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EAN : 9791028530181
160 pages
Leduc (24/01/2024)
4.34/5   31 notes
Résumé :
MAIS À QUOI PENSE-T-ELLE QUAND JE LUI PARLE ?Dans cette BD, Delphine Py, vraie psy dans la vie, vous fait entrer dans son cabinet.Découvrez son quotidien et celui de ses patients, personnages hauts en couleurs !Léa et ses troubles du comportement alimentaires, Carole une mère en plein burn out parental,Léon un enfant avec un trouble oppositionnel, Jean et sa dépression…À travers leurs questionnements et leurs difficultés mais aussi leurs progrès, suivez l’évolution ... >Voir plus
Que lire après L'envers du divan ! - Dans la vie de ma psyVoir plus
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Précontemplation, contemplation, détermination, action, maintien, chute ou rechute
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Ce tome correspond à une présentation de la vie de psychothérapeute par une praticienne, ne nécessitant aucune connaissance préalable, ni d'être allé consulter un psy. Sa première parution date de 2024. Il a été réalisé par Delphine Py, psychologue spécialisée en thérapies cognitives et comportementales, pour le scénario, et par Juliette Mercier pour les dessins et les couleurs. Il compte cent-cinquante-cinq pages de bande dessinée.

Delphine Py a ouvert sa porte, comme si elle s'apprêtait à faire entre le lecteur dans son cabinet. Elle se présente : psychologue passionnée qui en a un peu marre des clichés et qui a décidé de dévoiler l'envers du divan. Alors, si en ouvrant ce livre il s'attend à voir des personnes à tendance sadique avec des entonnoirs sur la tête, des camisoles et blouses blanches, il risque d'être déçu, mais il saura enfin ce que c'est vraiment de consulter. Elle évoque le psy comme on se l'imagine, un cinquantenaire confortablement calé dans son fauteuil, indiquant que tout est la faute de la mère du patient, ça fera trois cent cinquante euros. Quelques qualificatifs : s'en fiche de son patient, n'a aucun problème ni trouble psy, barbant, régule parfaitement ses émotions, analyse tout tout le temps, ne pense qu'à l'argent, soigne forcément des fous, écoute à moitié, est un parent parfait. Une psy dans la réalité : concernée et compatissante, impatiente et observatrice, TDAH, émotive, imparfaite/humaine, très bavarde, parfois débordée avec ses enfants, marrante (un peu ?).

Delphine Py se trouve dans sa salle d'attente et elle propose de commencer par le début, le triangle des Bermudes du patient : la salle d'attente. Les fauteuils sont confortables, même si, bien sûr, elle n'est jamais en retard ! Il y a des magazines, vive les derniers potins des stars ! Elle met à disposition des livres de psycho qui peuvent être empruntés par les patients et, souvent, eux lui laissent les leurs pour les autres. Elle a aussi des jeux pour occuper les enfants. Et, parfois, les plus grands. Et pour attirer encore plus de marins… Heu, de patients, elle met même de la musique. Dans la salle d'attente d'un psy, il y a plusieurs types de patients : celui qui n'assume pas. Celui qui est impatient. Celui qui est toujours à l'heure. Celui qui ne déconnecte pas. Celui qui se planque. Ou celui qui n'est pas venu. L'antre de la psy : on continue la visite avec son bureau, elle adore la jouer Valérie Damidot. Avec un bureau qui ne sert à rien car elle consulte toujours dans son fauteuil. le fauteuil de la psy : il doit être hyper confortable, car elle y est assise plusieurs heures par jour. le canapé des patients : avec la fameuse et indispensable boîte à mouchoirs, première cause de son découvert bancaire. La boîte à bidouilles : pleine de fidgets, d'antistress, de trucs à tripoter qui aident à parler, à focaliser son attention, à se détendre. Ils servent d'exutoire aux tensions ou à l'envie de bouger. Ici, les patients se confient, pleurent bien sûr, mais rient également et, surtout, apprennent à se connaître et à trouver des stratégies pour aller mieux. Là encore les patients sont tous différents.

Le texte de la quatrième de couverture s'avère très explicite : Delphine Py, vraie psy dans la vie, fait entrer le lecteur dans son cabinet, pour découvrir son quotidien et celui de ses patients. C'est très exactement ce qui attend le lecteur : il est accueilli par la psy sur le pas de la porte de son cabinet. Puis elle évoque un psy comme on l'imagine, et comment elle se présente dans la réalité. Les dessins s'inscrivent dans un registre simplifié, agréables à l'oeil, avec une petite touche caricaturale dans les expressions de visage, des yeux plus grands que la normale. Les cases sont dépourvues de bordure, avec une l'alternance de fond sous forme de camaïeu, et de fond vide et blanc. Dans le même temps, chaque séquence, chaque dessin comporte des accessoires spécifiques. Cela commence avec le modèle de fauteuil du psy comme on l'imagine, puis celui de Delphine, tous deux étant différents reflétant leur personnalité. Puis viennent les fauteuils de la salle d'attente, à nouveau d'un modèle différent et les fauteuils pour les enfants. Au fil des séquences, le lecteur apprécie cette forme d'aménagement fait sur mesure pour chaque endroit, chaque patient, avec des accessoires divers et variés : un cactus en pot, des tables basses, un canapé, des bureaux, un lavabo avec son meuble, une table à repasser, une table de salle à manger, un boulier, un banc dans un jardin public, des ordinateurs portables, une machine à café, des étagères, une baignoire, des déguisements, et même un dinosaure pour le plaisir.

Le lecteur suit donc bien volontiers cette gentille psy qui lui montre son cabinet, qui lui présente quelques patients, sympathiques également, des individus très banals, un monsieur, une dame, un adolescent. La mise en couleurs montre plusieurs origines géographiques pour les personnages, sans qu'il soit possible de les nommer. Vient le moment d'établir la distinction entre psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien, à l'aide d'un tableau à deux entrées, évoquant pour chacun leur titre, leurs études, le diplôme reconnu ou non par l'État, le remboursement des séances, la possibilité de prescriptions de médicaments et d'arrêt de travail. Il s'agit d'une page qui fonctionne sur la base de cellules de texte avec juste une minuscule illustration pour qualification. Deux pages plus loin, le lecteur découvre un portrait en pied en une unique illustration en pleine page : il fait la connaissance de Mick et de son starter pack, c'est-à-dire une présentation en deux phrases par lui-même et la liste de ses symptômes. En l'occurrence : masque sur le visage, déteste aller aux WC ; mains abîmées, propreté, est un grand fan de la série Monk, routine, dit regretter la belle époque du confinement, chiffre rassurant (le 5), gel hydroalcoolique, aime les parfums bon marché odeur javel, répétition de gestes et de phrases, danger, besoin de tout contrôler. Par la suite, le lecteur découvre également les starter packs d'Axel (adolescent fumant du cannabis), de Carole (jeune mère surmenée), de Léon (enfant hyperactif), Ella (jeune femme affligée d'une timidité maladive), Jean (quasi dépressif). Les uns et les autres vont revenir au fil des séquences, sans systématisme, pour évoquer les difficultés qu'ils rencontrent, la nature de la thérapie que la psy va mettre en oeuvre.

Bien sûr, les personnages papotent beaucoup, essentiellement sous la forme d'échanges avec leur thérapeute, et cette dernière effectue des commentaires, et fournit des explications. Il s'agit d'un ouvrage didactique, qui aborde la consultation chez la psy sous plusieurs facettes, par le biais de mises en situation, les clients avec leur starter pack personnel. Après la présentation de son cabinet et des différents thérapeutes, l'autrice développe le cas de Mick : il a des obsessions de contamination et de responsabilité. Elle évoque les aspects de son comportement qui sortent de l'ordinaire. Elle s'en tient à ces éléments comportementaux, sans s'aventurer sur le terrain de la psychanalyse. Puis vient le cas d'Axel. L'autrice s'abstient de tout jugement de valeur, mettant en lumière en quoi le comportement de l'un ou de l'autre induit un problème. Elle a alors recours à une roue sur laquelle sont listés les cinq stades du changement : 1 précontemplation, 2 contemplation, 3 détermination (ou préparation), 4 action, 5 maintien, sans oublier le risque de chute ou de rechute. À nouveau, en fonction de la phase de l'exposé, le dosage de cases et de cellules de texte varie, et la roue constitue une forme de diagramme ou de schéma.

Delphine Py utilise à plusieurs reprises des schémas, des diagrammes pour expliquer au patient, et donc au lecteur, comme fonctionne un cycle de type cercle vicieux, des tableaux également pour lister des comportements ou des réactions en notant les heures, l'activité, l'humeur, ou encore une matrice avec Urgent/Pas urgent et Important/Pas important. le lecteur ressent ces moments comme une explication simple et pragmatique, l'utilisation d'un outil vulgarisateur, et en même temps une visualisation dont le patient va pouvoir se servir, entre auto-diagnostique, et fiche de suivi de progrès. Ainsi, sans donner de leçon, elle aborde différentes facettes de la thérapie : la différence entre motivation et décision, les stratégies pour créer l'alliance entre psy et patient, les larmes, les hésitations à prendre la décision de consulter, les cercles vicieux en particulier d'évitement, le cycle de la dépression, la nature de la compassion, l'activation comportementale, les patients qui lui posent des lapins, la pleine conscience, la cohérence cardiaque, le stress, les freins au changement, la petite déprime de l'hiver, la charge mentale, les théories comportementales et cognitives, le changement de point de vue, etc. le lecteur se rend compte qu'il suit la psychothérapeute dans la démarche avec différents clients, sans jugement, sans caricature, sans baguette magique. Il se dit que ce n'est pas si difficile que ça, et en même temps il perçoit bien qu'il serait incapable de mettre en oeuvre ces outils sans pratique, sans recul, sans formation.

Le titre promet de voir l'envers du décor d'un cabinet de consultation de psychothérapeute, de suivre une psy dans sa vie de tous les jours. La narration visuelle est très agréable, volontairement tout public, sans jugement de valeur sur les patients. Elle fonctionne sur la base d'échanges verbaux, laissant parfois plus de place aux cellules de texte, plus forcément de la bande dessinée, mais pas un exposé académique. L'autrice aborde son métier sous différentes facettes, très matérielles, également personnelles (elle n'est pas parfaite). Elle évoque une demi-douzaine de situations de patients, avec la mise en scène des techniques qu'elle utilise. le lecteur voit comment elle écoute, comment elle catalyse les différentes étapes du changement, à chaque fois avec la participation du patient. le lecteur éprouve la sensation d'accompagner la thérapeute dans sa journée de travail, tout assimilant des grandes notions sur la pratique psy, en voyant la mise en oeuvre d'outils et de techniques thérapeutiques simples. Les promesses contenues dans le titre sont tenues avec simplicité, naturelle et avec une grande bienveillance.
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« Bien, c'est à nous ! »

Que se passe-t-il après cette phrase, lorsque tu entres dans le cabinet de ta psychologue ? Comment se déroule une séance ? Quelle est la différence entre un psychothérapeute, un psychologue, un psychiatre, un psychiatre et tous les « psycho-trucs » qu'on voit fleurir sur les réseaux ? Comment « marche » la psychologie et quel est le rôle du psychologue ? Doit-on être forcément fou pour franchir la porte de cette pièce régie par la confidentialité ?

Cette superbe bande dessinée, sortie aux éditions Leduc le 24 janvier 2024 répond à toutes ces questions et bien plus encore !

Elle est signée Delphine Py, créatrice de l'application « Psynergy » et psychologue spécialisée en thérapies cognitives et comportementales. Elle s'est également fait connaître sur les réseaux sociaux où elle oeuvre pour dédramatiser les sujets de santé mentale et rendre la psychologie accessible à tous. Elle est déjà l'autrice du Guide de ta santé mentale.

En tant qu'ex-psychologue, j'étais très intéressée par cet ouvrage qui m'a rappelé de bons souvenirs et que j'aurais aimé avoir sous le coude pour des explications imagées à mes anciens patients. Cette BD est un très bon support de communication et de médiation. Beaucoup d'émotions passent par l'image et par l'identification aux personnages. J'ai passé un excellent moment de lecture ! J'ai même appris des trucs, comme le CINE et le SMART – oui, je laisse ça exprès en acronyme pour que tu ailles découvrir ce que c'est dans la BD ! – très bien illustrés. Une image vaut parfois mille mots !

À travers des cas de patients – pas les vrais, hein ! Secret professionnel et code de déontologie obligent… et heureusement ! – l'auteure illustre les principales problématiques qu'elle rencontre dans son quotidien. On suit chaque patient et l'évolution de leur thérapie pour avoir un aperçu concret et complet de comment tout cela se passe.

Delphine Py raconte aussi sa vie de « pas psychologue » ou ce qu'elle fait en dehors de son cabinet de consultation. Cela contribue à rendre cette profession plus humaine et de casser les idées reçues. Eh oui, une psy fait aussi la fête, a aussi affaire à sa santé mentale, doute, rit, pleure… bref, la vie, quoi !

J'adore les dessins de Juliette Mercier, alias @stomiebusy, toujours très émotifs et qui correspondent parfaitement à ce qui est raconté. Elle a su illustrer les concepts de psychologie très simplement et de manière à ce qu'ils soient tout à fait accessibles et ludiques. Tout ce qu'il faut pour s'en rappeler, sans entrer dans des détails inutiles. La BD est le format parfait pour en parler !

Pour conclure, gros coup de coeur pour cette bande dessinée colorée qui explique, avec beaucoup d'humour, comment se déroule une séance chez la psy, avec différentes problématiques illustrées. Une BD très utile pour désacraliser et démystifier quelque chose d'essentiel aujourd'hui et qui rebute encore pas mal de personnes pour franchir le premier pas vers une meilleure compréhension de soi et pour prendre soin de sa santé mentale. À lire absolument !

Je tiens à remercier les éditions Leduc pour leur envoi et cette belle découverte dans le cadre des #LectricesLeduc2024.
Lien : https://www.wendybaqueauteur..
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Mais à quoi pense ma/mon psy quand je lui parle ?

Dans cette nouvelle bd parue dans la catégorie leduc Graphic, Delphine Py, psychologue, se livre sur son métier.

C'est avec beaucoup d'humour et de bienveillance que Delphine nous parle de son quotidien et de ses patients. Spécialisée en thérapie cognitives et comportementales , elle désacralise son métier pour nous parler de Léon, un petite garçon aux troubles oppositionnels, de Jean en dépression, de Carole une mère en plein burn-out parental, de Mick souffrant de TOC de l'hygiène....

C'est un livre très intéressant car elle explique avec beaucoup de pédagogie les mécanismes de ces troubles mais elle donne aussi des pistes pour l'entourage des personnes souffrant de ces pathologies. le tout fait avec beaucoup d'humour pour désamorcer parfois des situations pas toujours simples à gérer pour les patients. On suit leur cheminement, de leur rencontre avec la psychologue, toute cette démarche faite durant leur processus de soin et c'est vraiment intéressant. 

Au début du livre, elle explique la différence entre psychologue, psychiatre et psychopatricien. Delphine Py explique ce qui peut amener une personne à consulter un psychologue, tout le monde peut y être amené quel que soit le besoin qu'il ressent.
Une bande dessinée bien construite, très agréable à lire et à regarder avec les illustrations de Stomie Busy qui invite à prendre soin de soi et de sa santé mentale.
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Une BD drôle dont on ressort presque soulagée ... Ou avec le sentiment d'avoir tous les bugs du monde au choix ^^

J'ai bcp aimé cette immersion à la fois dans la peau d'une psy et presque dans la tête des patients.

Et Mon Dieu que ça va du bien aussi de rire de nos problèmes, de nos névroses, de nos angoisses. de se rendre compte aussi qu'on n'est pas seul.

Cette BD est un excellent moyen de rire, de décompresser pour celles et ceux qui sont en thérapie pour x ou y raison ... Et un excellent moyen aussi de déstigmatiser la thérapie, car non, aller chez un.e psychologue n'est pas réservé aux "fous"

Encore une fois une BD qui sonne juste dans cette collection qui n'en finit pas de nous surprendre !
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L'envers du divan est un roman graphique qui se savoure. Petite bible très drôle sur les troubles psychologiques, elle apporte les réponses et les mécanismes.

Ayant été à la place des patients de Delphine Py, je me suis toujours demandé ce qu'il écrivait (pas facile à déchiffrer même en louchant !), ce qu'elle pensait pendant que j'avais les yeux fermés (et que je souffrais) pendant la séance de l'hypnose, qu'elles étaient leur vie.

Ce roman graphique est haut en couleur. J'ai été happée par les illustrations qui sont uniques, rondes et si dynamiques.

Dans son cabinet, Delphine reçoit des personnes très différentes. Son quotidien est rythmé par leurs questionnements, leurs doutes, leurs peurs, leurs réalités mais aussi, c'est important, leurs progrès.

L'envers du divan est à découvrir bien installé dans votre divan - ok c'était facile !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Psychologue : Les psychologues cliniciens proposent des séances de psychothérapie individuelle, familiale ou de groupe. Peu importe leur spécialisation, les psys se réfèrent au même code déontologique. Ils peuvent avoir différentes orientations théoriques selon leur formation, et donc des pratiques et spécialités différentes. Ils détiennent aussi très souvent des diplômes complémentaires de spécialisation dans un trouble en particulier (TCA, tocs…) ou un type de population (enfant…). Ils travaillent en libéral ou en structure. – Psychiatre : Les psychiatres sont des médecins qui se sont spécialisés en psychiatrie, leur rôle est de soigner ou de stabiliser les troubles mentaux. Ils établissent les diagnostics et peuvent proposer un traitement médical ou un arrêt de travail. Ils peuvent aussi pratiques de la psychothérapie, mais tous ne le font pas forcément et travaillent pour cela en lien avec un psychologue. Psychiatres et psychologues travaillent souvent en lien pour accompagner au mieux les patients. – Psychothérapeute : La psychothérapie est un accompagnement qui a pour but d’aider le patient à aller ou à éviter une rechute. Il existe de nombreuses formes de psychothérapies. Depuis 2010, la loi règlement l’usage de psychothérapeute, l’inscription des professionnels au registre national des psychothérapeutes est nécessaire. Pour cela, une formation en psychopathologie et un stage sont obligatoires, et/ou l’obtention d’un diplôme de DES de médecine ou d’un Master 2 de psychologie. Mais tous les psychologues et psychiatres ne sont pas forcément psychothérapeutes. – Psychanalyste : Les psychanalystes sont soit psychologues, soit psychiatres et pratiquent un type de psychothérapie d’orientation analytique. Ils utilisent des méthodes issues de courants de pensée psychanalytiques comme celui de Sigmund Freud, Carl Gustav Jung ou Jacques Lacan. Il s’agit d’une branche de la psychologie. Les méthodes de la psychanalyse se concentrent sur l’exploration de l’inconscient et son impact sur la vie psychique d’un individu. Elle répond à la question Pourquoi. Ainsi, psychologues et psychiatres peuvent également être psychanalystes. – Psychopraticien : ce titre n’est pas protégé ni reconnu par l’État, il n’est pas encadré légalement. Tout le monde peut l’utiliser et se déclarer psychopraticien. Mais la plupart ont suivi une formation comptant une centaine de jours. Les psychopraticiens utilisent des méthodes de psychothérapie.
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Ça y est, c’est les vacances ! Les psys aussi ont besoin de décompresser pour continuer à être aidants pour leurs patients ! Tous les ans, en juillet et août, on note une diminution d’activité. On pourrait croire que c’est une période propice au bien-être, mais pas forcément… Elle représente aussi des risques pour la santé mentale. Les ruptures de routine : elles augmentent le risque de rupture de traitement. Les ruptures de suivi : le psy est en vacances, le patient en déplacement. Chaleur et anxiété : en cas de forte chaleur, le corps a besoin de réguler sa température. Pour cela il augmente le rythme cardiaque et comme le cœur et les poumons marchent ensemble, si l’un accélère, l’autre accélère aussi. Donc, on se retrouve facilement en hyperventilation. Le taux de cortisol, l’hormone du stress, est également plus élevé. Le risque est de mal étiqueter ses symptômes et de les attribuer à l’anxiété, ce qui peut la déclencher ou l’aggraver. Le rapport au corps peut déclencher ou aggraver un trouble des conduites alimentaires. La charge mentale des vacances : on peut finir les vacances plus fatigué qu’avant. Moins de contact social : les départs en vacances augmentent le risque d’isolement. Consommation à risque : la consommation de drogues ou d’alcool es souvent normalisée. Souvent les patients pensent que leur problème va s’arranger l’été. Mais au contraire, cela peut se compliquer, alors on en parle à son psy, on prépare des exercices et conseils de lecture. Et surtout on continue son suivi !
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Les stades du changement. Changer un comportement ou une habitude n’est pas toujours simple. Selon les psychologues Prochaska et DiClemente, tout changement se déroule souvent en cinq étapes qui ne sont pas linéaires. Identifier à quel stade de changement est mon patient me permet de savoir comment mener l’entretien. 1 Précontemplation. Je n’ai aucun souci : Le patient n’a pas conscience du problème et n'a pas envie de changer. Je suis dans l’écoute et on essaie ensemble de réfléchir sur les raisons de sa consommation d’évaluer sa motivation et de le projeter dans une diminution ou un arrêt. 2 Contemplation : Oui, c’est vrai que je fume trop, mais… Le patient reconnaît le problème, mais oscille entre les avantages et les inconvénients. Je l’aide à identifier les avantages et les inconvénients pour développer sa motivation. 3 Détermination. Je vais arrêter. Axel envisage d’arrêter sa consommation. Mon rôle est de valoriser cette décision de changement et de l’aider à trouver les stratégies. Nous identifions les difficultés et élaborons des stratégies. 4 Action. J’arrête : il met en action son intention. Il met en place ce qui a été planifié et utilise les différentes stratégies. Nous identifions ce qui est difficile, évaluons les stratégies et en trouvons de nouvelles. 5 Maintien. Je ne fume plus depuis un mois : il est abstinent avec de nouvelles habitudes vie. Nous travaillons sur des stratégies de prévention de la rechute avant l’arrêt des séances. La rechute. Elle est souvent inévitable et possible à chaque étape précédente. J’aide le patient à dédramatiser et à activer ses ressources.
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Qu’il soit question de toc, de phobie, de dépression ou de perfection, on retrouve souvent des évitements. Ils peuvent être comportementaux ou émotionnels. Sur le moment ça fonctionne très bien ! Quand on évite, on ne souffre plus. Mais, il y a aussi des conséquences à plus long terme. Les pensées sont renforcées ainsi que les comportements. Un des enjeux de la thérapie, c’est la diminution de l’évitement, car il renforce toute la problématique. Il est naturel de se tourner vers la solution qui est la plus confortable à court terme. Quand on a le choix entre souffrir et ne plus souffrir… c’est pourquoi, après les avoir identifiés, on les réduit en se confrontant doucement, par étapes. On construit avec les patients, à partir de ses observations, une échelle de la peur, et on sélectionne des situations qui déclenchent des émotions ou qui sont habituellement évitées. Une pour chaque niveau de difficulté allant de 1 à 10, de la plus simple à la plus compliquée. Les règles de l’exposition : L’exposition doit être progressive et commencer par des situations peu anxiogènes. L’exposition doit être prolongée et attendre que l’anxiété diminue au moins de moitié avant d’arrêter l’exposition. L’exposition doit être répétée ; pour être efficace, il est nécessaire d’effectuer les exercices d’exposition deux à trois fois par semaine. L’exposition doit être complète, c’est-à-dire sans évitement.
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Je suis désolée pour toi. Tu éprouves de la sympathie lorsque tu identifies les émotions de l’autre, qu’elles soient agréables ou désagréables. Tu es conscient de ce qu’il vit sans l’intérioriser. Tu y es sensible et ton attention peut aider l’autre à éprouver u soutien ou du soulagement. Mais tu souffres un peu avec. C’est ce qu’on fait avec des proches, la famille et les amis. C’est le piège pour les jeunes psys, d’éprouver de la sympathie et de prendre la souffrance du patient. – Je ressens et comprends ta peine. Tu éprouves de l’empathie. Cette compétence rassemble deux notions. Tu expérimentes de l’empathie émotionnelle lorsque tu es capable de comprendre et de ressentir les émotions de l’autre en miroir, qu’elles soient agréables ou désagréables, tout en sachant qu’elles en t’appartiennent pas. Dans l’empathie cognitive, tu te mets à sa place, tu comprends ses pensées et intentions. L’empathie émotionnelle est plutôt stable, certaines personnes sont plus empathiques que d’autres, mais l’empathie cognitive, elle, est plus culturelle et peut s’apprendre et se développer. – Je comprends et partage ta peine, je vais t’aider. Tu ressens de la compassion quand tu es sensible à la souffrance de l’autre ou la tienne et que tu t’engages à essayer de la soulager ou de la prévenir. La compassion est donc la forme active de l’empathie qui concerne les émotions désagréables et la souffrance en général. Il en existe trois formes, la compassion que tu reçois, celle que tu donnes et celle que tu te donnes à toi-même.
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