Les mots qu'on ne me dit pas

trop court donc très vite lu mais poignant...

Une histoire très forte sur jeune fille entendante qui est née au sein d'un couple de personnes sourdes. Avec un humour décapant mais aussi beaucoup de tendresse, Véronique nous raconte ses anecdotes, ses ras le bol, ses bonheurs... Pour ceux qui ont aimé "La famille bélier" au cinéma!

Véronique Poulain, dans ce court recueil, raconte sa vie d'enfant de couples sourds.
Ses parents, qui ont dit un jour, qu'ils auraient préféré avoir une fille sourde.
Je côtoie des personnes sourdes régulièrement et j'ai retrouvé beaucoup d'éléments régulièrement évoqués par la communauté sourde dans ce livre.
Véronique nous rappelle que c'est en 1977 que la situation a commencé à évoluer en France alors qu'avant les sourds étaient parfois considérés comme handicapés mentaux.
Elle explique la langue des signes française dont les phrases ne sont pas structurées comme à l'oral (ce qui fait que si le sourd écrit un texto avec les mots placés comme en LSF (langue des signes), cela ne veut pas dire grand-chose et il faut « décoder ».
Elle expose son quotidien d'enfant entendante élevée dans une famille où beaucoup sont sourds (oncle, tante), elle nous informe sur les « bénéfices secondaires » qui permettent d'avoir des « avantages » lorsque les parents n'entendent pas (ah, mettre la musique à fond dans sa chambre sans se faire disputer !).
La communauté sourde, la langue des signes sont pratiquement un monde à part. Un sourd ne comprend pas le sens figuré (« Après la pluie le beau temps » est une expression prise au sens premier par un sourd), n'a pas le même humour (il y a des blagues « Pi sourds » (qui font rarement rire les entendants). Un sourd exprime difficilement par oral ses sentiments, (parce que c'est abstrait) mais regardez son corps, sa gestuelle, ses expressions et vous aurez tout le panel de ses émotions. La LSF est expressive, chaque élément a sa place dans ce que « dit » la personne sourde et le plus important est en premier. J'apprends cette langue depuis plus de dix ans et je la trouve belle.
Véronique Poulain entre révolte et difficile compréhension a appris à aimer ses parents et à être fière d'eux et de leur parcours.
Ce livre est une bonne approche de la situation d'une famille où les uns entendent d'autres pas. Ce n'est pas rébarbatif, ça se lit tout seul, c'est agréable.

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Autobiographique, ce petit récit nous fait aller à la rencontre de Véronique Poulain et de ses parents, tous les deux sourds.

Dans ces tous petits chapitres d'une ou deux pages maximum, l'auteur nous narre l'évolution de ses ressentis, de sa plus tendre enfance à l'âge adulte, ainsi que de petites anecdotes relatives à la vie qu'elle a vécue sous le toit de ses parents.

Pleine de tendresse, cette histoire nous en apprend un peu plus sur la surdité et le quotidien de personnes sourdes et de leurs proches. Elle nous fait également réfléchir sur tout ce qui manque encore et pourrait être mis en place pour faciliter le quotidien des personnes atteintes de surdité dans les espaces publics et ouverts au public, ainsi que, de manière plus large, sur le regard que chacun peut porter sur le handicap et sur l'altérité en général.
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Je n'aurai sans doute jamais eu l'occasion de découvrir ce roman de Véronique Poulain si on ne me l'avait pas envoyé dans le cadre d'un swap livresque. J'ai de suite été amusée par le résumé et je n'ai pas résisté bien longtemps à l'envie de le lire. J'ai ainsi passé un très bon moment avec ce livre qui n'a pas manqué d'être un coup de coeur pour moi aussi !

Véronique Poulain est née de parents sourds muets en étant entendante elle-même. Elle nous livre à travers son roman un témoignage cru sur son quotidien dans une famille pas tout à fait comme les autres. Entre les difficultés et obstacles de communication, les moments embarrassants et le regard des autres, l'auteur nous dépeint par le biais d'anecdotes à la fois drôles et touchantes, son ressenti vis à vis de cet handicap et la manière dont elle l'a vécu dutant son enfance et son adolescence.

J'ai été prise dans le récit dès la première page. La brièveté des phrases les rend d'autant plus accrocheuses et percutantes. L'auteur ne s'embrasse m'as de fioritures à l'instar de la langue des signes qui va droit à l'essentiel et nous transmet les émotions de manière brute mais toujours avec délicatesse. Bien que le sujet abordé spot délicat, on ne tombe jamais dans le pathos et l'auteur réussi à nous en apprendre plus sur cet environnement incompris de nous autres entendant, sans tabous ni faux semblants.

Je n'ai toutefois pas eu de mal à imaginer les sentiments de honte et d'injustice qu'a pu ressentir l'auteur en étant adolescence face à des parents plus bruyants que la moyenne et qui ne passent pas toujours inaperçus. Elle, qui voulait par moment avoir des parents "normaux" oscillait entre fierté, colère, admiration et gêne. L'humour fait également partie intégrante du récit et apporte une touche de légèrété à l'ensemble. J'ai plus d'une fois ftd usée mat certaines anecdotes que nous partage l'auteur.

La plume de l'auteur est légère au ton tendrement acerbe et particulièrement décomplexée. Son style aussi tranchant que spontané rend la lecture d'autant plus fluide et prenante. Il faut dire que l'on a tôt fait d'arriver à la fin du roman.

En bref, Les mots qu'on ne me dit pas est un roman mordant et sensible à la fois. Véronique Poulain signe avec ce témoignage autobiographique une véritable déclaration d'amour à ses parents. Je ne peux donc que vous conseiller de le lire !
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Un petit livre court qui se lit très rapidement. J'ai plutôt bien apprécié ce témoignage autobiographique de l'auteure.

Le monde des sourds et des malentendants m'est relativement inconnu et j'ai appris beaucoup de choses grâce à ce livre ! L'auteure est tour à tour drôle et émouvante et arrive à nous embarquer très vite dans son histoire. Les situations de la vie quotidienne s'enchaînent et il est très intéressant de vivre tout cela à travers les yeux de Véronique Poulain.

J'aurais peut-être apprécié une histoire plus linéaire ou plus d'approfondissements sur certains sujets mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé ma lecture.

A travers ce récit autobiographique,Véronique Poulain raconte son enfance, son adolescence, son quotidien auprès de ses parents sourds et muets. le silence lui est imposé depuis sa naissance, apprivoisé par obligation et accepté par nécessité Dés son plus jeune âge, Véronique Poulain est bilingue. Elle parle le français, en journée, auprès de ses amis. Et le soir , elle adopte la langue des signes avec ses parents.........
Voici un livre de la rentrée littéraire qui retient notre attention, qui ne peut et ne doit surtout pas passer inaperçu.. Dès les premières lignes, le décor est planté. le lecteur part à la découverte du monde des sourds muets ,
Ce récit est émouvant et peut même parfois arracher quelques larmes car il aborde un thème délicat le handicap Même si on ne peut pas rester de marbre ce texte reste positif et ne verse pas dans la mièvrerie ou dans le larmoyant ; On arrive même à sourire lorsque l'auteur nous raconte combien les sourds muets sont bruyants, ça claque, ça s'entrechoque......
Même si le handicap n'est plus caché de nos jours, que l'on rencontre de plus en plus de personnes à mobilité réduite, dans la rue,et avec l'arrivée de la technologie,( le minitel dans les années 80 et aujourd'hui l'envoi de SMS par l'intermédiaire des portables) ,et que de ce fait, les sourds s'entendent entre eux et sont donc moins tributaires des autres, les regards insistants ne disparaissent pas pour autant. L'intérêt de ce livre réside dans le fait que le handicap est perçu à travers les yeux d'une personne valide qui a décidé de faire de cette différence un atout même si parfois encore, les regards féroces la dérangent
Ce livre a pour but de faire évoluer les mentalités, les comportements. Beaucoup trop de monde, encore dans notre société a peur du handicap et de tout ce qu'il peut représenter.
Certains livres que nous lisons durant notre enfance (« le Club des Cinq « / Enid Blyton) notre adolescence (« Vipère au poing »/ Hervé Bazin) (« Eugénie Grandet »/Honore de Balzac ) et même à l'age adulte (Poussière d'homme/ David Lelait Helo , « Cent ans de solitude »/ Gabriel Garcia Marquez, « Respire »/ Anne Sophie Brasme, « Antéchrista/ Amélie Nothomb restent ancrés dans notre mémoire s et deviennent des points de repère pour aller à la rencontre d'autres auteurs, d'autres ouvrages. On ne peut pas se tromper en affirmant que le livre de Véronique Poulain va marquer les esprits comme les oeuvres citées plus haut.

Ce livre est un petit bijou de la rentrée littéraire, Nous espérons qu'il connaîtra le succès qu'il mérite et nous vous invitons à le faire connaître auprès de vos amis. N' hésitez pas à partager cette critique.

Un grand merci à Véronique Poulain pour ce grand moment de lecture.BRAVO

Lien : http://www.babelio.com/monpr..

Il y a comme un air de "La famille Bélier" dans ce livre-là. de l'humour, de l'amour, du cocasse, du questionnement sur la différence, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce témoignage une lecture très agréable. On a le sourire aux lèvres, on compatit avec Véronique, on devient également complice de cette vie si peu ordinaire, avec délectation... car il y en a du mouvement, autant dans cette écriture vive de l'auteure que dans ces tranches du quotidien qu'elle nous donne à vivre...Un joli moment de lecture!

Magnifique témoignage qui m'a permis de réaliser ce que signifie vraiment la surdité dans le quotidien. L'auteur aborde avec humour les situations de la vie quotidienne où, seule entendante de sa famille, elle ressent à la fois colère, gène, honte, fierté, amour et rire. Un superbe livre enrichissant sur cette différence que l'on connait souvent mal et face à laquelle on ne sait jamais vraiment trop comment réagir.

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La forme choisie est plutôt originale : des chapitres courts, percutants, détachés les uns des autres, comme des îlots de souvenirs qui, pris ensemble, recomposent, bien plus qu'une vision du handicap, l'histoire d'une famille. Une famille pas tout à fait comme les autres, contrainte à des subterfuges pour parvenir à communiquer (allumer et éteindre la lumière pour attirer l'attention, s'équiper d'un téléphone qui déclenche un gyrophare quand il sonne, taper sur l'épaule de quelqu'un quand on s'adresse à lui…). Mais finalement, les sentiments éprouvés par l'enfant sont semblables à ceux qui nous ont tous un jour traversés : l'attachement, l'agacement, l'impression que les parents lui font honte en public, le rêve de changer de famille, la sensation d'être différente et incomprise, la rébellion parfois, l'admiration souvent.

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