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sur 23003 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vous-savez-qui est de retour mais le Ministère de la magie veut à tout prix le cacher en faisant passer Harry Potter pour un simplet dérangé. Dans le plus grand secret, Dumbledore a fait renaitre l'Ordre du Phénix, chargé notamment d'empêcher le Seigneur des ténèbres de mettre la main sur une arme terrible. Dans ces conditions, après un été épouvantable, comment se passera pour Harry et ses camarades cette scolaire décisive?
Harry Potter et l'ordre du phénix a longtemps été le tome que j'aimais le moins de la saga du sorcier balafré... Sans savoir pourquoi, ce roman m'avait énervée. A la sortie du tome 7, en relisant la saga, je me suis rendue compte que c'était car il décrivait trop bien l'adolescence, celle que je traversais alors et que j'en avais voulu à J.K. Rowling de faire ce portrait trop fidèle. J'avais alors mieux savouré les remarques, les détails mais toujours en pensant que ce tome était en dessous du reste de la saga.
Aujourd'hui, avec quelques cheveux blancs et des esquisses de rides, je relis avec délectation cette saga culte comme on s'enroule dans un plaid et je découvre dans cette saga une autre facette toute la condescendance des adultes (pas seulement Dumbledore) face aux ados, celle-là même qui m'animait à la sortie de l'adolescence... Après cette relecture, je m'aperçois que je mets enfin le tome 5 sur le même pied que ses compagnons et que c'est bien mérité!
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Je continue tranquillement mais sûrement ma lecture de la saga Harry Potter. J'ai terminé le pavé qu'est le tome 5 au format poche : 1035 pages ! Personnellement les pavés ne me font pas peur.
Dans ce tome Harry Potter et Dumbledore sont dénigrés par le ministère de la magie qui souhaite que les rumeurs sur l'éventuel retour de Lord Voldemort s'arrêtent. Pour se faire il utilise la désinformation grâce à la gazette du sorcier et introduit son propre professeur de défense contre les forces du mal, Dolores Ombrage, sous-secrétaire du ministre. Dans le même temps, Harry, Ron et Hermione préparent leurs premiers examens que sont les BUSE (brevet universel de sorcellerie élémentaire) et Harry doit faire face à de drôles de rêves.
J'adore ces romans, ce monde imaginaire, les personnages et je trouve que les jumeaux Weasley ont beaucoup de prise dans ce tome que ne retransmet pas le film qui est bien loin de retranscrire tout ce qui se passe dans ce tome. le personnage de Dolores Ombrage est exécrable et j'avais, régulièrement envie de la gifler.
Bref j'ai beaucoup aimé et pour l'instant c'est mon préféré !
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Ce tome est définitivement celui que j'ai le moins apprécié de la saga, et je me souviens de ma relative déception après 3 ans d'attente lors de sa sortie en 2003.
Je lui mets tout de même 4 étoiles, car l'univers imaginé par J. K. Rowling reste incroyablement captivant et inventif - je tiens d'ailleurs à citer mon fils qui lit les livres en même temps que je les relis : "comment a fait cette auteure pour imaginer tout ça ? C'est bien ce qu'elle a fait !"
La construction s'avère très bien faite, et la foule de détails donnée en début de roman sert lors du dénouement, comme toujours d'ailleurs chez Harry Potter. On en apprend beaucoup sur le passé de plusieurs personnages
J'ai apprécié également la diatribe dénonçant le poids de la presse et la manière dont les autorités peuvent manipuler l'opinion par son biais.
Cela reste donc un roman de qualité où l'on suit Harry qui grandit, s'affirme et découvre ses premiers émois amoureux.

En revanche pour la première fois j'ai parfois ressenti de l'ennui à la lecture d'un tome des aventures du jeune sorcier. J'ai presque le sentiment de blasphémer en écrivant ceci, mais les longueurs du début (alors que l'on est si impatient de savoir ce qu'implique le retour de Voldemort !) ainsi que le récit de Hagrid de retour de sa visite des géants m'ont passablement endormie... C'est d'ailleurs le plus long des 7 livres, peut-être inutilement puisque l'action avance finalement assez peu.
La tendance au manichéisme de J. K. Rowling est ici exacerbée avec le personnage de Dolorès Ombrage dont le sadisme n'a d'égal que son aveuglement confinant à la bêtise.

Heureusement le tome 6 arrive pour rentrer enfin dans le vif du sujet !
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Cinquième tome de la saga, il est aussi le plus gros (presque 1000 pages) et sans doute celui qui divise le plus de lecteurs. Pourtant, sa complexité et ce qu'il relate font qu'il est essentiel à l'intrigue de la saga.
Comme les précédents tomes, l'histoire débute en été, chez les Dursley où Harry passe ses vacances. Les évènements de l'année scolaire qui vient de passer - sa participation inattendue au Tournoi des Trois Sorciers, la mort de Cédric Diggory, le retour de Lord Voldemort... - hantent ses nuits et il est pesant pour lui de rester chez son oncle et sa tante, à ne rien faire, avec l'étrange impression qu'on lui cache des choses. Tout se bouscule lorsqu'il se fait attaquer, en pleine rue, en compagnie de son cousin Dudley, par deux Détraqueurs contre lesquels il est obligé, afin de sauver sa vie, d'utiliser son Patronus. Suite à cette infraction à la loi, Harry ne tarde pas à être convoqué par le Ministère de la Magie pour répondre de ses actes devant un tribunal.
Au fil des jours, ses craintes sont confirmées lorsqu'il apprend qu'on lui a non seulement caché la reformation de L'Ordre du Phénix (organisation secrète ayant pour but de contrer Voldemort et ses Mangemorts), que nombre de personnes qu'il connaît en font partie (son parrain Sirius - qui est forcé de se cacher et devient de plus en plus distant, Remus Lupin, Mr et Mrs Weasley, Maugrey "Fol'Oeil", et même Dumbledore et Rogue), et qu'il est surveillé depuis le début de l'été par les membres de l'Ordre. La rancoeur devient colère et haine tandis que Harry se sent de plus en plus exclu, persuadé qu'on lui cache trop de choses pour on bien. Mais est-ce l'ambiance oppressante, la pression des BUSE, ou ses troublants rêves qui sont cause de ses sautes d'humeur ?
A Poudlard, Dolores Ombrage, nouveau professeure de Défense contre les Forces du Mal, envoyée par le ministère (qui ignore délibérément les avertissements de Dumbledore au sujet du retour de Voldemort et les font passer, lui et Harry, grâce à la Gazette du Sorcier qui se complait à les discréditer, pour des affabulateurs), s'accapare un pouvoir de plus en plus en vaste et chamboule tout ce que Harry a jamais connu à l'école qui ne fait plus son bonheur... Ses cours sont uniquement théoriques et platoniques, elle interdit à tous l'usage de la magie et impose à ses élèves une existence de plus en plus restrictive. Harry, Ron et Hermione fondent donc l'A.D. (l'Association de Défense qui deviendra l'Armée de Dumbledore) grâce à laquelle Harry va inculquer son savoir en matière de sortilèges au peu de personnes qui croient encore en lui et Dumbledore.
Voldemort est désormais réellement présent et il n'en est que plus effrayant.
Ce volet est déroutant, car il est contitué d'une compilation d'évènement moindres (comme la relation amoureuse que j'ai trouvée inutile entre Harry et Cho Chang et qui n'apporte rien au récit) au milieu d'un sentiment constant de doute. Il se caractérise vraiment par cette impression d'attente, qui dure tout au long du récit, ce qui ajoute une réelle tension, alors qu'on y apprend beaucoup de choses ! J'adore cette manière de ressentir les choses. Et, niveau sensations, la tristesse est bien ressentie en fin de roman avec la perte d'un personnage qui m'est cher et auquel je me suis attachée.
Les quelques touches d'humour allègent le tout mais pas assez pour l'éclaircir, et c'est tant mieux ! le côté sombre est primordial à la transition entre ce tome et le suivant.
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Cinquième tome plus sombre pour cette saga Harry Potter où on découvre comment le monde des sorciers réagit face au retour de Voldemort.

Tout commence par une attaque de Détraqueurs sur son cousin et lui-même durant les vacances scolaires. Harry Potter se défendant en lançant un Patronus, il est convoqué par le ministère de la magie à une audience disciplinaire pour usage illégal de la magie en présence d'un Moldu. Comme il ne s'agit pas du premier non respect de la magie (Harry Potter avait déjà gonflé sa tante Marge dans le tome 3), Fudge ne semble pas prêt à l'écouter et il souhaiterait même le voir exclus de Poudlard. Pourquoi ce changement de comportement ? Lui qui l'avait toujours couvert quand Sirius Black était en liberté ? C'est ce que vous allez découvrir dans ce tome.

Même si ce livre est assez long (environ 1000 pages), cette lecture reste fluide et addictive. de mon point de vue, certains thèmes auraient pu être un peu moins détaillés (comme la présentation de l'ordre du phénix ou encore le thème des devoirs pour la préparation aux BUSE). Pour autant, je penses qu'il était nécessaire dans l'intrigue de l'auteure.

J'ai beaucoup apprécié le fait que J.K. Rowling utilise l'ensemble de ces personnages dans ce tome. J'ai eu un gros coup de coeur pour plusieurs personnages dont l'abnégation et l'intelligence de Dumbledore face au ministère de la magie, l'attachement de cette famille Weasley et plus particulièrement la rébellion de Fred et Georges face au comportement abusif de Madame Ouvrage.

Et que dire de ce nouveau dénouement tragique qui assombrit un peu plus cette saga : J.K. Rowling a pris son temps sur ce final pour nous éclairer sur le destin de notre héros. Bravo !

Je ne vais donc pas tarder à poursuivre cette saga.
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Que ce tome est riche! Il y a énormément d'action, les affres de l'adolescence et la complexité relative mais pourtant si terrible des jeunes années sont si bien retranscrites! C'est aussi le plus noir jusqu'à présent et les révélations se font plus éclatantes. L'arrivée de Dolores Ombrage est fracassante, la réalité et les doutes de tous sur Harry et Albus posent tout de suite les jalons d'une intrigue complexe pour nos héros. Les caractères se révèlent, les amitiés aussi, mettant à jour une nouvelle organisation de la résistance portée par notre fameux trio, Neuville et la nouvelle Luna qui nous enchante. Depuis la fin du dernier tome on entre dans une trilogie plus sombre et ce premier tome de cette nouvelle orientation est magistrale.
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Comment lutter contre le seigneur des ténèbres quand on doit supporter les mensonges du ministère de la magie et de la Gazette du sorcier, tenir tête à un professeur, ne plus pouvoirs jouer de Quidditch, enseigner la défense contre les forces du mal, être amoureux de Cho Chang, faire des rêves-réalités, ne presque plus voir son parrain...
Harry, lui vit tout ça en même temps, le tome 5 de Harry Potter se complique davantage maintenant que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est de retour.
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D'accord, j'ai mis un certain temps pour ma critique de ce livre, m'enfin "mieux vaut tard que jamais".

Donc, HP5, un HP comme on les aime mais avec une puissance accrue encore, anormale, on hait, on aime, on crie à l'intérieur en s'étonnant de pouvoir encore se contenir ainsi, et c'est excellent et on ne changerait ça pour rien au monde. Si Ombrage existait, et qu'on était pas, bien sûr, dans le livre, mais genre, juste un spectateur, on serait tous là, à se lever et à la huer et on acclamerait, avec une force du diable, Harry, Hermine, Ron, Ginny, Luna, et plus que tout, JKR. Qui, si elle le voulait, pourrait tous nous emmener à une révolution, sur tout ou n'importe quoi, voire produire la troisième guerre mondiale, par son seul talent unique - l'écriture.

Et puis, juste comme ça, parce que j'adore cette expression et que "j'en suis"!

POTTERIENS ROOOOOOOOOOCKS !
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Pas de repos pour Harry qui entre en cinquième année : après les calamiteuses vacances de mise, la rentrée à Poudlard s'annonce plus mouvementée que jamais. Depuis que Voldemort est de retour, l'école est devenue un champ de bataille : les Serpentard font des leurs ; le Ministère de la Magie fait pression sur son directeur Dumbledore ; et que dire de ce dernier qui reste obstinément caché, de Ron et Hermione qui semblent lui faire de l'ombre, d'un début de rébellion chez les Détraqueurs…
Il est bien loin le temps où le jeune Harry s'émerveillait du monde des sorciers ; désormais vient l'adolescence, et ses tourments sont amplifiés par la menace permanente de son ennemi juré. La grande force de J. K. Rowling est justement d'avoir su bâtir une psychologie pour son héros capable d'évoluer au fil de ses traumatismes et de son rapprochement de l'âge adulte : il devient critique envers les adultes, de manière justifiée mais souvent trop impulsive ; la haine qui l'anime envers ceux qui l'ont privé d'une existence heureuse l'empêche de rester un personnage lisse : nous avons désormais un héros imparfait face à un monde qui l'est tout autant, sans jamais tomber dans les écueils du « Je suis un ado rebelle qui explose le système ». Et pour être honnête avec vous, il y a énormément de choses qu'il vit et que j'ai traversées aussi, même après la fin de la puberté. Enfin, après la méfiance dans le prisonnier d'Azkaban et la maîtrise de la jalousie dans La Coupe de Feu, Harry va désormais apprendre à devenir un meneur, les méthodes que cela implique mais aussi le prix des responsabilités.
Mais parallèlement à l'apprentissage de Harry, ce aussi l'occasion pour l'autrice de continuer sa critique de la société moderne : avec L'école des sorciers, il s'agissait du conformisme ; avec La chambre des secrets, de la discrimination ; avec le prisonnier d'Azkaban, de l'ordre et de la justice ; avec La Coupe de Feu, de la société du spectacle ; cette fois, L'Ordre du Phénix s'intéresse à la place de la vérité. Un rôle à prendre d'autant plus à coeur dans un monde où désormais les créatures les plus repoussantes peuvent devenir vos alliés et où le pragmatisme des Serpentard devient de plus en plus compréhensible. le Ministère de la Magie instrumentalise l'information pour garder le pouvoir le plus longtemps possible, quitte à signer sa propre perte. Les médias en prennent pour leur grade depuis un ou deux tomes, et ça ne va pas s'arrêter : à côté de la Gazette du Sorcier, nous découvrons le Chicaneur, une feuille de choux à mi-chemin entre Paris Match et Didier Raoult sous LSD. Malheureusement, il finit temporairement par devenir le seul recours pour le héros afin de répandre la vérité sur les affaires que tente d'étouffer l'État. Il a de la chance qu'il n'y ait pas de zététiciens dans le monde des sorciers…
Face à une telle complexité, il fallait des personnages à la hauteur. Si l'auteure avait réussi jusque-là à créer des interactions intéressantes, aucun d'entre eux n'était spécialement original ou tortueux ; mais les choses changent, parce que le Ministère de la Magie tente de museler Dumbledore avec Dolores Ombrage, une méchante exceptionnelle adepte du harcèlement moral et des châtiments corporels sous ses airs de Mamie Nova (oui, un peu comme Marine le Pen, mais dans des vêtements kitschs !) ; son autoritarisme derrière des gants de velours est fascinant à observer et en dit long sur la gentillesse affichée de certaines figures extrémistes se faisant caressantes pour gagner en popularité (même si bon, à chacune de ses apparitions, je vous avoue que j'étais surtout en train d'imaginer de nouveaux moyens de la torturer jusqu'à ce que mort s'ensuive…).
Ceux qui étaient déjà là s'affinent également : Dumbledore commet des erreurs ; Rogue n'est plus sadique juste par méchanceté gratuite ; la famille Weasley est plus fragilisée que jamais ; Cho Chang qui n'était jusque-là qu'un objet de désir apparaît comme une amante à la psychologie torturée ; et que dire de la place toute particulière de Neville, dont on découvre l'étendue de la souffrance et qui parvient pourtant à donner un sens à sa vie… ou de Dumbledore dont chacune de ses rares apparitions sont une masterclass en matière de charisme.
Du côté de l'humour, enfin, on aurait pu croire que la série se calmerait avec son assombrissement ; bien au contraire, Fred et George sont toujours là, ainsi qu'une nouvelle venue excentrique, Luna Lovegood. Une espièglerie constante survole ainsi le livre (en balai)… jusqu'aux 100 dernières pages, ce qui ne rend la claque du retour au réel que plus monumentale.
Par contre, on ne peut pas dire non plus qu'il s'agisse d'un sans-faute : d'autres personnages comme Drago, Crabbe, Goyle ou Hagrid restent toujours aussi unidimensionnels (même si des choses pourraient bien changer du côté des Malefoy). Et puis bien entendu il y a les raccourcis de scénario : les prisonniers d'Azkaban peuvent rentrer au Ministère comme dans un moulin, mais pas à Poudlard ?! Admettons, Dumbeldore est plus vigilant, donc il a mis des sortilèges de protection, mais je suis surpris qu'ils n'aient pas dû affronter plus de surveillance au coeur du Ministère. Sans compter que si on ne peut pas se téléporter par transplanage à Poudlard, bizarrement on le peut sans problème avec un Portoloin…
Certaines idées auraient même pu être poussées davantage : puisqu'on est en train de parler de la presse, pourquoi ne pas créer un journal étudiant édité en toute clandestinité pour ridiculiser Ombrage ? Mais L'Ordre du Phénix se rattrape par son élargissement du worldbuilding : nous avons enfin des explications sur la nature des fantômes, et le Département des Mystères est un endroit rempli de bizarreries poétiques, ou au contraire particulièrement glaçantes. L'une d'elles en particulier m'a rappelé un certain plan de Prince des Ténèbres de John Carpenter : quelque chose de peut-être bien plus effrayant que toute l'horreur lovecraftienne réunie…
En dépit des défauts habituels de son autrice, Harry Potter et l'Ordre du Phénix est une nouvelle fois un tome enthousiasmant. le final fait un choc bien plus grand encore que le précédent, et d'après les spoils qu'on m'a fait sur le suivant, ça n'a pas l'air d'être prêt de s'arrêter. C'est donc avec une grande hâte que je lirai Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé… et puis bon, c'est pour ma culture.
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Je fais totalement partie de la "génération Harry Potter", c'est à dire qu'après avoir lu les premiers tomes, j'attendais chaque année le suivant pour savoir ce que devenaient les héros qui avaient à peu près le même âge que moi. Cependant, contrairement à beaucoup de "Potterhead", je ne les avais jamais relus jusque là. Ma critique va donc se concentrer sur certains aspects que j'ai remarqués lors de cette relecture à une dizaine d'années d'intervalles de la précédente. Elle ne sera donc pas exhaustive et passera sous silence tout ce qui a été dit maintes fois sur cette série, pour se concentrer sur quelques aspects moins évoqués, tellement il est vrai que cette série est riche en significations.

Le cinquième tome est probablement mon préféré de la série. Parce qu'il est celui de la rébellion, mais aussi parce qu'il est le plus épais, ce qui laisse le temps à J.K. Rowling de complexifier son univers, les intrigues et thématiques secondaires, la psychologie des personnages... A l'époque de sa sortie, je me rappelle qu'il marquait une rupture avec les livres précédents moins sombres et plus orientés vers des préadolescents et je l'ai ressentie à nouveau car je suis en train de relire toute la série. Ce qui est marquant tout d'abord c'est la violence des sentiments éprouvés par Harry Potter et qui est prégnante dès les premières pages : colère, tristesse, deuil... C'est évidemment la réaction d'un adolescent "confiné" dans une famille d'accueil qui le méprise, une conséquence du lien entre notre héros et Voldemort, mais aussi ce que je n'avais pas vraiment perçu auparavant l'expression d'un vrai trouble de stress post-traumatique suite au meurtre devant ses yeux d'une personne qu'il connaissait à la fin du tome quatre. Chose tout à fait cohérente étant donné ce qu'il a subi et l'absence de prise en charge psychologique par les adultes suite à ce choc. Donc bien joué Joanne !

Deuxième point, je ne m'étais pas rendu compte à quel point l'auteur était féroce envers la presse, ou plutôt ce que cela signifiait de son regard sur nos sociétés de moldus (dont le monde des sorciers est un écho déformé). C'était déjà le cas dans le livre précédent concernant les torchons de la presse people (qui sont une spécialité anglaise), avec le portrait au vitriol de la journaliste Rita Skeeter, mais ce sont cette fois les mensonges politiques colportés par les revues prétendument sérieuses comme "La Gazette du Sorcier" qui sont dénoncés et forment les jeunes lecteurs à se méfier de la presse "mainstream"... Difficile de ne pas penser par exemple aux prétendues "armes de destruction massive" soi-disant détenues par Saddam Hussein et qui ont embarqué l'opinion britannique dans la guerre en Irak en 2001. C'est aujourd'hui presque une mode de taper sur les médias traditionnels, mais ce n'était pas encore le cas (en tout cas beaucoup moins) au moment de la sortie du livre.

Ensuite, qu'est-ce que cela veut dire sur la politique ? La propagande des médias envers la population de sorciers dont Harry est victime (beaucoup ne le croient pas, cela le pousse à refuser l'aide de ses amis et par la même occasion le met en danger), sujet majeur qui court tout le long du livre, est orchestrée par le ministre de la magie, qui s'est convaincu lui-même que Voldemort n'est pas de retour. le fait que presque tous les sorciers n'osent pas prononcer son nom est évocateur : "vol de mort", alors que la mort est un des tabous les plus présents dans notre société. le déni de Cornélius Fudge est un comportement similaire mais à l'échelle politique qui est malheureusement assez crédible, quand on voit par exemple l'absence de prise en compte sérieuse des dangers du réchauffement climatique par les dirigeants du monde entier. Certains penseurs écologistes ont déjà souligné ce parallèle entre le déni de la mort et déni de la crise environnementale (Pablo Servigne, George Marshall...), tandis que des spécialistes d'Harry Potter ont étudié la différence de comportement face à la mort entre ce héros qui l'accepte et son ennemi qui la refuse.

Enfin et je ne m'étendrai pas là dessus pour ne pas faire trop long, lire Harry Potter et l'Ordre du phénix tout en étant un adulte c'est éventuellement mieux comprendre pourquoi Mrs Weasley a tellement du mal avec le comportement de Sirius Black un brin immature (même s'il est attachant par ailleurs et que cela s'explique parfaitement), alors qu'il s'agit probablement du plus "cool" du point de vue des jeunes. C'est se demander ce que Harry peut bien faire avec Cho plutôt que de sortir par exemple avec Luna Lovegood (oui, c'est mon crush personnel), même si c'est tout à fait crédible qu'à son âge il choisisse une fille mignonne plutôt que juste bizarre. Enfin c'est lever les yeux au ciel devant le manque de prises en compte d'Hermione qui sous ses airs agaçants est vraiment le personnage que tu rêverais d'avoir avec toi comme PNJ dans un jeu de rôle car elle a presque toujours raison (non mais vraiment, pas que sur les cours, on ne s'en rend pas compte c'est tout).
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