Chagrin d'école

Daniel PENNAC, à partir de sa propre expérience, évoque le parcours psychologique d'un élève et en l'occurrence d'un cancre.
Il y décrit l'importance du regard porté par le professeur sur l'élève, l'impact de l'éducation sur les domaines que le futur adulte va développer, sur son estime de soi et sur la confiance en lui. Il nous restitue également l'angoisse et la souffrance de l'enfant.
Cet essai est très bien écrit. le ton est vif. L'histoire est réaliste, émouvante mais également drôle, truffée d'anecdotes croustillantes. C'est également un message d'espoir si on fait, toutefois, abstraction du petit côté « donneur de leçon » de l'auteur.
Devenu professeur (ce qui est tout de même atypique pour un ancien cancre !), Daniel PENNAC est passé « de l'autre côté du bureau » ce qui lui permet d'aider les élèves en difficulté et de décomplexer les parents.
Pour conclure, je dirai que dans l'ensemble, ce roman est un délice même si la seconde partie (heureusement assez courte) est entachée par un discours plutôt démagogique et si le ton devient alors quelque peu condescendant.
Ce livre m'a été recommandé par un ami et je le recommanderai à mon tour ! A lire sans modération si on est élève ou professeur !

Tout est parti d'un malentendu, j'avais cru comprendre que ce livre évoquait l'enfance scolaire de son auteur et que l'espace de quelques pages je retrouverai l'odeur de ma salle de classe avec son tableau noir et ses craies ainsi que la bouteille d'encre dont le maître se servait pour remplir nos
encriers de porcelaine. Alors il y a un peu de cela dans le nouveau roman de Daniel Pennac, mais c'est surtout une sorte d'essai sur le cancre et l'institution scolaire, avec en fil rouge son idée optimiste d'ancien enseignant, qu'il peut toujours être sauvé si les professeurs mettent de l'amour dans leur métier. « La sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l'élève le plus normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité d'apprendre ! » Un peu moralisateur, exagéré quand il prétend être reconnu dans la rue par ses anciens élèves devenus adultes – c'est une figure de style pour étayer son propos bien sûr - un peu nostalgique d'une époque qui n'est plus - on se doute que la manière d'enseigner d'hier n'a plus sa place aujourd'hui - même si les fondamentaux ne devraient jamais être oubliés. Ce livre vient d'obtenir le Prix Renaudot, un honneur un peu flatteur à mon avis, même si le livre n'est pas désagréable à lire, dû aux magouilles du monde de l'édition pour se partager le magot entre éditeurs, d'après ce qui se dit dans la presse.

Bof... des idées intéressantes, j'ai voulu lire ce livre car nous sommes en septembre mois de rentrée scolaire. Ici, on parle beaucoup de l'enfant qui se sent "cancre", l'enfant mal vu de la famille car il ne travaille pas assez à l'école par rapport à ses frères... c'est ici un roman en même temps autobiographique sur l'auteur. La défense des élèves "nul" est prioritaire.

Ravie d'avoir découvert cette autobiographie de Daniel Pennac en lecture audio (audible).

L'auteur s'en prend à son passé de cancre, au système de l'éducation nationale, au fossé de connaissance entre les professeurs et les élèves.

J'ai beaucoup aimé mais je pense que la lecture faite par l'auteur lui-même y a fortement contribué. Je l'ai trouvé très drôle et tous ces souvenirs et anecdotes mélangés à ces raisonnements et idées étaient pour la plupart excellents.

Cet essai sur l'échec scolaire est d'autant mieux que Daniel Pennac était lui aussi un véritable cancre, ce qui parait fou quand l'on sait qu'il est ensuite devenu enseignant.

Son texte invite à s'améliorer, se remettre en question, il évoque ces méthodes de travail et ces interventions en classe, d'ailleurs on est souvent plongés dans le passé pour revenir dans le présent l'instant d'après.

En tout cas, ce texte saura réconcilier les « mauvais » élèves qui détestaient l'école avec l'envie d'apprendre mais surtout l'assurance que cela ne signifie rien pour la suite. On peut avoir été cancre à l'école et briller en société !

Les cancres du point de vue d'un cancre devenu professeur puis écrivain.
Il nous narre ses anecdotes de cancre quand il était jeune et les cancres qu'il rencontre lors de son métier de prof.
Il met en avant les problèmes habituels liés à l'éducation, les banlieues, l'évolution dans le temps : les cancres d'autrefois sont devenus les parents des cancres d'aujourd'hui. Il nous raconte son expérience et l'amour de quelques professeurs qui lui ont permis de sortir la tête de l'eau.

Ceci n'est pas vraiment un roman même si il en a un peu l'odeur … mais plus un essai. L'auteur nous raconte son parcours de cancre et comment il est devenu professeurs. Il parle du cancre en général , des professeurs qui aident ses enfants et leur rôle important dans leur « sauvetage ».

C'est un livre intéressant à lire autant par les élèves que nous avons été que les profs actuels :).

Plus qu'enthousiaste lors de ma rencontre avec Pennac

Drôle, fin, personnel... autant de qualités qui font de ce petit ouvrage un petit bijou!

Et l'écho est d'autant plus fort en tant que prof!

Je vais explorer encore cet auteur, avec notamment les fées carabine et autre...

Je n'avais jamais lu de Daniel Pennac que les oeuvres de jeunesse, il y a quelques années. C'est donc en soi le premier roman que je lis de lui, et pas n'importe lequel : son autobiographie!

Il nous raconte ici son enfance de cancre (qui l'eut cru?), et bien que son discours soit parfois un peu cliché ("sauvons les cancres, aimons-les, portons-les vers la réussite..."), il n'en est pas moins lucide.
D'autre part, on ne peut que relever l'habileté qu'a l'auteur à manier les mots (le propre des écrivains me direz-vous, mais ce n'est pourtant pas le cas de tous).
En soi, c'était une bonne lecture!

Voici un livre intéressant sur le principe, que je m'attendais à aimer parce que Daniel Pennac, c'est les Droits du lecteur (et La fée carabine) et que j'ai lu sans plaisir.
L'auteur s'est-il perdu en voulant faire un livre sérieux ou est-ce moi qui ai un vécu scolaire trop différent ? Est-ce le côté essai qui bien que partant de l'autobiographie s'inscrit dans une temporalité précise ? J'ai bizarrement trouvé ce livre... daté, désuet. Un peu bavard pour rien même si tout n'est pas mauvais.
En fait, Daniel Pennac a réussi à me mettre dans la situation du prof qui écrit un bulletin de notes avec des appréciations guère satisfaisantes bien plus qu'à me faire ressentir de l'empathie pour le cancre !

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, je ne sais pas pourquoi car le style est simple, jovial. Bref, rien qui soit très réticent à priori.

Puis le charme a opéré, et là, j'ai regretté de ne pas avoir eu Daniel Pennac comme professeur...Avoir un texte hebdomadaire à apprendre suivi de la distribution de Carambar avec les blagues en partage. Tout un programme où l'exigence et la connivence sont rois, où le partage du savoir se fait festif et complice. C'est un livre à offrir à tous les enseignants, il donne du recul et de belles énergies pour affronter les élèves récalcitrants.

En refermant le livre, j'ai eu envie de rester en compagnie de cet écrivain si sympathique. J'ai lu Pennac il y a bien longtemps et c'est avec plaisir que je vais retourner dans ses livres.