ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un très très beau livre qu'il m'a été donné d'acheter et de lire lors de mes flâneries aux rencontres photographiques d'Arles.
L'auteur, Christian Seignobos, a passé presque l'intégralité de son temps au Cameroun et au Tchad depuis les années 1960. S'il a une formation de géographe qui assimile les questions anthropologiques, ce livre montre qu'il a touché à tous les sujets. Les textes portent sur l'architecture, les productions matérielles, les différents peuples, les révolutions, les milices armées, les cultes, l'artisanat, le marché, l'économie, l'écologie. Bref si quelqu'un ouvre ce livre et ne trouve rien qui lui plaise, il doit avoir un sérieux problème.
Mais le texte n'est là qu'en tant qu'habillage, c'est ça le plus fou. L'objectif principal est de montrer les magnifiques dessins réalisés durant ces années de missions diverses pour différents organismes. Les dessins au crayon sont tout simplement magnifiques du début à la fin. Ce sont des oeuvres d'art à eux seuls, vecteurs de communication et d'explication. L'on comprend les situations, l'univers et tout ce qui s'en rapproche.
C'est un livre magistral qui vaut le détour pour tous ceux qui aiment l'Afrique en général. Je vous le recommande fortement.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Après des semaines de terrain, assommé par la chaleur, abasourdi par l’ennui, qui n’a pas rêvé de se trouver dans un café pour commander une pression et un jambon-beurre ? Qui ? J’ai toujours conseillé à mes étudiants, au nom de l’efficacité et lorsque c’était possible, de ne pas outrepasser quinze jours de terrain d’affilée. Il est nécessaire de retrouver un peu de l’intimité dont on est constamment privé dans un village. Aller au bawo suudu (derrière la maison), souvent à la vue de tous, reste une épreuve, renforcée encore au constat de l’état des lieux d’aisance. Parmi les pères fondateurs de nos disciplines de terrain, seul E. Evans-Pritchard (1994) a osé confesser ses tourments chez les Nuer, comme sans cesse épié, traqué… On constate un long consensus du silence sur de si quotidiennes pratiques. 
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J’ai sillonné pendant des mois (1990-1991) le pays dowayo pour recenser les corrals en pierres, en pieux, en euphorbes, en Ficus… ainsi que leurs troupeaux et recueillir leur historie, accompagné d’un interprète originaire du village de Mango. En brousse, ce dernier n’a cessé de repérer des taurins, tout en soulignant systématiquement leurs comportements humains : « Regarde celui-là, il boude, il est fâché contre le maître de son enclos. » « Celui-ci derrière les herbes, avec sa tête de bandit, il a quelque chose à se faire pardonner, il a volé du mil, il va tâter de la prison… ». Un taurin attaché est rarement là pour l’engraissement, c’est un « prisonnier » qui paie pour ses actes de délinquance. Il nous a été donné d’en rencontrer quelques-uns au piquet, à l’entrée des corrals.
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