La famille Flopsaut est de la lignée de Pierre et
Jeannot Lapin. Nos petits amis ont grandi et ils sont à présent mariés et pères.
Dans cette histoire,
Beatrix Potter a voulu faire plaisir à ses lecteurs en racontant de nouvelles aventures dans le jardin de Monsieur MacGregor où la nouvelle génération continue à goûter les produits du potager et à s'ébattre joyeusement dans la parcelle qui leur est attribuée, derrière la haie de leur voisin Monsieur MacGregor.
La famille est nombreuse et il faut la nourrir. Lorsqu'il n'y a plus de choux dans le jardin de Pierre, c'est vers le compost du vieux monsieur qu'ils vont se servir. Ce jour là, de belles laitues montées en graines sont au menu et après leur festin, il n'y a pas mieux qu'une bonne sieste, un profond sommeil qui les ravit tous. Les bienheureux ont un sentiment de bien-aise dans leurs doux rêves, mais les lapereaux sont à mille lieux de comprendre ce qu'il se passe vraiment… Sans trop les brusquer, habité par de vilaines intentions, Monsieur MacGregor les met dans un sac pour les ramener chez lui. Lui, il les revendrait pour s'acheter du tabac, et sa femme se verrait bien utiliser les peaux pour doubler un vieux manteaux.
Témoin du rapt, Thomasine Trotte-Menu, la petite souris qui s'était cachée dans un pot de confiture, s'empresse de raconter aux parents Flopsaut le drame qui se joue. Alors sans perdre de temps, une action héroïque est programmée. Il faut sauver les enfants…
Édité en 1909, le livre est le quatorzième des publications. L'histoire contée a un vrai suspense avec le sauvetage minuté des lapereaux ; elle montre aussi la rudesse sans fioriture du monde de la campagne. Monsieur MacGregor fait office de vieux monsieur grincheux et pour les petits lecteurs qui découvrent sa nature paysanne et peu miséricordieuse, il passe pour un ogre quand il met dans un sac en toile de jute les six enfants Flopsaut.
La solidarité, lapins-souris, qui est mise en oeuvre est adorable et réconfortante. le conte est enchanteur, et les illustrations sont ravissantes, toujours en délicatesse et poésie.
La morale cette fois-ci ? Les lapereaux auraient dû se montrer plus prudents et leurs parents auraient dû mieux les surveiller ! Voilà ! Mais tout est bien qui finit bien…