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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une nouvelle rencontre commence par une sensation voluptueuse, une impression sensuelle, une odeur naturelle et inhabituelle pour se terminer par une fusion érotique, euphorisante, chatouilleuse, émouvante, troublante, parfois bestiale et dérangeante.
Beaucoup de grands poètes de l'histoire de France, tels que Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire ou Charles Perrault ont parlé de la muse et de l'amour.
C'est au tour de Claire Poirson poétesse, d'évoquer des sentiments personnels de son vécu de femme. Dans un genre de poésie lyrique, elle nous a ouvert une porte de son jardin secret dans Musc, nouveau recueil de poèmes paru dans la collection à l'en-vers aux éditions ex aequo.
Ce livre de poésie se définit en 4 parties : le Feu, l'eau, l'air et la glace. Une interrogation subsiste à ce sujet. Claire Poirson démontre peut-être des éléments ou des signes astrologiques pour attester sur ses ressentis. L'auteure affiche une sorte de classification vibratoire annonçant ainsi son émotion, son esprit et son corps.
Les textes s'adressent à un amoureux, un compagnon, un ami, un confident, un amant, un soupirant . Aux hommes qui ont partagé l'existence de l'écrivaine.
Au gré de ses rencontres amoureuses, sa plume s'enflamme ou s'apaise pour exprimer l'amour ou la fantaisie, la passion ou le détachement, le désir ou l'appréhension. Des expériences au goût doux, sucré, salé et amer révélant les sens d'une femme avec sa vision perception et pensées personnelles.
Des écrits intimes teintés de romantisme, d'érotisme, de réalisme, de magie, dépeint quelques fois avec pudeur et mélancolie. Claire Poirson nous a transmis une série d'émotions montrant son enthousiasme, son emballement.
Les textes de Musc ont des tons différents, certains sont plus expressifs que d'autres. Comme tout recueil de poèmes, les lecteurs devraient apprécier un poème plus qu'un autre.
Noir ou blanc , Inspiration , Fiat Lux , le dernier ont retenu mon attention ou m'ont émue . Je n'en ai mentionné que quelques-uns.
Un Livre de poésie insolite qui invite à la réflexion. Je pense que femmes et hommes prendront plaisir à lire ce livre.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Merci à Babelio et aux éditions Ex Æquo de m'avoir fait gagner ce livre avec l'opération Masse critique.
C'était une grande première pour moi : je n'avais jamais lu de poésie contemporaine auparavant. Et c'est une bonne expérience, qui m'a donné envie de m'essayer moi-même à la poésie, tant cela semble facile sous la plume de cette auteure.

Première surprise : je m'attendais, au vu des convictions féministes de Claire Poirson, au vu de sa démarche de retournement des choses (ce n'est plus, comme on y est habitué, un homme qui écrit sur ses muses, mais une femme sur ses « muscs »), à une pratique poétique très libre, rompant avec les formes traditionnelles, cherchant la nouveauté à tout prix. Il n'en est rien : la forme est finalement assez conservatrice (ce n'est pas un jugement de valeur mais une constatation). L'alexandrin a visiblement la faveur de l'auteure, c'est le vers qu'elle choisit pour la plupart de ses poèmes, et elle a une utilisation de la ponctuation conforme à la tradition.

Pour autant, il y a une diversité indéniable dans ce recueil, et c'est ce qui m'a plu : si la plupart sont en alexandrins comme je viens de le dire, certains poèmes sont en prose, d'autres en octosyllabes. Au sein d'un même poème, on passe allègrement de rimes embrassées à des rimes suivies, de rimes suivies à des rimes alternées, etc. Il y a même un poème en italien !
Les tons aussi varient, pas uniquement les formes. Beaucoup de ces poèmes appartiennent au registre érotique (de façon très claire et ouverte, ou bien plus suggestive, plus dissimulée) ; d'autres sont des odes à l'amitié, à la beauté de la Nature, à la recherche et à la rencontre amoureuses. Sans parler de ceux qui jouent principalement la carte de la fantaisie et de l'humour.
Un poème, « La Nécropole lascive », est un bel exercice de style : c'est un sonnet dont chaque alexandrin se termine par le son « ol ».

Pour ce qui est du contenu même, des sentiments et sensations véhiculés, des images utilisées : pas beaucoup de surprise. La poétesse exploite de nombreux topoï, pour ne pas dire clichés, du langage amoureux/érotique et de la littérature amoureuse/érotique : l'orgasme est une petite mort, aimer un homme c'est vouloir rester dans ses bras, l'amour est une bataille/guerre, l'union des corps trouve son aboutissement dans la pénétration, le seul silence insupportable pour l'amoureuse c'est celui de son amoureux, la femme est déchirée entre un amoureux doux et un amant plus sauvage, etc. L'auteure avait certainement la volonté de revisiter, renouveller ces thèmes, en les traitant avec sa sensibilité particulière. Je ne suis pas sûre de pouvoir juger de la réussite du projet, à cause de mon manque de connaissance de la poésie amoureuse, notamment contemporaine.

Dans tous les cas, c'est plaisant à lire, d'autant plus que la poésie est admirablement servie par une belle sensibilité et une imagination fertile (« Vagabordélectitératif » est un poème en prose loufoque et assez mystérieux, extrêmement abondant en néologismes) et par un humour redoutable (ainsi, le poème « Précoce » ne comporte que deux mots, et il y a dans tout le recueil une extrême profusion de jeux de mots). Cet humour s'allie bien souvent avec la culture littéraire manifeste de l'auteur, qui multiplie les clients d'oeil et les références, dans ses titres et dans ses textes ; « À un passant » fait évidemment penser au poème presque homonyme de Baudelaire, la figure de Pénélope est reprise dans « Omnia vincit amor », le vers « La courbe de mes yeux fait le tour de tes fesses » est un pastiche hilarant du célèbre vers d'Éluard... Etc., etc., mais je ne voudrais pas épuiser tout l'intérêt du livre pour des personnes qui ne l'auraient pas encore lu.

De cette lecture rapide et aisée (aucun hyper-hermétisme, aucun pédantisme en vue), je garde en mémoire quelques bonnes trouvailles, quelques vers touchés par la grâce de la poésie. Et c'est ce que j'attendais de ce recueil, qui, s'il était sans doute perfectible, si certains vers tendent parfois vers la platitude, regrettablement, n'en est pas moins un bel hommage à la gent masculine, amis, confidents, amants, compagnons.
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Dans ce recueil, l'autrice évoque plus ou moins crûment les hommes rencontrés au cours de sa vie. Ce sont ses muses « muscs ». Qu'il s'agisse de brèves rencontres ou de relations plus longues, de rapports charnels ou non, chaque vers de chaque poème est ressenti avec intensité. Un hommage à ceux qui ont compté pour elle (notamment dans Mon camarade ou L'ami).
Pour donner le ton, les textes sont répartis dans quatre grandes parties : Feu, Air, Eau, Glace.

Commencer par la catégorie « feu » embrase nos sens dès les premières lignes. On se laisse embarquer par des mots choisis et un vocabulaire riche. Ces textes de Claire Poirson sont un délice pour l'amoureuse que je suis de la langue française.
Mention spéciale pour Fiat Lux, Mat (l'amour comme une partie d'échecs, avec des mots justes et bien maniés) et Ton parfum qui m'ont enivrée !
Et loin des poésies traditionnelles, l'autrice met dans ses écrits son âme sous toutes ses formes : prose, quatrain, haïku… il y en a pour tous les goûts.

J'ai aimé le concept des muses au masculin, et le côté féministe non outrancier du recueil. Celui-ci dépoussière aussi l'aspect « vieillot » que peut avoir la poésie pour certains. Alors non, je ne suis pas devenue férue de poèmes en quelques pages ; il y a d'ailleurs certains textes qui m'ont laissée froide (et pas forcément dans la partie Glace). Mais j'ai été agréablement surprise de constater que ce genre de lecture pouvait me plaire de temps à autre. Je remercie chaleureusement Claire Poirson pour sa confiance, et la découverte d'une partie de son univers.
Lien : https://clairestoriesblog.wo..
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J'aime la poésie. C'est une manière, à travers des mots fleuris, de chanter l'amour, de pleurer la mort, de bercer la vie. En une ou plusieurs strophes, en alexandrins ou non, en sonnet, en acrostiche, en poêmes libres, en rimes croisées ou embrassées, les mots s'égrennent, s'envolent et se posent lentement sur la page. Au rythme d'un souffle. Sur le bout d'une larme. Dans un hoquet de colère. Dans un cocon d'amour. La poésie se déclame à haute voix, telle une pièce de théâtre dans un monologue qui fait naître la larme à l'oeil ou le sourire béat en écoutant la musicalité des mots.

Le titre de ce recueil fait penser à un parfum fort et doux. Un parfum qui peut, discrètement, être entétant. Un brin excitant. Mais, pour l'auteure, ce mot représente son inspiration. L'auteure parle d'amour charnel, de désirs assouvis ou non, rêvés. Cet instant où une étincelle naît de la rencontre des regards, de l'union des corps, des mains, des rêves. Cette union peut être cauchemardesque. Elle peut flirter avec la mort, la décadence, la déliquescence. Les mots parlent de l'enfant cauchemardé qui trouve sa place en existant et en ressemblant à tous les enfants, une fois présent.

Ce recueil de poésie déclame les poêmes sous forme de haïku, d'acrostiche… L'auteure parle de ses ressentis en temps que femme. Elle murmure lentement l'amour charnel, les désirs fantasmés. Elle hurle la perte de l'amour avorté avant d'exister. Elle sussure diaboliquement la relation phantasmée dans un cauchemar qui ne dit pas son nom. La déclamation de ces poèmes est rythmée et se termine souvent dans une vibration musicale ou dans une chute nette. Je déclame toujours les poèmes que je lis. Ce qui permet d'entendre la musicalité des mots, les césures, les chutes. C'est aussi une manière de s'approprier le poême. Ce recueil est vibrant de vie, d'amour et de petite mort.
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Peu habituée à lire de la poésie, je suis enchantée d'avoir eu l'occasion de recevoir ce livre par l'opération (non pas du saint esprit) mais de Masse critique de Babelio.
J'étais ravie. Très plaisant à lire. Les poèmes sont classés en 4 sections : le Feu, l'Air, l'Eau et la Glace, mais tous sur le même thème sur l'amour sur les muses masculines ! Cela fait du bien à l'âme.
A relire de temps en temps en piochant un poème par ci par là.
Merci Claire Poirson pour ses jolis mots et ses jolis phrases.
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Je lis vraiment très rarement de la poésie mais j'ai été emballée par Musc qui apporte un point de vue assez rafraichissant sur les relations amoureuses. Pour une fois qu'on a le point de vue d'une femme ! (en fait, je me dis que c'est peut-être souvent le cas mais parmi les "classiques" que l'on connait, c'est assez rare).
Claire Poirson rend vraiment un bel hommage à l'amour, sous toutes ses formes.
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