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EAN : 9782072692741
168 pages
Verticales (13/10/2016)
3.88/5   8 notes
Résumé :
L'auteure témoigne de la désindustrialisation de la ville de Détroit, où elle a séjourné. Elle décrit les étapes de son déclin, les délocalisations, la crise des subprimes, l'exode des résidents blancs, le surendettement, etc. Parallèlement à la découverte de cette dévastation urbaine, elle affronte un cancer. Elle interroge les dérèglements du capitalisme comme une maladie en mutation constante.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Detroit dit-elle" est une petite merveille d'intelligence et de sensibilité. L'auteur mêle une histoire du capitalisme au XXeme siècle et sa propre histoire de survivante du cancer du sein. Detroit, symbole du capitalisme triomphant et du rêve américain, se relèvera-t-elle de ses ruines ? inventera-t-elle de nouvelles solutions de vivre ensemble ?
L'auteur, maître de conférences en économie y est partie volontairement à la fin de sa chimiothérapie pour en apprendre les leçons et elle nous livre un cours agréable et référencé aux multiples résonances dans nos histoires de vie, ainsi que des pans de sa propre histoire. C'est passionnant et très facile à lire.
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Detroit, grand corps malade.

Detroit fut à la fin du XIXème siècle et jusqu'en 1930 le symbole de l'expansion du capitalisme industriel, de tout ce qu'il pouvait avoir de superlatif et de fascinant, avant de se transformer avec son effondrement en une ville fantôme, et de devenir l'emblème de la fragilité des grandes villes et des collectivités balayées par les transformations du capitalisme et en particulier par l'émergence du capitalisme financier et mondialisé depuis les années 1970. L'évolution de Detroit, et le ghetto urbain qu'est devenu son centre-ville, a prouvé une fois encore que les villes mortes, dont Mike Davis donne plusieurs exemples dans «Dead cities», ne sont pas uniquement des constructions fictionnelles.

«Dans ce lieu qui symbolisait la grandeur du capitalisme industriel, l'écroulement est si massif, la dégradation si profonde que le spectacle de cette déchéance fascine le monde entier. Detroit est devenu une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l'homme dont il est acquis désormais que la force d'anéantissement est bien supérieure à celle de la nature. Un terme a même été inventé par les habitants de Detroit et des environs pour stigmatiser cette fascination morbide du monde pour leur ville : le "ruin porn", la pornographie des ruines.»

La suite sur mon blog ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
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critiques presse (1)
NonFiction
06 février 2017
Un livre inclassable, mi-roman mi-chronique économique, qui fait battre le pouls de Detroit, capitale américaine de l'automobile, et celui de la narratrice, et rend tangible la violence de la destruction créatrice.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Une expression entendue là-bas, saisissante parce qu'elle en dit beaucoup en trois mots : driving while black. Conduire non pas en état d'ivresse, mais en état de noir.
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C'est aussi cela, la survie : s'adapter, bouger, faire avec ce que l'on a, transformer l'essai si l'on peut. La fixité, c'est la mort. (p. 145)
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Et cette nouvelle ère, je crois qu'on peut la saisir à travers ce concept de survie. Oui, c'est ça. On est désormais dans une économie de la survie. (p. 20)
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Detroit est devenue une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l'homme dont il est acquis désormais que la force d'anéantissement est bien supérieure à celle de la nature.
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Survivre à une maladie, c'est autre chose. Nulle inhumanité à laquelle se confronter, nulle part de soi-même à amputer. La vie dont on a eu si peur d'être privés nous offre un sursis que l'on s'emploie désormais à ne pas gâcher pour de vaines raisons. Profiter de chaque jour comme s’il était le dernier - cette phrase que l’on nous a toujours répétée comme si c'était simple alors qu'il n'y a rien de plus difficile (comment profiter, quand on sait que tout peut se terminer d’un moment à l'autre ?) -, on y a travaillé durant tous ces jours où il fallait en même temps vivre, apprivoiser la mort et se soigner. De cela, on a appris et c'est pourquoi cette survie peut être joyeuse et rendre les couleurs plus vives (et je viens d’écrire « plus vivre ») : l'herbe plus verte, le ciel plus bleu, la vie plus belle
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Vidéo de Marianne Rubinstein

Marianne Rubinstein - Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel
« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du "Journal de Yaël Koppman", en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein est l'auteur d'un essai remarqué sur les orphelins de la Shoah, "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin". Son œuvre romanesque met en scène un double littéraire Yaël Koppman que l'on retrouve dans "Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel".
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