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Citations sur De moi à moi (3)

J'exige du soleil, des frites et des vagues
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Le tablier est usé de se frotter à l'établi du jour.
J'ai vu le soleil.
J'ai trimé, j'ai travaillé pour eux, délavé le ciel, les nuages, l'escalier.

Je les ai vu, jamais contents, assoiffés de vouloir.
La table toujours trop petite.
Jamais à leur faim.

Le jour me lève –
Travail, travail et encore travail : cours !
Pas content ton boss ?
Pas contente ton amour ?

Ce soir le ciel est courroucé […]
Le soleil est trop gris, le tablier usé
Cours, cours, fais en plus

Envie de tout poser
de jeter le marteau et l'enclume …

Lundi matin, tu as une overdose de vie.
Tu veux fermer les yeux, fermer le jour, fermer la vie.
Courir plus loin que Las Planas, plus loin que le Mont-Blanc,
plus loin que Valparaiso.
Tu as de la neige dans les cheveux,
tu es trop petit, tes épaules sont étroites,
tu ne veux plus courir,
les exigences sont trop grandes et les jours trop courts.

Et la vie, c'est quand ?
Et le rêve, c'est où ?
Je ne suis pas venu pour ça.

J'exige du soleil, des frites et des vagues,
un horizon plus loin que les étoiles.


(p65-66)
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Contre les arbres, le vent écrase ses cris, cisèle, murmure, module sa voix,
je cherche dans le cristal des peurs les poussières du rire.
J'écoute.
J'écoute le ciel et ses habitants,
j'écoute les étoiles et les astres au ventre de feu,
la lune au ventre de pierre,
le vent,
l'hirondelle du matin et l'araignée du soir.

Je les écoute,
les caresse du regard, leur parle.
Leurs silences m'interpellent comme un langage que je n'ai pas trouvé.
Je sais pourtant que la galaxie parle ou chante,
selon ses humeurs.

Il est des musiques indéchiffrables
que certains tziganes parlent parfois …
Il est des chants en langues d'ailleurs,
aux étranges résonances
dont je crois intuitivement percevoir le sens.

Les consonances du vent portent l'absolu du sens.
Je cherche les paroles transparentes
qui vont à certaines musiques
et les musiques qui vont à certains mots.
Je cherche le cri d'absolue douceur
que disent les crépuscules
quand ils bouleversent les cœurs.

Je cherche à voler les mots
qui font rire les étoiles.


(Ô Federico extrait p13-14) *
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J'ai épousseté les perles du rire
trois larmes bleues
dans le cristal des mers.

J'ai traversé des mers fripées et des bleus sans soleils, des soleils sans écume et des jours sans pain
J'ai traversé le vent, pieds nus, dans la misère souriante
Toujours
à croire que les cœurs battent et soufflent plus loin que le rêve
Toujours
à croire que la frontière n'est qu'illusion aveugle
J'ai traversé des mers fripées et des jours sans pain
Toujours
Pieds nus
à vouloir franchir la nuit
à faire germer les matins
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