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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Antoine arrive dans ce village des hauts-cantons, comme instituteur au début des années 1980. Et ce qu'il me raconte ressemble plus à une vie du début du XX° siècle. Pas de disco, de jeans pattes d'eph, d'émancipation, de liberté. Non, rien de rien. Ici les gestes sont essentiels, pour le travail, se chauffer ou la chasse.

Le maire se débrouille pour avoir tous les pouvoirs et ne pas être contrarié dans ses projets. Il crée de l'emploi pour tous les gars qui ne pourront se placer ailleurs faute d'instruction ou d'intelligence, ils seront sapeurs-forestiers. Dehors toute la journée, été comme hiver, à guetter le moindre départ de feu. Les femmes restent à la maison ou quand elles ont la chance de pouvoir travailler à l'extérieur c'est pour aider les personnes âgées.

Il y a ceux qui partent fiers avec leur concours de la fonction publique en poche, faire carrière à la ville. Ils reviendront à la retraite, avec une bonne petite réserve d'argent qu'ils n'ont pas eu l'occasion de dépenser. Retapant la maison familiale pour y vivre leurs vieux jours, non, pas dans la sérénité, mais pour en mettre pleins les yeux aux villageois.

Les terres, les maisons sont des trésors pour ces gens. La seule chose valable qui fait se lever le matin.

Les premiers hippies sont installés plus haut sur le plateau, dans de vieilles maisons abandonnées. Les gamins iront à l'école si les parents arrivent à réparer une voiture.

Et puis il y a les commérages, les critiques, les mauvaises paroles, tout ce que l'on ne peut pas dire ou faire à la ville. Ici tout est permis, même maltraiter les animaux, surtout les chiens de chasse. Antoine nous donne la méthode de chasse des sangliers qui consiste à leur donner à manger hors période chasse pour les transformer en animaux domestiques qui resteront sur place et se feront tuer plus facilement.

Antoine, l'instituteur, se fera également critiquer. Au lieu de faire travailler les petits dans des livres, il les emmène découvrir la mer, la montagne, tout ce qu'il y a autour d'eux et pourtant un monde inaccessible.

Les gens partent de plus en plus, les vieux meurent et le maire pour garder son école ouverte fait venir des familles défavorisées avec des enfants.

J'habite un village des hauts-cantons depuis 2016 et je peux vous dire que pas grand chose a changé. Internet a amené la modernité, certes, mais le fond est le même, les valeurs les mêmes et il m'arrive de rencontrer des gens qui me font penser à ce récit.

J'ai adoré ce livre mais les ronces griffent et blessent.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les ronces c'est la chronique d'un village du Haut-Languedoc dans les années 80. le narrateur-auteur est instituteur d'une classe unique. Il écrit des portraits de personnages importants du village : le maire, les sapeurs forestiers : chargés d'alerter en cas de départ de feux, fonction comique dès que l'hiver arrive, les hippies, les élèves...

Lien : http://mustango.over-blog.co..
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UN style remarquable pour un amour des gens, des lieux, de la France aujourd'hui disparue !
Un vrai écrivain dans une livre doux et désespéré à la fois.
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