AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 1648 notes
Vite lu mais vite oublié.
L'intrigue est faible et les personnages sont peu développés. Dommage le thème du mensonge avec ses causes et de ses conséquences était intéressant.
Malgré tout cela se lit rapidement mais pas une grande puissance narrative.
En résumé, pour les curieux.
Commenter  J’apprécie          61
Procès pour viol en appel. Alice est l'avocate, Lisa est la plaignante. Mais la situation n'est pas noire ou blanche …
J'ai vraiment aimé ce livre que j'ai dévoré ! Et pourtant je suis incapable de rationaliser ce sentiment !
Je cherche, mais c'est en vain ! Alors que dire ? J'ai aimé les personnages mais sans avoir vraiment le temps de m'y attacher.
J'ai aimé la forme sans qu'elle soit incroyable pour autant.
J'ai aimé le fond mais sans avoir pleinement saisi l'objectif du livre.
Mais faut il forcément
chercher à rationaliser un sentiment ? Peut-être pas toujours…
Bref, ça ne va pas beaucoup avancer les éventuels lecteurs de cette critique, mais j'ai aimé. Point. Barre.
Commenter  J’apprécie          110
Accusé de viol par Lisa Charvet, quinze ans, Marco Lange a été condamné à dix ans de prison. Ayant fait appel de cette décision, il a droit, alors qu'il a déjà effectué la moitié de sa peine, à un nouveau procès. La victime souhaite changer d'avocat, être cette fois représentée par une femme, et c'est pourquoi elle s'adresse à Alice Keridreux.
Intéressant personnage que cette avocate quinquagénaire, qui a passé la moitié de sa vie -aux dépens de son couple- à courir les tribunaux et les cours d'assises et qui, si elle a de plus en plus de mal à supporter la noirceur inhérente à son métier, continue de l'exercer avec passion, tout en conservant son sens de la nuance et sa capacité au doute.

Elle n'a pourtant pas douté de la culpabilité de Marco Lange. Aussi, lorsque Lisa lui avoue avoir menti, elle cherche à comprendre non seulement les raisons de ce mensonge, mais aussi et surtout les mécanismes qui ont permis que sa parole soit reçue et admise sans aucune remise en question.

Pour elle, Lisa reste une victime. A quinze ans, elle était une adolescente complexée, en quête d'une reconnaissance qu'elle ne pouvait, en tant que fille s'imaginant sans talent ni qualités, obtenir que par un seul moyen. Facilement encouragée par des garçons en pleine effervescence hormonale, elle s'est donné des airs de fille libérée et provocante, et s'est retrouvée piégée dans les attentes ainsi suscitées. Lorsque, s'enquérant des raisons de son apparent mal-être, certains de ses proches l'ont interrogée, la mention d'abus sexuels est venue spontanément, et puisqu'il fallait donner un nom, celui de Marco Lange est sorti presque par hasard…

L'accusé était un homme peu instruit, aux manières brutales et possédant un casier judiciaire. L'enquête de personnalité, comme souvent pour ceux de sa catégorie sociale, a tenu en quelques pages. L'enflammement de l'époque pour la libération de la parole féminine, notamment lorsqu'elle dénonce des violences sexuelles, a fait le reste.

L'auteure (et c'est courageux, comme le souligne Sandrine dans son billet) remet en cause le caractère sacré et indubitablement véridique de cette parole, mais ne vise pas tant celles -ou ceux- qui l'énoncent, que ceux qui la reçoivent.

Elle démontre la fragilité de la conviction, soumise au contexte culturel, social, mais aussi aux préjugés et aux expériences personnelles, met en garde contre l'intransigeance, qu'elle profite à la victime ou à l'accusé, et rappelle ainsi que la quête de la vérité, au sens judiciaire (mais aussi plus global) du terme, suppose que l'on en accepte les nuances et le tort qu'elle peut faire à une cause.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          181
L'auteure nous dit dans le titre ce que nous n'apprenons qu'au milieu du livre, c'est la chose qui m'a le plus dérangée dans ce livre : aucun suspens et donc des longueurs pendant que le lecteur attend LA révélation qui justifie le titre. J'ai trouvé le procédé quelque peu frustrant et dommageable sur la forme mais bon, passons…

A 15 ans, Lisa a accusé un homme de viol. Cinq ans plus tard, pour son procès en appel, Lisa décide de changer d'avocat pour être défendue par une femme. Et surtout d'avouer enfin qu'elle a menti il y a cinq ans et ainsi fait accuser un innocent.

Le thème ô combien délicat abordé dans le roman permet d'amener beaucoup de subtilité sur un sujet qui en manque parfois cruellement à l'ère post MeToo.

Les personnes ne sont pas manichéens et c'est l'une des qualités de ce livre. L'auteure est parvenue à disséquer chaque personnage et restituer à son lecteur une vraie explication sur ce qui a amené à cette terrible situation.
Car il serait si simple d'accuser en retour la menteuse, celle par qui le scandale arrive, sans regarder plus loin. Au final, par petite touche, un nouveau scenario se dessine, car en réalité cette faute est celle plus collective de tous les adultes qui ont cru (contribué / anticipé / favorisé) les déclarations mensongères de Lisa. L'expression selon laquelle l'enfer est pavé de bonnes intentions n'a jamais été aussi vraie qu'ici.

Le sujet est délicat, on marche sur un fil à l'heure où la parole des femmes se libère (enfin) et n'est plus remise en cause comme ce fut longtemps le cas. Mais là où se trouve un grand pouvoir, se trouve aussi une grande responsabilité et dans ce sens, ce livre nous permet de ne pas oublier que le respect de la parole des femmes ne peut pas s'accompagner de leur victimisation systématique.
Commenter  J’apprécie          110
Et oui, je l'ai abandonné alors que je me faisais une joie de le lire.
Déception.
Je l'ai trouvé ennuyeux et sans intérêt.
Comme l'a dit une Babeliote, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce genre de livre.
Des lieux communs, le style bâclé, le sujet maintes fois évoqué, et enfin des dialogues stéréotypés. le pire pour moi ont été des personnages caricaturaux, je déteste ça.
Trop de stéréotypes justement, j'avais espéré autre chose, davantage de profondeur et moins de superficialité.
Tant pis.
Commenter  J’apprécie          163
L'auteur est chroniqueur judiciaire au Monde et se trouve être une des plus belles plumes journalistiques sur ces questions. Ses papiers sont toujours d'une grande justesse et d'une profonde humanité.
Après avoir usé quelques bancs de tribunaux ou cour d'assises elle plonge ici dans la peau d'une avocate qui s'apprête à défendre « la petite salope ». On devine combien elle les a observés ces baveux. Il ne manque même pas le gommeux parisien pompeux et agaçant.
Tout est juste. Elle la connaît sa justice, ses rites, ses personnages.
Elle nous la décortique cette histoire et nous la donne à comprendre, loin de la moraline à quatre sous dont s'abreuvent d'aucuns. Les rouages de la machinerie judiciaire, capable de tourner dans un sens ou un autre. Avec la même force.
Et de nous parler de la violence de ces années collège. de la norme gendarmesque en matière sexuelle.
Et de nous parler de ces féministes prêtes à ne pas vouloir entendre la subtilité parce qu'il est bien plus simple d'imaginer qu'un homme ne peut qu'être coupable, et que si ce n'est pas lui c'est donc son frère.
Et d'évoquer ce lien qui parfois se tisse entre les protagonistes d'une affaire ; ici le bovarysme d'un magistrat instructeur.
Et à travers cette histoire, il en est une autre qui transparaît, qui est évoquée à mots couverts et qui a ruiné l'existence de quelques habitants d'une petite cité ouvrière du pas de calais.
Tiens justement…
Et PRD ne dit rien de plus juste que ceci : qu'est-ce qui fait que tant de gens ont eu envie - ou besoin - de croire à cette histoire ?
Commenter  J’apprécie          131
Un bon polar judiciaire très agréable à lire.

Une situation qui semble très simple et qui se complexifie.

Une écriture et un style qui utilise bien cette complexité pour servir le suspense, ou au moins l'envie de continuer à tourner les pages.

Des personnages et des relations entre eux qui facilitent l'identification du lecteur, je pense en particulier aux différences de perception entre l'avocate quinquagénaire et ses enfants jeunes adultes.

Le tout assis sur une véritable question de société bien servie par une non réduction a un 1 er niveau médiatique.

Commenter  J’apprécie          100
J'ai beaucoup aimé ce roman qui nuance tout au long du récit. J'ai eu l'impression de lire une grande pièce de théâtre. Mais est ce que les procès ne sont pas un peu des théâtres. J'ai adoré le personnage d'Alice son vécu ses convictions et puis son métier où elle espère toujours faire mieux.
Commenter  J’apprécie          150
Un roman poignant sur la parole des victimes qui ne sont pas toujours celles que l'on pense. Nous suivons Lisa une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons. Mais Lisa change et devient sombre. Elle semble en permanence au bord des larmes. Acculée par ses professeurs, elle finit par avouer. Un homme a abusé d'elle, plusieurs fois. Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. Marco n'a jamais été longtemps avec une femme. Il a essayé les hommes. Il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines de points d'exclamation. Sans hésitation, Marco est condamné à dix ans de prison. Lors du procès en appel, Lisa est majeure. Elle débarque dans le bureau d'Alice, une avocate de la petite ville de province. "Je préfère être défendue par une femme." C'est comme cela que tout a commencé.⁣⁣
⁣⁣
Un thriller psychologique qui tient en haleine du début à la fin, j'ai voulu comprendre pourquoi Lisa a menti. On prend conscience des conséquences et du malaise que ressent l'avocate face à une situation si délicate, on se demande comment elle va s'en sortir, prendra t'elle le risque de mettre en péril sa carrière pour défendre une menteuse ? Certains passages m'ont révolté, j'étais en colère car je sait combien il est difficile pour de véritables victimes de viols de faire reconnaître l'agresseur comme coupable devant la justice. le mensonge de Lisa porte lourdement atteinte à la parole des victimes. Ce récit montre ce que le mal être peut engendrer comme comportement et qu'un mensonge peut détruire une vie. C'est un récit atypique, déroutant et complexe qui nous emmène aux confins de l'âme humaine. Elle libère la parole des victimes accusés à tort qui ont fait les frais de décisions hâtives. Un livre qui questionne et bouscule nos idées préconçues avec une grande subtilité. Et qui démontre les dysfonctionnements au sein de la justice.⁣
Commenter  J’apprécie          132
Le titre annonce la couleur, Lisa a menti lorsqu'elle a affirmé que Marco l'avait violé à 15 ans. La condamnation est de 10 ans. Mais quelques années plus tard, lors du procès en appel, Lisa est majeure, et souhaite changer d'avocat, elle veut une femme.

L'auteur a une écriture fluide et directe, ce livre m'a énormément fait réfléchir. J'ai relevé beaucoup de passage percutant.

On a la réflexion sur , pourquoi avoir menti ? Pour essayer de répondre à cette question, on va remonter dans le passé pour comprendre pourquoi, et surtout comment, Lisa en est arrivé là.

On a toutes les retomber médiatique, et les craintes pour les futur victimes de ne plus être écouté et surtout cru.

L'avocate aussi est au coeur de l'histoire, voir ses réflexions et interrogation ma tenue en haleine comme toutes l'histoire d'ailleurs.

Un livre percutant et dans l'air du temps.

Un mensonge cache toujours quelque chose, mais encore faut il arrivé à le découvrir.
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (2999) Voir plus



Quiz Voir plus

La petite menteuse

Quel âge a l’avocate Alice Keridreux ?

La trentaine
La quarantaine
La cinquantaine
La soixantaine

14 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : La petite menteuse de Pascale Robert-DiardCréer un quiz sur ce livre

{* *}