Ricardo Reis, hétéronyme de
Fernando Pessoa (soit un double littéraire de l'écrivain), débarque du Brésil à
Lisbonne deux mois après la mort de son créateur. Médecin de profession, il s'installe d'abord à l'hôtel et sa première visite sera pour la tombe du poète lusitanien. Celui-ci viendra au fur et à mesure du séjour de Reis lui rendre des visites impromptues. Car l'homme commence à s'installer dans la capitale portugaise : après trois mois passés à l'hôtel, il emménage dans un appartement, commence à exercer. Il trouve en Lidia, la femme de chambre de l'hôtel une amante idéale : aimante, dévouée pour le ménage et ne demandant rien en échange ! Ce qui n'empêche pas le bonhomme d'avoir des vues sur une jeune fille, Marcenda, handicapée du bras gauche, mais venant d'un milieu social plus proche du sien. Il ne faut pas mélanger les linges et les serviettes, quand même !
Durant ces neufs mois, l'homme observe, attend (il ne sait quoi), consulte l'actualité (nous sommes en 1935/36, période de nombreux bouleversements), mais refuse tout engagement. le style de
José Saramago est particulier : des phrases au long cours, une ponctuation où les virgules font office de respiration à la place de tout autre signe typographique, un narrateur n'hésitant pas à interpeler le lecteur, multipliant les circonvolutions et autres digressions, souvent avec humour. Mais contrairement à d'autres de ses romans, sa lecture m'est vite apparue difficile, voire laborieuse : lent de rythme (finalement le personnage ne fait pas grand-chose), les références culturelles portugaises peu abordables. Et puis, à vrai dire,
Pessoa ne m'intéresse pas vraiment. Finalement, mieux vaut lire "
L'aveuglement" ou "
Le Dieu manchot".