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Critique de MAPATOU


Rentrée Littéraire 2024 Premier roman

Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Seuil pour la découverte de ce roman.

Luna a une famille cosmopolite : Niger et Algérie du côté maternel, Argentine et France du côté paternel.

Dans son enfance, la jeune femme était très fière d'expliquer ses origines à ses camarades de classe. D'autant plus que ses yeux bleus et ses cheveux châtains ne la distinguaient pas particulièrement des autres.

Pour redresser sa colonne vertébrale, Luna a dû porter pendant deux ans un corset. Pendant cette période, son corps d'adolescente s'est transformé en celui d'une femme. Ce corps, métamorphosé presque à son insu, lui est renvoyé par « le regard des autres, tes yeux bleus de Russie, de Roumanie, de France. Tes cheveux un mélange de la France et du Niger. Tes fesses hautes, tes hanches pleines du Niger. Ton histoire, leur histoire à eux, Inna, Abba, Vito et Danièle, pour dire ton anatomie, pour expliquer le désir qui monte. Les métisses ça m'excite, il a dit. «

Luna raconte le harcèlement du regard de certains hommes qui lui renvoient leurs propres fantasmes. Elle subira d'ailleurs des violences dont elle n'osera pas parler. La honte et le dégoût d'elle-même s'installent, elle n'éprouve plus de fierté à être métissée. Elle ne veut plus répondre aux questions sur ses origines.

Jusqu'au jour où elle visionnera une interview de son grand-père maternel sur le site de l'INA…

Le roman est scindé en trois parties allant du 31 Mai, 17 Juin et 20 Août. J'ai eu du mal à entrer dans le roman pendant toute la première partie qui est celle de l'agression sexuelle. Les deux autres sont axées sur la recherche d'identité, la réappropriation de son histoire familiale par Luna.

C'est ce qui m'a le plus intéressée dans ce premier roman, dont j'ai trouvé le style fluide avec quelques « échappées poétiques ».
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