Il était une fois une belle histoire d'hommes. Bons. Deux hommes qui cherchaient à prendre leur place dans la société.
Une valeur pour y parvenir : le travail. La confiance que l'un donna à l'autre.
Puis la trahison et le crime survinrent.
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Pierre Bost écrit en 123 pages un roman efficace grâce à son écriture que j'ai beaucoup aimée (économe qui va à l'essentiel) et grâce au tragique qui s'y déploie. Il est question de relations empruntées, complexes où la pudeur n'est jamais bien loin.
À travers cette histoire, l'auteur évoque la place du pardon. Si le demander puis le recevoir est une grâce pour le criminel, que faire d'un pardon reçu qu'il n'a pas sollicité ? Ce cadeau qui ne panse alors que la surface n'empêche pas le mal de prospérer en profondeur. Lorsque s'y ajoutent un sentiment d'illégitimité à avoir reçu ce "cadeau" et l'impossibilité de s'en défaire, la tragédie y aura alors trouvé là son terreau pour atteindre son apogée.
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Vous aurez peut-être une autre lecture de cette histoire car si selon moi le pan du pardon prédomine, il y a aussi celui des relations humaines, de la redevabilité, de la justice et enfin des femmes.
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