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3,9

sur 3107 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre n'est pas seulement un roman sur la 1ère guerre mondiale, même si cette guerre constitue la trame des événements qui vont faire se rencontrer les quatre personnages de l'histoire, deux hommes, une femme et un chien, celui-ci ayant un rôle primordial dans l'intrigue. Ce huis-clos évoque aussi, et surtout, les valeurs de loyauté vis à vis de soi-même, de fidélité à un engagement politique, à un combat, à un être humain. C'est en cela, me semble t'il, que ce récit est beau.
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Le collier rouge peut, on le comprend rapidement, peut se comprendre sous l'appellation "fil rouge". Existe-t-il une profonde amitié entre Guillaume le chien et Jacques Morlac au point que Guillaume hurle sans discontinuer devant la prison ou est incarcéré Jacques. Qu'a-t-il fait ? Nous devrons patienter pour le savoir.
Ce fil rouge donc ce chien se situe dans une chaîne de personnes gravitant ou ayant gravitées autour du prisonnier et du chien, à commencer le juge Lantier, hargé d'instruire l'affaire.
Pas de sentimentalisme excessif dans ce roman. Juste une infime touche suffisante
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Ce livre m'a été prêté par un ami qui me l'a recommandé. J'avais un apriori : un livre dont un des personnages principaux est un chien, ça ne m'inspirait guère… Comme quoi il faut surmonter ses préjugés. C'est un roman sur la fidélité, sur l'absurdité de la guerre, sur le livre et la lecture comme moyens de sortir de sa condition et de réfléchir sur le monde qui nous entoure. Un vrai beau et bon roman.
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En 1919, peu de temps après la fin de la première guerre mondiale, Jacques Morlac, ancien soldat décoré de la Légion d'honneur, est le seul et dernier détenu, dans la prison militaire d'une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur. A l'extérieur, son chien aboie à fendre l'âme sans interruption. Hugues Lantier du Grez, officier pendant la guerre, est le juge militaire chargé d'instruire l'affaire qui a donné lieu à l'arrestation de Morlac.
Que s'est-il passé ? Quel va être le jugement rendu ?

C'est un court roman sans rien de superflu. Un condensé de justesse et d'émotion avec des personnages qui gagnent en épaisseur tout au long de l'histoire. Un petit bijou de littérature qui nous parle de la guerre et de la manière dont elle transforme ceux qui la font, mais surtout de la fidélité, sous toutes ses formes.

Une très belle histoire, inspirée par une anecdote réelle, qui, je crois, va me suivre longtemps.

Challenge ABC 2020/2021
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Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte.
Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit.
Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes.
Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame...
Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité.

Pas grand chose à ajouter à cette quatrième de couverture, si ce n'est que pour moi c'est le roman parfait: 150 pages auxquelles il n'y a rien à ajouter, rien à enlever. La concision, la sobriété de l'écriture est parfaite et campe à merveille toute une époque, toute une atmosphère... Les caractères des personnages, leur profonde humanité se dessinent autant à travers ce qui est dit qu'à travers ce qui ne l'est pas...En cette année de centenaire de la guerre de 14-18, où personnellement j'ai appris beaucoup de choses, Jean-Christophe Rufin nous offre un roman magnifique à côté duquel il ne faut pas passer, un vrai bijou.
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Ce court roman est un petit chef-d'oeuvre auquel il n'y a rien à ajouter et rien à retrancher.
D'une écriture limpide, simple et précise, rigoureuse, il vous prend dès la première minute jusqu'à la fin.
C'est une sorte de conte philosophique, s'appuyant sur une histoire concrète, qui montre ce qui peut unir les hommes par delà leurs opinions divergentes, leurs histoires personnelles ou leurs origines sociales.
Un véritable hymne à la sensibilité et à l'humanité fraternelle.
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Très beau roman plein de poésie, d'humanité et de suspens sur fond de première guerre mondiale.

J'ai apprécié la fluidité et l'élégance de l'écriture qui mets en exergue la fidélité, la loyauté et l'attachement à certaines valeurs.
Cet ouvrage est aussi un bel hommage aux animaux qui accompagnaient les hommes pendant la première guerre mondiale.

Ce livre a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2018 par
Jean BecKer, avec d'excellents acteurs : François Cluzet, Nicolas
Duvauchelle et Sophie Verbeech.
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L'histoire se passe après la première guerre, en août 1919, dans une petite ville du Berry.

Un juge militaire se présente à la prison afin d'auditionner l'unique prisonnier du lieu : Jacques Morlac.

Ce Morlac a apparemment commis un acte grave envers la Nation, alors qu'il était considéré jusque-là comme un héros, décoré de la Légion d'Honneur.

L'autre pièce importante dans cette affaire est un chien. Un grand chien en piteux état qui attend son maitre, Morlac, sur la place, en face de la prison. Il attend là, en aboyant nuit et jour, jusqu'à l'épuisement.

Et puis il y a Valentine, l'autre pièce importante dans le dénouement de cette histoire.

Le roman est très court, puisqu'il ne fait que 162 pages, mais il a une profondeur que je qualifierais de philosophique.

Au fil des pages s'installe un dialogue entre le juge et Morlac. le premier tente de comprendre pourquoi le prisonnier a commis cet acte déshonorant, il semble vouloir sincèrement l'aider, pour en finir, tourner la page. le second reste campé sur ses positions, il assume ce qu'il a fait et veut être condamné.

Et le chien dans tout ça ? Et Valentine ?

On comprend le pourquoi du comment bien plus tard dans le récit. Entre temps Morlac remonte le fil de ses souvenirs, et c'est là l'occasion pour le lecteur de prendre conscience de certains aspects de cette sale guerre, comme toutes les guerres du reste, et de tempérer son jugement, à l'image du juge militaire…

Le collier rouge est un roman sur la fidélité et l'amour, envers et contre tout, mais aussi sur la fraternité et le désir universel de paix. (Sauf pour les dirigeants belliqueux, qui eux n'ont pas à servir de chair à canon).

La plupart des jeunes hommes qui ont été envoyés à la guerre l'ont été contre leur gré, ne sachant même pas pour quoi ils devaient se battre, ni même s'ils en avaient envie.

Une génération a été sacrifiée, et les enfants nés pendant et juste après cette première guerre ont servi de chair à canon pour la deuxième guerre.

La géopolitique a la main mise sur le Monde, depuis toujours. Les peuples sont manipulés par les dirigeants qui leur insufflent quelques valeurs bien ancrées comme le patriotisme, l'amour de la Patrie et l'honneur. Ou bien, dans d'autres circonstances, agitent le spectre de la mort, de l'insécurité afin de les contrôler avec la peur. Et cela justifie toutes les décisions, toutes les mesures, même les plus absurdes.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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L'auteur avait comme ami un photographe, Benoît Gysembergh, avec qui il avait été envoyé en reportage , pour un hebdomadaire français, en Jordanie en 2011 pour observer le Printemps arabe.

Celui-ci lui avait fait un récit concernant son grand-père, héros de la guerre 14.

Jean-Christophe Rufin en a tiré ce roman, dédié à son ami, qui a malheureusement été terrassé par la maladie et n'a pu le lire.

Bel hommage.

N'hésitez donc pas à découvrir cette belle histoire sur la fidélité, la loyauté que nous portons à nos amis, qualités que nous partageons avec les bêtes.

La bête, ici, est un chien de guerre appelé "Guillaume" vers qui va aller toute l'affection et l'attachement du Juge Lantier ; chargé de démêler l'affaire du Soldat Morlac doté d'un foutu orgueil.

Le chien a un rôle primordial dans cette histoire, et m'a conquis sans restriction.

Récit raconté avec simplicité, très émouvant.

J'ai adoré la fin.
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La perfection meme, ce court roman ! Une femme, un homme, un chien et la méchante stupidité de la guerre - la "Grande Guerre" -, racontés par un juge militaire qui a du coeur et dans lequel on reconnait sans peine l'esprit de l'auteur, d'un humanisme a la fois subtil, pragmatique et serein (surtout pas torturé).

A noter la magnifique transposition a l'écran (2018) - et la belle interprétation des acteurs - par Jean Becker et Jean-Loup Dabadie avec bien-sur la collaboration de l'auteur. Je regrette seulement que le personnage du juge y ait perdu un peu de consistence et que la fin de l'histoire en ait été modifiée pour faire un "happy end" conventionnel.
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