AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 73 notes
5
5 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Roman étourdissant" promet la quatrième de couverture. Roman touffu en tout cas. le lecteur est censé osciller entre rêve et réalité, tout ça parce que le personnage central du livre est Ricardo Reis, pseudonyme du grand auteur portugais Pessoa. Mais la vie et l'oeuvre de Pessoa sont en elles-mêmes des rêveries identitaires assez incroyables. Isoler un des avatars que celui-ci avait créé pour en raconter la disparition ne m'a paru ni "étourdissant", ni novateur, ni particulièrement intéressant. À moins que ce roman ne soit la critique d'une certaine littérature, confite dans ses recherches formelles et complètement hors propos dès lors que fascisme et nazisme déferlent sur l'Europe. Auquel cas ce livre serait un enterrement de première classe pour Pessoa, réduit à l'insignifiance, traité comme un personnage de Nathalie Sarraute. Mais pour que je sache si mon hypothèse tient la route, il faudrait que je sois moins ignare en littérature lusitanienne; et comme je ne vais pas combler cette lacune, il ne me restera de cette lecture qu'un vague sentiment d'imposture et d'ennui.
Édit: je viens de lire une interview de Saramago qui parle effectivement de règlement de compte. Mais cela ne transparaît absolument pas dans la manière dont ce livre est vendu au lecteur français. Je l'aurais sans doute davantage apprécié si j'avais su à quoi m'en tenir avant de le lire.
Commenter  J’apprécie          92
Ricardo Reis, hétéronyme de Fernando Pessoa (soit un double littéraire de l'écrivain), débarque du Brésil à Lisbonne deux mois après la mort de son créateur. Médecin de profession, il s'installe d'abord à l'hôtel et sa première visite sera pour la tombe du poète lusitanien. Celui-ci viendra au fur et à mesure du séjour de Reis lui rendre des visites impromptues. Car l'homme commence à s'installer dans la capitale portugaise : après trois mois passés à l'hôtel, il emménage dans un appartement, commence à exercer. Il trouve en Lidia, la femme de chambre de l'hôtel une amante idéale : aimante, dévouée pour le ménage et ne demandant rien en échange ! Ce qui n'empêche pas le bonhomme d'avoir des vues sur une jeune fille, Marcenda, handicapée du bras gauche, mais venant d'un milieu social plus proche du sien. Il ne faut pas mélanger les linges et les serviettes, quand même ! Durant ces neufs mois, l'homme observe, attend (il ne sait quoi), consulte l'actualité (nous sommes en 1935/36, période de nombreux bouleversements), mais refuse tout engagement. le style de José Saramago est particulier : des phrases au long cours, une ponctuation où les virgules font office de respiration à la place de tout autre signe typographique, un narrateur n'hésitant pas à interpeler le lecteur, multipliant les circonvolutions et autres digressions, souvent avec humour. Mais contrairement à d'autres de ses romans, sa lecture m'est vite apparue difficile, voire laborieuse : lent de rythme (finalement le personnage ne fait pas grand-chose), les références culturelles portugaises peu abordables. Et puis, à vrai dire, Pessoa ne m'intéresse pas vraiment. Finalement, mieux vaut lire "L'aveuglement" ou "Le Dieu manchot".
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (240) Voir plus



Quiz Voir plus

Le voyage de l'éléphant

En quelle année le voyage commence et en quel année le voyage se termine ?

1552-1554
1551-1553
531-534

3 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le voyage de l'éléphant de José SaramagoCréer un quiz sur ce livre

{* *}