Loin-Confins

Ce roman est beau, poétique et onirique.

Ce roman déroute et envoute.

La plume de l'auteur est belle, lumineuse pour un thème qui n'est pas facile à aborder.

Il est difficile de parler de ce livre, sans trop en dévoiler pour les futurs lecteurs.

Le mieux est encore de se perdre dans les 200 pages que compose ce roman et de se laisser porter les le rythme des mots.

L'auteur fait des prouesses, elle nous embarque dans son univers et l'on n'a qu'une seule envie pouvoir y replonger.

Alors, allez y plonger dans Loin-confins et laisser vous porter, vous verrez, ça fait du bien.

Merci aux éditions du Rouergue et à Babelio pour l'envoi du roman !

Tanah est une petite fille qui grandit et s'émerveille de son père, le roi, Agapito Ier, souverain destitué par son frère de l'archipel de "Loin-Confins".
Comment un homme aussi instruit, aussi élégant et imposant a pu perdre les clés de son royaume ?
Elle grandit en écoutant les histoires de cette contrée lointaine que son père lui raconte chaque jour avec nostalgie.

Elle a des frères, beaucoup, mais absents du domicile familial car tous se sont enfuis; et une mère, distante. Selon son père ils ont dû venir habiter dans cet endroit sinistre, et mener une vie normale. Aller au travail, à l'école. Mais elle en est persuadée : son destin est grand et son règne viendra. Elle retournera à Loin-Confins.

Jusqu'au jour où son père dévoile une partie de sa personnalité qu'elle n'imaginait pas mais que tout son entourage connaissait. C'est alors le choc pour la petite fille, le retour à la réalité, le basculement vers la fin des rêves.

Quel roman magnifique... Tendre, touchant. Un vrai conte, une plume magique. J'ai adoré. C'est une belle histoire d'amour entre un père et sa fille, malgré toutes leurs différences, malgré l'immensité de Loin-Confins qui les séparent. Lisez ce livre ! C'est un voyage très beau, un portrait émouvant, un roman maîtrisé !

Tanah est une princesse dont le père, Agapito 1er, est roi de Loin-Confins, archipel mirifique de l'Océan Frénétique. Leur royaume leur a été confisqué par un méchant oncle de la famille. C'est pourquoi ils vivent incognito dans un quatre pièces cuisine d'une HLM de banlieue...
La version officielle est moins lumineuse. le père, François Mollet, est chômeur et a l'imagination débordante afin de préserver sa fille chérie, dernière de la fratrie. Mais la protéger de quoi au juste ?...

Un roman construit comme un conte musical, à l'univers palpable et décalé, qui parle avec humour du monde de la folie et des dommages collatéraux qu'elle peut engendrer, sans la nommer, sans la juger.
Une histoire d'amour paternel et filial, profondément humain, au style enlevé, poétique, parsemé de mots inventés, qui créent une atmosphère loufoque et joyeuse.
Un récit tendre et pudique, aux personnages attachants dont le lecteur partage au fil des pages les joies et les tourments.
A lire sans faute.

En 2012 le jury du Prix des Lecteurs de L'Express, dont j'étais membre, avait couronné "Bon rétablissement", de Marie-Sabine Roger. J'avais aimé ce roman pour son écriture magnifique, sa grande humanité et les immenses qualités ou petits défauts attribués à chacun de ses personnages. "Loin-Confins", son dernier roman, est de la même veine.

J'ai retrouvé avec le même plaisir cette écriture magnifique, léchée, harmonieuse, délicate. L'auteure s'amuse des mots, les triture, les assemble pour en faire des phrases à la douce musique. C'est ce qui m'a d'emblée emportée, les mots, véritable chant qui pousse à lire le texte à haute voix. Certes il s'agit bien de prose mais le rythme en est si poétique, si mélodique, que je l'imaginais déclamé en vers. Cette écriture rend belle l'histoire de Tanah, "la princesse", seule fille, et dernière, d'une fratrie de sept enfants. Elle vit entre "Le Roi son père, Agapito Ier, souverain de Loin-Confins et des contrées annexes, Patelin, Petrassel, Macapète et Mouk-Mouk, Empereur honoraire d'Ergastule et Mitard" et sa mère qui "s'agite à bruits sonores, vaisselle entrechoquée et claquements de portes, éclats de mécontentement." C'est l'histoire d'une vie qui ressemble à un rêve, d'un père qui se raconte des histoires et les transmet à son enfant, jusqu'au jour où… elle a neuf ans et elle apprend que parfois, dans la vie, tout ce que l'on entend n'est pas la vérité.

Même si, parfois des longueurs me sont apparues, même si après un départ fulgurant j'ai dû attendre la page 108 pour me sentir totalement happée par l'histoire, j'ai aimé ce roman. Je l'ai aimé pour les sentiments toujours emplis d'humanité brillamment traduits par l'auteur. Je l'ai aimé pour cette étude approfondie des séquelles que l'enfance laisse au plus profond de soi et qui explique les éventuelles difficultés de l'âge adulte. J'ai aimé la description objective de chacun des parents. J'ai aimé la restitution du monde de Tanah, sa rancoeur envers ses frères qui ne lui ont jamais dit qui était véritablement leur père, l'impact des histoires de son père sur sa vie, la prise en compte tardivement des attitudes de sa mère.

J'ai vraiment aimé ce roman empreint de poésie, de tendresse, de délicatesse, d'amour infini.

Lien : https://memo-emoi.fr

Tanah a 9 ans. Son père est le roi d'un royaume éloigné, Loin-Confins. Elle ne pourra jamais prétendre au trône, la dernière d'une grande fratrie. D'autant plus que son oncle a pris le pouvoir quelques années auparavant. Tanah n'a donc d'autres choix que d'habiter dans un immeuble HLM avec ses parents, d'aller à l'école du quartier et rêver à sa vie de princesse.

Très rapidement, au fil du récit, le lecteur comprend que Loin-Confins n'est que le fruit de l'imagination débordante de son père. Mais l'autrice amène ses lecteurs à penser que cela n'est qu'une manie du père pour faire voyager et rêver sa fille adorée. Très proche de son père, elle écoute ses histoires sans jamais s'en lasser et a envie d'y croire. Sa mère ne semble pas plus maternelle que ça (mais ça reste à creuser) et n'en peut plus d'entendre des élucubrations de son mari. Et, peu à peu, le lecteur découvre la vérité.

C'est le deuxième roman de Marie-Sabine Roger que je lis. J'avais adoré et englouti le premier. J'ai dévoré et adoré celui-ci. Il y a un je ne sais quoi dans son écriture qui rend son texte d'une force incroyable. Elle a la capacité à rendre une banale histoire en un récit captivant.

je conseille à quiconque de lire cette autrice pour découvrir la qualité de sa plume.

Challenge les Jeux en FOLI...TTERATURE

J'ai passé un excellent moment avec ce très beau récit où la nostalgie met en exergue l'amour et l'admiration d'une enfant pour un père attendrissant, rêveur et fantasque.

Une histoire touchante sur une fille avec une famille désunie. Une mère trop terre à terre. Des frères trop grands et partis et un père vivant dans son rêve.
Une histoire belle, triste et poétique

Cette petite musique entre un père et sa fille est un enchantement pour le lecteur.

Quoi de plus merveilleux que d'être née princesse, même spoliée par un oncle jaloux, pour la narratrice la délicieuse Tanah.... c'est du moins ce qui l'a bercée depuis sa plus tendre enfance. Dernière née et seule fille de cette grande famille, Tanah est la seule à céder à la poésie et aux histoires de son père sur un royaume inaccessible pour le commun des mortels.... la seule à y croire puis à vouloir y croire quand la vérité implaccable lui sera révélée.

Nous aussi par la richesse des évocations, l'imagination déployée par l'auteure dans ses descriptions d'un monde si riche, on veut toujours y croire....

Merci pour cette poésie.
Lien : http://passiondelecteur.over..

Tanah, enfant de 9 ans, est la princesse d'un archipel lointain Loin-Confins. Une île merveilleuse, magique contée par son père souverain déchu de son royaume par un oncle envieux.

C'est ainsi que Tanah et sa famille se retrouvent coincés entre quatre murs dans un appartement sinistre. Mais le lien qui unit Tanah à son père est si fort que rien ne peut s'y opposer, ni une mère peu aimante et des frères qui ont pris leurs distances. Car Agapito Ier, souverain déchu, sait rendre l'ordinaire extraordinaire jusqu'au jour où la vérité éclatera brutalement au visage de Tanah.

L'enfance est un monde à part où l'on se raconte des histoires, où les rêves ont la part belle. Et pour rendre vivable une situation difficile, on préfère rester dans l'ignorance et écouter les récits d'un père à l'imagination fertile. Un jour cette bulle éclate vous laissant seule avec vos doutes, vos peurs et vos interrogations. Mais en grandissant vous comprenez des choses et comportements qui, à neuf ans, sont indéchiffrables.

C'est un conte de fée qui prend des allures de romans noirs, qui flirte avec l'imaginaire, la folie, l'amour filiale mais aussi l'amour d'une mère qui fait fi de tout. C'est poétique, érudit.

J'ai été subjuguée par le récit de Tanah et par la plume de Marie-Sabine Roger.

Tout commence comme dans un conte, mais on s'aperçoit vite que cette histoire est inventée. Il était une fois donc une princesse, Tanah. Elle a 9 ans et se prépare pour son futur rôle de reine. Son père, le roi Agapito Ier, lui raconte tout ce qu'il faut savoir sur le royaume dont il a été forcé de s'exiler. Elle a 6 frères. Ils ont tous fui la maison dès que possible et lui conseillent de faire de même.
Tanah en réalité vit avec ses parents dans un appartement dont elle a honte. Mais elle ne demande qu'à croire son père adoré. Il a choisi le prénom de ses 7 enfants, tous sont empruntés à des îles et difficiles à porter.
Tanah n'a pas de complicité, ni de moments de tendresse avec sa mère. Elle finira par la comprendre bien des années plus tard lorsqu'elle aura rassemblé tous les morceaux de puzzles de sa famille.
D'un côté elle a un père doux, calme et rêveur. de l'autre, une mère trop voyante et originale à son goût, qui la ramène dans la réalité qu'elle fuit.
Un livre sur l'enfance et le pouvoir de l'imaginaire. Mais aussi sur la cruauté des enfants entre eux et la difficulté à nouer une véritable amitié. Au sein d'une même fratrie, aucun des enfants n'a été élevé de la même façon. Chacun aura sa vision, sa souffrance, ses manques.
Un roman également sur la folie et ses ravages dans une famille. Malgré toute sa force et tout son amour, la mère ne pourra rien faire pour empêcher les crises de son mari. La folie était-elle héréditaire ? Faut-il absolument être dans une normalité ?
Cette phrase de Tanah m'a marquée : « On ne choisit pas d'être fou, ni le visage de la folie. »

J'ai beaucoup aimé le langage très imagé, c'est onirique. L'auteure a inventé des mots pour des animaux, un peu comme Claude Ponti : crabes-pinçons, pie-l'hibou. Il y a de la grâce aussi dans l'écriture de Marie-Sabine Roger pour raconter la folie. N'ayez pas peur du sujet, ce roman se dévore tout seul ! Et la partie onirique de l'enfance avec le royaume tient une part importante du livre. Vous y trouverez des descriptions magnifiques qui vous feront voyager depuis votre fauteuil ! Un véritable coup de coeur 💕