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EAN : 9782070781027
320 pages
Gallimard (23/08/2007)
3.23/5   42 notes
Résumé :
Leïla, une lycéenne ardente et audacieuse, troublée par un cours de philosophie sur les âmes et les sorts, décide de tout quitter, famille, études, banlieue, pour partir sur les routes.

Schulz, un homme errant, au bout du rouleau, entraîne la jeune fille dans une fatale randonnée. Il y a aussi Ellen, belle Irlandaise, Juliette, comédienne en quête d'un rôle, Mahler, psychanalyste détraqué, et Larsen, le romancier aux prises avec l'une de ses créatures... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
27 Avril 2024 - 1er mai 2024

***Lecture fort intéressante qui me laisse toutefois dans un sentiment de forte perplexité !!

Sauvé ce texte du pilon, en l'acquérant dans les boîtes de ma médiathèque , pour "un € symbolique "
D'autant plus ravie que c'est un écrivain que j'apprécie particulièrement !

Je l'ai lu, certes, en 24 h, en ressortant de cette fiction, totalement interrogative !

Esprits rationnels ou raisonnables, s'abstenir !

Les débuts de ce roman nous fait croiser deux personnages attachants mais " mal barrés " , dirait-on !!

Le premier, Schulz, est un homme attachant mais perdu, totalement sorti du système, ayant perdu toute place dans la société : plus de maison ( * il dort dans sa voiture), plus de famille, plus de femme, plus de travail....

Schulz va croiser sur sa route Leïla , une jeune lycéenne qui est foutu le camp de sa famille, bien déçue par son prof de philosophie à qui elle pose des tas de questions essentielles, mais cet enseignant, enfoui sûrement dans une existence frustrante et terne, l' ignore et ne comprend pas du tout le mal de vivre de Leïla....

Fatiguée, découragée par tout(* un père malade, une mère qui fait des ménages et subit sa vie) , s'enfuit sur les routes, rencontre Schulz qui la secoure dans un mauvais moment...
Ils décident d'aller vers ke Sud; mais le pauvre Schulz termine tragiquement...Leïla se retrouve seule, rentre chez elle très brièvement...pour s'enfuir à nouveau...

Et CASSURE....un autre bonhomme rentre en scène : l'écrivain lui-même, qui nous explique ces deux personnages, contenus dans un manuscrit écrit depuis longtemps, et jamais édité !

Car pour vivre, il écrit des textes de commande pour son éditeur : des " bluettes" qui se vendent mieux....

" Notre écrivain", même si son sort est moins catastrophique que son personnage, Schulz, se trouve cependant sur une pente déclinante : sa femme l'a quitté , on va démolir sa maison où il a vécu des moments heureux avec sa compagne, les rapports avec son éditeur et pseudo-ami se refroidissent très sérieusement..

Le récit ,désormais, va nous faire tourbillonner en sautant de la vie réelle de l'écrivain aux aventures et mésaventures des personnages de son manuscrit caché !!

Et il va avoir fort à faire avec son personnage féminin : la Jeune Leïla, au fort tempérament retrouve " son créateur " et lui demande des comptes, de façon très virulente...en lui intimement l'ordre de choisir une fin moins horrible pour Schulz, à laquelle elle a dû assister, sans pouvoir le sauver ! Elle est furieuse et ne lui mâche pas ses mots, comme on.peut le constater dans les propos suivants :

"- C'est quoi le plus grave ?
- le plus grave, c'est que, quand vous faites arriver quelque chose de terrible à quelqu'un et quand vous décidez que ça tourne au drame, pour vous, c'est une simple pièce dans un grand jeu de construction.Je me trompe ?
- Tu sais, on ne peut pas non plus
" écrire" n'importe quoi.Il y a des équilibres à respecter, la nécessité d'une logique narrative...
- La vraie souffrance, vous vous en foutez, hein ?
Il n'y a que votre roman qui compte! Les gens...oui, les gens, pas les personnages...vous les utilisez.
Je crois que pour écrire il faut avoir le coeur dur..."

Comme je le précisais au début de ce billet,
" esprits rationnels s'abstenir !..."

Il faut se laisser porter par la fantaisie et les " délires " de Pierre Péju, qui en profite pour s'en donner à coeur joie. pour s' interroger, creuser les motivations et le travail si singulier de l'écrivain et du Romancier !

Et pour ces passages réussis, je suis contente d'avoir pu lire cette fiction philosophico- romanesque !

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Le narrateur est écrivain. Sa femme vient de le quitter et impossible pour lui décrire une page de plus. Une seule envie : tout abandonner. Il vide sa maison et ne conserve que ses livres. C'est ainsi qu'il retrouve un roman qu'il avait écrit. Dans ce roman, une jeune fille, Leïla, décide elle aussi de fuir. Elle rencontre un homme plus âgé, malade, qui a tout perdu : femme, travail, maison. Ensemble, ils vont faire un bout de route. le destin choisi par notre écrivain au coeur de pierre _ vous comprendrez pourquoi en découvrant l'histoire de Leïla_ ce destin n'est pas pour plaire à Leïla et cette jeune fille bien décidée, retrouve son créateur pour faire changer la destinée de son compagnon de route. On plonge alors dans le fantastique et même si les aventures se multiplient, un certain calme se dégage de cette romance.
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Roman singulier et intriguant au début, qui mêle l'histoire d'un écrivain un peu raté, et dont la vie part à vau l'eau, et l'histoire d'une jeune fille prénommée Leïla qui fugue afin de contredire les arguments de son professeur de philo.

Je pensé que j'allais adorer ce livre, le résumé est vraiment prometteur, avec une histoire de destin liés, de personnages atypiques… Et ça a été le cas jusqu'à ce que quelques dizaines de pages plus tard, un revirement de direction complètement inattendu concernant l'histoire et même le concept du livre, ne gâche toutes mes espérances. A ce moment, j'ai su que j'allais détester le livre. Passé cette déception, je me suis tout de même forcée à continuer, me disant que si il été advenue une telle déception, l'inverse pourrait être possible et que je changerait d'avis… Mais non, l'auteur s'est lancé dans une conception du récit que je ne comprend pas, et que je ne comprendrais pas. Une fracture s'est passée, c'est difficile à expliquer sans dévoiler une majeure partie du livre., mais ceux qui ont lu le livre comprendront.

Bref, ce n'est pas un livre à la narration classique, de plus, je l'ai trouvé déséquilibré, sans queue ni tête, résolument étrange mais dans le mauvais sens du terme. J'ai détesté le personnage principal (l'écrivain). Et la fin est décevante, difficilement concevable et interprétable… Au final, je pense que ma critique doit être aussi bizarre que ce livre.
Par contre est parfaitement choisi, car ce livre laisse absolument de marbre.
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"Coeur de Pierre" est un roman sur le roman, sur le "pouvoir" de l'écriture de l'écrivain ou d'une façon plus philosophique, il pose la fameuse question : est-ce que tout est écrit d'avance ou avons-nous notre "rôle" à jouer dans la façon dont se déroule notre existence sur terre.....
Le plus souvent (attention je ne généralise pas) ce sont les personnes qui forcément se posent beaucoup de questions et qui ne sont pas très douées pour le bonheur ou qui sont au bout du rouleau qui se "prennent la tête" avec cette fameuse question existentielle...........et les personnages de Péju sont très souvent des accidentés des sentiments , des écorchés vifs......ses romans ne sont jamais très gais mais ils sont très beaux car profonds et bien racontés, Péju est un écrivain qui aime les contes.
J'ai presque tout lu de cet auteur et j'ai aimé comment il arrivait à m'emmener dans ses histoires.....je dois bien avouer que cela n'a pas été le cas pour "Coeur de Pierre". le débat de fond est intéressant mais l'histoire dans l'histoire ne m'a convaincue.
lu en 2008.
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J'ai un avis très mitigé sur ce livre.
Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, ce qui explique donc ma lecture plus que lente.
Par contre j'ai beaucoup apprécié les 100 dernières pages, où je ne m'attendais pas du tout à cet évènement.
En ce qui concerne le style d'écriture, je n'ai rien trouvé de très marquant, c'était écrire pour écrire quoi .. Aucun signe distinctif.
Les personnages par contre eux, sont vraiment très attachant et c'est surement la raison qui a fait que j'ai continué ma lecture ( même si j'ai vraiment du mal à arrêter une lecture en cours, ça ne m'est encore jamais arrivé ).
Pour finir, je ne pense pas que je tenterai pour le moment de relire un livre de cet auteur, mais comme on dit, il ne faut jamais dire jamais ;).
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- C'est quoi le plus grave ?
- Le plus grave, c'est que, quand vous faites arriver quelque chose de terrible à quelqu'un et quand vous décidez que ça tourne au drame, pour vous, c'est une simple pièce dans un grand jeu de construction.Je me trompe ?
- Tu sais, on ne peut pas non plus
" écrire" n'importe quoi.Il y a des équilibres à respecter, la nécessité d'une logique narrative...
- La vraie souffrance, vous vous en foutez, hein ?
Il n'y a que votre roman qui compte! Les gens...oui, les gens, pas les personnages...vous les utilisez.
Je crois que pour écrire il faut avoir le cœur dur...

( p.179)
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Tant qu'il avait eu de l'argent, le prix des choses n'avait été que leur prolongement obscur mais, peu à peu, le prix s'était transformé en un spectre menaçant qui empêchait d'approcher des marchandises.Les objets péniblement acquis se cassaient ou s'ébréchaient.D'autres tombaient en panne.
Schulz avait alors décidé de se passer de tout, même de l'essentiel afin de ne pas s'engager dans cette pâte faite des choses et de ce qu'elles coûtent. Il portait des habits élimés.Il avait su apprécier les bonnes choses mais, sans argent, les sensations s'émoussent.
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Incarnation

En chemin, j'ai repensé à ce manuscrit que j'avais sauvé des flammes.De façon très confuse, je me suis souvenu d'un reportage sur la misère, l'hiver et la solitude, lu des années plus tôt dans un quotidien du
soir.Il y était question d'un homme, mort frigorifié dans sa voiture. Pendant des jours et des jours, j'avais songé à ce malheureux au point de découvrir l'article, de le relire plusieurs fois, de le conserver.Plus tard, le personnage de Schulz était né de ce mort.

( p.171)
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Si Moissac avait parcouru, en diagonale comme d'habitude, les aventures de Schulz, il se serait écrié, au bout de quelques minutes: " Mais enfin Jacques, qu'est ce qui t'a pris ? C'est sinistre ! Sordide ! Où veux-tu en venir ? Tu ne vas pas jouer à l'écrivain ? Pourquoi ne pas te mettre à la poésie pendant que tu y es ? "
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J'avais également mis la main sur le dernier roman lu par Juliette et resté ouvert sur une petite table près d'une fenêtre derrière laquelle elle aimait s'asseoir.C'était " Absalon, Absalon !" et cela m'avait fait un drôle d'effet de parcourir certaines phrases dont les yeux de Juliette avaient suivi le courant, épousant les mêmes méandres, s'abandonnant aux mêmes rapides, se reposant dans les mêmes délaissés. Un signet jaune et rouge marquait exactement le passage où elle avait quitté le lit du texte pour rejoindre un rivage mystérieux.

( p.78)
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