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Citations sur Serena (73)

Rachel était stupéfaite de voir tout ce qu’on pouvait oublier, et tout ce qu’on oubliait ainsi rendait la personne en question moins vivante au-dedans de vous, jusqu’au moment où on pouvait enfin supporter son absence. Quand on avait laissé passer davantage de temps, on pouvait prendre le risque de s’abandonne à ses souvenirs, on pouvait même chercher à les provoquer. Mais même alors, on pouvait voir revenir les sentiments éprouvés au cours des premiers jours et se rappeler que le chagrin était toujours là, comme un vieux fil de fer barbelé enfoui au cœur d’un arbre.
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- J'ai assez de gadoue collée au cul pour y faire pousser un picotin de maïs, déclara-t-il d'un ton lugubre.
- Et moi j'en ai assez rien que dans mes cheveux pour boucher toutes les fentes d'une cabane en rondins, renchérit Henryson.
- Ça me fait regretter de ne pas être un gros verrat, pasqu'au moins je serais heureux de me vautrer d'dans, soupira Stewart. Y peu pas exister un pire métier dans le monde entier.

De la tête, Dunbar indiqua le camp où plusieurs chômeurs en quête d'un travail étaient assis sur les marches du magasin, prêt à supporter la pluie dans l'espoir de prouver une force d'âme qui leur vaudrait d'être embauchés.
- Et pourtant, y a des gars qui courent après.
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Elle se rendit compte qu'on pouvait avoir aussi faim de mots que de nourriture, parce que leur absence creusait le même vide au dedans de vous, un vide qu'il fallait combler pour pouvoir affronter une nouvelle journée.
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Lorsque Pemberton regagna les montagnes de Caroline du Nord, après trois mois à Boston où il était parti régler la succession paternelle, parmi les personnes qui attendaient son train, sur le quai de la gare, se trouvait une jeune femme enceinte de ses œuvres. Elle avait auprès d'elle son père qui, sous sa redingote défraîchie, était armé d'un couteau de chasse affûté le matin même avec beaucoup de soin, de façon à pouvoir l'enfoncer aussi loin que possible dans le cœur de l'arrivant.

(Incipit)
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- Depuis que le froid, il s'est installé, [les rats] y z'ont carrément envahi ma baraque. À les voir débarquer en rangs serrés, on pourrait croire qu'y viennent assister à la messe de minuit.
- [...] Moi, j'ai mis une bonne dose de ce vert de Scheele, dans ma baraque, vu que c'est ce qu'il y a de plus fort en guise de poison. Ben, les rats, y me l'ont bouffé comme si que c'était une friandise.
- Et ces pièges qu'on trouve au magasin et qu'on appâte avec un bout de fromage ? demanda Dunbar. Y a quelqu'un qui les a essayés ?
- Ces des coriaces, ces rats-là, dit Ross. Je parie qu'y z'iraient rendre les pièges au magasin en réclamant l'remboursement, comme pour une bouteille consignée.
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Un avertisseur de voiture la fit sursauter et elle sut que, dût-elle passer ici le restant de son existence, jamais elle ne s’habituerait à la bousculade de la vie citadine, à l’idée qu’il y avait toujours quelque chose qui allait ou venait et que ce quelque chose faisait toujours du bruit. Et pas un de ces bruits apaisants comme le murmure d’une rivière, ou la pluie sur un toit de tôle, ou l’appel d’une tourterelle, mais un tapage rude et désagréable, qui n’avait aucun rythme, auquel on ne pouvait pas adapter ses pensées.
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À présent, un flot régulier d’hommes en quête de travail arrivait au camp. Certains campaient au milieu des souches et des branchages, attendaient des jours durant qu’un bûcheron estropié ou mort soit redescendu des bois par ses camarades, dans l’espoir d’être celui qui le remplacerait.
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Dans ce monde où qu’on vit, tout a sa place naturelle et si on enlève quelque chose, ou qu’on ajoute quelque chose que ça devrait pas être enlevé ni ajouté, tout le reste, y se retrouve bancal et mal fichu.
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Elle se rendit compte qu’on pouvait avoir aussi faim de mots que de nourriture, parce que leur absence creusait le même vide au-dedans de vous, un vide qu’il fallait combler pour pouvoir affronter une nouvelle journée.
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(...) ce qui permettait de supporter la perte de quelqu'un qu'on aimait, ce n'était pas ce qu'on se rappelait, mais ce qu'on oubliait. Au début, elle avait oublié les petits détails, l'odeur du savon qu'avait utilisé sa mère, la couleur de la robe qu'elle mettait pour aller à l'église, puis, au bout de quelques temps, elle avait oublié le son de sa voix, la couleur de ses cheveux. Rachel était stupéfaite de voir tout ce qu'on pouvait oublier, et tout ce qu'on oubliait ainsi rendait la personne en question moins vivante au-dedans de vous, jusqu'au moment où on pouvait enfin supporter son absence. Quand on avait laissé passer davantage de temps, on pouvait prendre le risque de s'abandonner à ses souvenirs, on pouvait même chercher à les provoquer. Mais même alors, on pouvait voir revenir les sentiments éprouvés au cours des premiers jours et se rappeler que le chagrin était toujours là, comme un vieux fil de fer barbelé enfoui au coeur d'un arbre.
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