J'ai été très touché par le drame de ce couple et son long cheminement vers la déchéance. C'est vrai que ce type de dessin au trait simpliste ainsi que le mode narratif un peu pesant ne m'ont guère enthousiasmé.
Cependant, il se dégage de cette histoire d'amour tragique beaucoup de pudeur et de sensibilité. On comprend parfaitement la détermination de Joseph et on partage ses peines avec beaucoup d'intérêt. C'est un homme bon et simple qui ne juge pas ses semblables en les diminuant. Un exemple de comportement que beaucoup devrait suivre!
Cet album, c'est un peu un drame social qui évoque subtilement le racisme et l'horreur de la première guerre mondiale où des "indigènes" ont été muté de force puis mutilé comme de vulgaire bête. le climat est évidement très sombre... peut-être trop sombre.
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L’odyssée tragique d’un Noir et d’une ancienne prostituée dans le Paris du début du XXe siècle.
Artiste multiforme, Jacques Loustal est notamment connu pour ses carnets de voyages, genre qu'il pratique depuis plus de quarante années. Cette pratique du dessin d'observation, sur le vif, n'est d'ailleurs pas étrangère à celle de la bande dessinée, les images faites en situation pouvant ensuite être utilisés comme socle d'un récit (« L'Homme de sable, avec Philippe Paringaux, Métal Hurlant, 1981). En compagnie Laurent Lolmède confrère ayant également pratiqué le carnet de voyages, on reviend dans cette rencontre du SoBD 2023 sur cette façon de dessiner… et de faire des livres. « Je faisais un dessin comme quelqu'un pouvait se mettre au coin d'une rue et fumer une cigarette », explique ici Loustal pour exprimer ce qui l'intéresse dans le dessin sur carnet. Pour lui, le voyage est eu coeur de cette activité graphique. Moins pour Lolmède, qui se définit plus comme un promeneur, un dessinateur de campagne. Pour ce dernier, le carnet de voyage est un objet à part entière, qui peut s'apparenter à un fanzine, tandis que Loustal évoque le plaisir fétichiste du carnet vierge, du livre blanc qu'il s'agit de peupler en toute liberté, l'exercice autorisant le dessinateur à choisir les outils qui lui conviennent. Evoquant le dessin-récit, qui condense en une seule image une scène qui peut être éclatée et s'étaler sur un certain temps, Laurent Lolmède rappelle que le B.A. BA du dessin, pour Lolmède, c'est de faire comprendre ce que le dessinateur voit. Les intervenants s'accordent sur le fait que le carnet de voyage est devenu un genre littéraire dessinée à part entière. le dessin sur le vif est un pratique très spécifique, qui rejoint également le reportage dessiné. La rencontre, qui s'est tenue le dimanche 2 décembre 2023, est animée par Frédéric Michel.
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