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Citations sur Le Visiteur (53)

Et tu as pensé aussi, mais sans le formuler cette fois-ci : "Et la maison est vide quand je crie et je pleure. Personne ne m'entend. Et le monde est cette vaste maison vide où personne ne répond lorsqu'on appelle." Je suis venu te dire que c'est faux. Il y a toujours quelqu'un qui t'entend. Et qui vient.
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Les fous sont toujours des enfants que personne n'a rêvés.
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Anna : Mais être juif, cela correspond à quel crime ? Quelle faute ?
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..Ce siècle sera l'un des plus étranges que la terre ait portés. On l'appellera le siècle de l'homme, mais ce sera le siècle de toues les pestes. Il y aura la peste rouge, du côté de l'Orient, et puis ici, en Occident, la peste brune, celle qui commence à se répandre sur les murs de Vienne et dont vous ne voyez que les premiers bubons : bientôt elle couvrira le monde entier et ne rencontrera presque plus de résistance. .....
Et il y aura d'autres pestes, mais à l'origine de toues ces pestes, le même virus, celui même qui t'empêche de croire en moi : l'orgueil : Jamais l'orgueil humain n'aura été si loin. Il fut un temps où l'orgueil humain se contentait de défier Dieu ; aujourd'hui, il le remplace. Il y a une part divine en l'homme : c'est celle qui lui permet, désormais, de nier Dieu. Vous ne vous contentez pas à moins. Vous avez fait place nette : le monde n'est que le produit du hasard, un entêtement confus des molécules : Et dans l'absence de tout maître, c'est vous qui désormais légiférez. Etre le maître... ! Jamais cette folie ne vous prendra le front comme en ce siècle. Le maître de la nature : et vous souillerez la terre et noircirez les nuages : Le maître de la matière : et vous ferez trembler le monde ! Le maître de la politique : et vous créerez le totalitarisme : Le maître de la vie : et vous choisirez vos enfants sur catalogue : Le maître de votre corps : et vous craindrez tellement la maladie et la mort que vous accepterez de subsister à n'importe quel prix, pas vivre mais survivre, anesthésiés, comme des légumes en serre : Le maître de la morale : et vous penserez que ce sont les hommes qui inventent les lois, et au fond tout se vaut, donc rien ne vaut : Alors le Dieu sera l'argent, le seul qui subsiste, on lui construira des temples de partout dans les villes, et tout le monde pensera creux, désormais, dans l'absence de Dieu.
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On est toujours puéril lorsqu'on s'émerveille de la vie.
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"Le monde est cette vaste maison vide où personne ne répond lorsqu'on appelle" (p. 39 Magnard lycée).
"Il y a des hommes qui ont le pouvoir de raconter des histoires que chacun croit être siennes: ce sont les écrivains." (p. 46)
"moi, lorsque je me trouve médiocre, je ne m'en prends qu'à moi-même." (p.50)
"Je sais l'autre nom du désespoir : le courage. L'athée n'a plus d'illusions, il les a toutes troquées contre le courage." (p.67)
"Le mal, c'est la promesse qu'on ne tient pas. [...]La finitude de notre esprit, voilà la dernière de ses promesses non tenues." (p. 70-71)
"l'état de Dieu ? La seule prison dont on ne s'évade pas." (p. 84)
"Le moment où j'ai fait les hommes libres, j'ai perdu la toute-puissance et l'omniscience. J'aurais pu tout contrôler et tout connaître d'avance si j'avais simplement construit des automates." (p. 86)
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Allons, tu devais avoir treize ans peut-être, treize ans de cette vie-ci, quand tu t'es rendu compte que ton père pouvait se tromper, que lorsqu'il se trompait, même, il s'entêtait dans son erreur, et que ce que tu avais cru être l'autorité du juste n'était que la mauvaise foi de l'ignorant. Et tu as constaté qu'il avait des faiblesse, qu'il pouvait être timdie, redouter des démarches, craindre ses voisins, sa femme...ET tu t'es rendu compte que ses principes n'étaient peut-être pas "les" principes éternels comme le soleil derrière les nuages, mais simplement les siens, comme ses vieilles pantoufles, des principes parmi d'autres, de simples phrases qu'il s'acharnait à répéter, comme si leur rabâchage pouvait leur conférer la fermeté du vrais. Et tu t'es rendu compte qu'il prenait de l'âge, que ses bras devenaient flasques, sa peau brune, que son dos s’arrondissait, et que sa pensée elle-même avançait à tâtons. Bref, il y eut un jour où tu as su que ton père n'était qu'un homme;
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La sagesse consiste souvent à suivre sa folie plutôt que sa raison.
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Freud - On ne change pas, Anna, c'est le monde qui change, les hommes qui se pressent, les bouches qui chuchotent, et les hivers plus froids, et les étés plus lourds, les marches plus hautes, les livres écrits plus petit, les soupes qui manquent de sucre, l'amour qui perd son goût...c'est une conspiration des autres car au fond de soi on ne change pas.
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"FREUD : [...] C'est si peu réel ... l'âge, c'est abstrait, comme les chiffres ... Cinquante, soixante, quatre-vingt-deux ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Ca n'a pas de chair, ça n'a pas de sens, les nombres, ça parle de quelqu'un d'autre. Au fond de soi, on ne sait jamais l'arithmétique."
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