L'Enfant de Noé

- Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d'être chrétien, et moi je ferai semblant d'être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ?

- Juré.

Le livre est bien mais malheureusement un peu prévisible, car il existe une multitude livre qui retrace le destin des Juifs et ce n'est pas un des mieux; ce n'est pas non plus le meilleur de Éric-Emmanuel Schmitt, je ne vous ne le recommande pas spécialement mai,s si vous avez une heure pendant laquel vous ne savez pas quoi faire lisez le quand même c'est vite fait ! :)

Accuser au lieu de se justifier. Attaquer lorsqu'on est soupçonné. Mordre plutôt que se défendre.

"En une seconde, je compris tout : Dieu était là. Partout autour de nous. Partout au-dessus de nous. C’était lui, l’air qui vacillait, l’air qui chantait, l’air qui rebondissait sous les voûtes, l’air qui faisait le dos rond sous la coupole. C’était lui, l’air qui se trempait aux teintes des vitraux, l’air qui brillait, l’air qui
chatoyait, l’air qui sentait la myrrhe, la cire d’abeille et le sucre des lys."

Si tu ne respectes que la vérité, alors tu ne respecteras pas grand chose. 2 + 2 = 4, voilà ce qui sera l'unique objet de ton respect. A part ça, tu vas affronter des éléments incertains : les sentiments, les normes, les valeurs, les choix, autant de constructions fragiles et fluctuantes. Rien de mathématique. Le respect ne s'adresse pas à ce qui est certifié mais à ce qui est proposé.

Cependant l'amour peut-il être un devoir ? Peut-on commander à son coeur ? Je ne le crois pas. Selon les grands rabbins, le respect est supérieur à l'amour. Il est une obligation continue.

Etre juif, pour l'instant, signifiait avoir des parents incapables de m'élever, posséder un nom qu'il fallait mieux remplacer, contrôler en permanence mes émotions et mentir Alors, qu'il intérêt ? J'avais très envie de devenir un petit orphelin catholique.

- Chaque soir, je me retire pour méditer les livres juifs. Et la journée, au bureau, j'apprends l'hébreu. On ne sait jamais...
- On ne sait jamais quoi ?
- Si le déluge continue, s'il ne reste plus un juif parlant l'hébreu dans le cosmos, je pourrai te l'apprendre. Et tu le transmettras.

Il caressa plusieurs livres dont les caractères étranges m’échappaient.
- Staline va finir par tuer l’âme russe : je collectionne les œuvres des poètes dissidents.

Je commence une collection...