AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Grandir un peu (180)

Jeanne n'a connu Raymonde que quelques mois et pourtant, la vieille dame faisait réellement partie des personnes, qu'elle aimait le plus au monde. L'existence est drôlement faite, quand même. On peut passer des années à côtoyer des gens qui effleurent à peine ce que nous sommes. Et un matin, on croise quelqu'un qui percute nos ambitions intimes. Fracasse nos millions de carapaces, en un éclat de rire.
Commenter  J’apprécie          00
Plus on vieillit et plus on disparaît. Je veux dire, nous ne sommes pas encore morts que tout le monde nous enterre déjà. On vit dans une société où prendre de l'âge implique de devenir inutile, obsolète, bon pour la casse. C'est pour ça que ça va mal. Une civilisation qui va de l'avant respecte ses vieux. Dans certains endroits du monde qui ne se sont pas encore laissé détruire par la vie moderne, les personnes âgées sont des sages, elles prennent part aux décisions importantes de la vie du groupe. Elles son considérées comme les personnes qui détiennent la connaissance.
Commenter  J’apprécie          00
C'est drôle comme, dans les moments importants de nos vies, nous avons tendance à redevenir l'enfant qui sommeille en nous. Cette époque où nos sentiments se lisaient sur notre visage.
Commenter  J’apprécie          00
Et Lucas était tombé amoureux pour la première fois de sa vie, la main de Valentin dans la sienne, en courant de plus en plus vite. Au rythme des battements de son cœur. De plus en plus forts. Lucas s'était senti emporté. Libre comme le vent. Heureux comme un gamin. Heureux comme un gamin. Lorsque aucune barrière ne vient enlaidir l'instant. Lorsqu'on se jette dans le vide, sans parachute et sans crainte. Le cœur en avant. Avant tout le reste.
Ils avaient couru le pavé jusqu'à la destination suivante de leur virée nocturne. Essoufflé, mais bienheureux, Lucas avait levé les yeux et Valentin l'avait embrassé. Un baiser hors d'haleine
et magique.
Là, dans la rue, sans gêne. Sans crainte d'être vu. Comme si Valentin n'en avait rien à faire de rien. Libre de lui-même et si détaché du regard des autres. Lucas l'avait aimé d'un coup. Au moment de cette course folle dans les rues de Toulouse. Il ne savait pas qu'on pouvait être aussi spontané, aussi enfantin. Aussi léger.
Et pourtant, les dégâts avaient été irréparables.
Commenter  J’apprécie          00
- C'est toi qui décides, Lulu, Tu décides ce que tu aimes, tu décides qui tu aimes, tu décides ce que tu aimes faire. Il n'y a que toi qui peux savoir qui tu es vraiment. Ne laisse personne te dire qui tu es, mon Lulu.

Il n'en avait pas eu conscience durant ces heures d'enfance, mais elle lui traçait le chemin. Pour plus tard. Lorsque viendrait le moment de déterminer les routes à prendre. Choisir d'être, alors que le monde entier vous dictait chaque jour comment paraître.
Elle construisait, pierre après pierre, un mur qui le tiendrait à l'abri des bruits du monde. À l'abri de ces choses qui vous empêchent. Qui heurtent le vrai bonheur. Elle se voulait tolérante et lui montrait comment se tenir loin des jugements hâtifs. On ne savait jamais ce qui constituait une personne. Elle prônait les circonstances atténuantes même si elle lui apprenait aussi à se défendre. Elle lui avait montré qu'on peut être n’importe qui, n'importe quoi. Pour peu qu'on s'en donne les moyens. Pour peu qu'on espère un peu plus fort que ce que le monde semblait proposer. Elle lui avait expliqué qu'il fallait s'accrocher aux choses auxquelles on avait envie de croire. Que lui seul pouvait choisir vers quoi le mèneraient ses prières. Le Bon Vieux, comme elle disait, n'était pas son copain, mais s'il voulait le prier à genoux, le soir, libre à lui.

Rien n'avait été très traditionnel avec elle.
Rien n'avait été banal.
Fort heureusement, d'ailleurs, car un jour, il avait compris qu'il était différent. Singulièrement lui-même. Dans la cour de récréation, à l’âge où l’on devrait pouvoir être tout ce que l’on souhaite, il savait déjà que certaines choses devaient rester dans son cœur.
Les petits garçons ne sont pas amoureux des autres petits garçons. Ca n'existe
des princes. Il y pas. Ça ne se peut pas. Il y a a des princesses. Ils se marient, ils ont beaucoup d'enfants. Mais on n'a jamais vu un prince sauter à califourchon sur le dos d'un autre prince et se barrer dans l'autre sens. Non, jamais.
Il ne pouvait pas être la princesse dans la cour de récréation. Non plus.
Commenter  J’apprécie          00
L'existence est drôlement faite, quand même. On peut passer des années à côtoyer des gens qui effleurent à peine ce que nous sommes. Et un matin, on croise quelqu'un qui percute nos ambitions intimes. Fracasse nos millions de carapaces, en un éclat de rire.
Commenter  J’apprécie          00
Il s'est autorisé toute la peine possible. Car il connait les ravages de ce qu'on ne laisse déborder de soi.
Commenter  J’apprécie          00
C'est drôle comme, dans les moments importants de nos vies, nous avons tendance à redevenir l'enfant qui sommeille en nous.
Commenter  J’apprécie          00
Elle possède la pudeur des grandes gueules. Qui peuvent parler plus fort que n'importe qui, mais qui tournent le dos lorsqu'il s'agit de raconter un peut ce qui s'agite là, sous la poitrine.
Commenter  J’apprécie          00
Si je peux te laisser quelque chose, je te lègue cet ordre-là. Celui d'exister. De ne pas t'excuser d'être là. De vivre. Pour toi. De savoir pardonner. Et de surtout désobéir.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (2021) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Amants de la Littérature

    Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

    Hercule Poirot & Miss Marple
    Pyrame & Thisbé
    Roméo & Juliette
    Sherlock Holmes & John Watson

    10 questions
    5318 lecteurs ont répondu
    Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}