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EAN : 9782221253489
352 pages
Robert Laffont (03/06/2021)
3.73/5   39 notes
Résumé :
L'hypnose peut-elle vous implanter de faux souvenirs ?
Un père. Une fille. Un trauma.
Découvrez le nouveau thriller de Vincent Ortis.

"La vérité se trouvait dans mon cerveau, mais je n'y avais pas accès.
Toute la période qui précédait et suivait le suicide de ma fille avait disparu de ma mémoire. La cause en était le choc émotionnel. Or depuis peu, le coffre-fort dans mon cerveau se déverrouillait lentement. J'avais des flashs. E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais beaucoup aimé le livre précédant de l'auteur, grand prix des enquêteurs 2019 et c'est avec impatience que j'attendais ce nouveau polar. Sitôt reçu sitôt commencé, je l'ai avalé dans la journée, un roman captivant de bout en bout.

Lucas Saunier est médecin, propriétaire d'une clinique à Nice. Sa vie est dévastée depuis que sa fille unique Chloé s'est suicidée à 14 ans, il y a déjà 6 ans de ça. Après toutes ces années, il a bien du mal à faire son deuil, rongé par une sourde culpabilité et frappé d'une amnésie partielle concentrée sur les semaines avant et après le drame.
Comment avancer en étant incapable de se souvenir des derniers moments avec sa fille et ce manque l'obsède et l'empêche de reconstruire sa vie et de bâtir une vraie relation avec Emma sa compagne du moment.
Il est suivi par son ami et psychologue Max qui tente hypnose et traitements pour l'aider à retrouver ses souvenirs et les dépasser.

Dans sa clinique, une jeune fille de 16 ans, Mia, accapare toute son attention. Violée par plusieurs hommes, elle refuse toute visite, tout contact, toute communication. Elle s'est murée dans le silence.
Lucas, après ce qu'il vit comme un échec avec sa fille, se donne quasiment pour mission de l'aider, une façon de se pardonner et d'avancer. Lorsqu'elle accepte enfin de parler, de se confier à lui, les noms qu'elle lui donne, les démarches qu'il entreprend déclenchent de vagues réminiscences aussi inattendues que terrifiantes ! Il se retrouve plongé dans une sordide histoire inimaginable où les morts se succèdent.

Un vrai suspense s'installe entre l'histoire de Mia et celle de Chloé qui étonnamment se croisent, entre ce qui s'est réellement passé et ses flashs de souvenirs parfois incompréhensibles, ses soupçons, ses réminiscences contradictoires.... le lecteur est perdu tout autant que Lucas, narrateur à la première personne, et suit avec un intérêt constamment renouvelé, ce père en proie aux doutes et à l'angoisse.

Le récit est extrêmement bien construit, rien n'est linéaire. L'auteur explore les méandres de l'esprit dans un jeu subtil entre mémoire, flashs visuels, médicaments, hypnose, subconscient, réalité ou manipulation mentale.. une enquête à rebondissements, pleine de surprises et où chaque détail qui pouvait paraître insensé trouve sens au final.

Une mention spéciale pour Olga, secrétaire dévouée touchante d'abnégation et de solitude, un personnage secondaire pétri d'humanité.
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Ce qu'il y a de bien avec les thrillers, c'est que généralement il s'agit de lectures addictives, immersives, on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Ce qu'il y a de bien avec les thrillers, c'est que ça fait passer le temps, on n'a qu'à se laisser emporter par l'histoire.

Ce qu'il y a de moins bien avec les thrillers, c'est qu'il s'agit de lectures addictives, qu'on lit donc très vite, au fil desquelles on se laisse porter mais qui peuvent ne pas laisser de trace indélébile.
Patiente, malheureusement, ne fera pas exception. J'ai lu ce roman il y a une semaine à peine et il ne me reste déjà pas grand chose. Ce n'est pas bon signe.

Ce roman est le deuxième de Vincent Ortis que j'avais découvert avec Pour seul refuge, lecture dont je garde globalement un bon souvenir, notamment pour son ambiance très « froide » des grands espaces américains. Là, l'atmosphère est très différente, on se retrouve plutôt chez les nantis de la Côte d'Azur. Je ne raconterai rien sur l'histoire, le résumé situé en quatrième de couverture est suffisamment explicite. Sachez seulement que même si ce roman se lit vite et bien, il ne révolutionne pas le genre et décevra certainement les lecteurs qui ont l'habitude de lire ce genre de thriller psychologique, la mémoire ici ayant un grand rôle à jouer.

Je ne vais pas non plus faire la rabat-joie de service, j'ai aimé lire ce roman même si la fin fut de mon point de vue décevante, et prévisible. Mais bon, à l'instar de beaucoup de thrillers du genre finalement.

Le reproche principal que je lui ferai est le même que celui que j'avais fait pour le précédent opus de l'auteur : si la première partie est particulièrement réussie, la seconde moitié du roman est de moins bonne facture, et la fin bâclée.

En résumé, un livre « détente » qui ne m'a pas convaincue mais qui a réussi à me distraire durant quelques heures. La plume se prête aux codes du thriller et les pages se tournent rapidement. Mais bon, j'ai envie d'autre chose. Next


Lu en octobre 2021
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C'est la couverture qui m'a accroché : j'ai revu le générique de Vertigo d'Hitchcock du graphiste Saul Bass et j'ai commencé la lecture de ce roman "Patiente" dont l'auteur ne m'était pas connu. Patiente : j'ai mis quelques temps avant de comprendre qui ce titre désigne car il s'agit au premier abord surtout d'un patient, un médecin, Lucas Saunier, gastro-entérologue. Il exerce dans la clinique familiale à Nice : la clinique Adam-Saunier fondée par son grand-père. Lucas a une amie pédiatre, Emma Lagrange avec lequel il a du mal à construire une relation. Son ami, Samuel Goldman, qui est aussi son psychiatre (ce qui me pose question d'un point de vue éthique : peut-on soigner ses amis ?) aide Lucas à faire face à un terrible événement : le suicide de sa fille, Chloé, 14 ans, qui a sauté du toit de l'aile de la clinique.
Lucas souffre d'amnésie : il a occulté toute la période juste avant la disparition de sa fille. C'est un gigantesque blanc qui l'englouti, un blanc qui devient encore plus opaque alors qu'il se lie à une jeune fille, Mia Bertoni, qui est hospitalisée dans son service. Mia qui va relancer la machine à souvenirs : celle des amis de lycée de Lucas (Raphaël Rosso, Cédric Blanchard, Bérénice Martin) et par la même, provoquer une suite constante de décès incompréhensibles.
Dans ce roman on retrouve la thématique de la mémoire, des souvenirs réels ou induis, de ce que la science peut apporter au patient. Comme Scotty, le détective qui voit mourir Madeleine dans Vertigo, Lucas est figé, bloqué sur sa relation qu'il estime ratée avec sa fille, Chloé, sa culpabilité face au suicide d'une enfant qu'elle était encore. C'est le roman d'un homme qui ne peut construire de relations avec d'autres puisque celle qui était la plus importante, s'est achevé tragiquement et qu'il se sent coupable : coupable d'avoir toujours tout eu sans demander, d'être issu d'une famille aisée, d'avoir un physique sympathique, d'avoir autant de cartes en mains et de les avoir si aisément considérées comme des armures contre la souffrance.
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bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Ai je participé à ce viol après une soirée trop arrosée ?
est ce que j'ai pu lui faire du mal ou pas ?
pourquoi des ami(e)s sont tués ?
est ce que je vois et entend Mia?
Après le suicide de ma Chloé ma mémoire me joue des tours jusqu'à douter de moi-même. Et donc le Docteur Lucas Saunier va essayer de se creuser les méninges pour résoudre cette affaire et démêler le vrai du faux.
Thriller bien rythmé les pages se tournent facilement tant on veut savoir ce qu'il va se passer et surtout comprendre MAIS sans plus j'ai trouvé les personnages un peu fades à mon goût mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.

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Un mini coup de coeur !

J'ai été attiré en premier lieu par la couverture de ce roman, et convaincue par le résumé. Très vite je me suis laissé happée par l'écriture fluide de Vincent Ortis. Ce roman se laisse lire, chaque chapitre est court.

L'intrigue prends un peu de temps à se mettre en place. On découvre d'abord Lucas, son univers, son deuil, son stress post traumatique et cela pose des bases solides qui permettent un attachement certain à ce personnage. Ces chapitres permettent aussi de poser le décor et les personnages secondaires.

Puis l'intrigue prends place, très vite on comprends que quelque chose cloche, mais impossible de mettre le doigt dessus avant que les éléments ne se mettent en place.

J'ai aimé le rythme de l'enquête. J'ai apprécié cette intrigue qui prends aux trippes et nous donnent envie d'en savoir plus, à mesure que des révélations apparaissent.

Et enfin, j'ai franchement été convaincue par la fin. La résolution de l'intrigue et les acteurs du crime sont cohérents. le chemin pour parvenir à ses révélation est bien amené et le tout se tien.

Seul bémol, l'épilogue qui laisse quelques révélations en suspens. Si tout est clair pour Lucas, les autres protagonistes demeurent en revanche coincés dans cette fin ouverte.

En bref, une belle écriture, une intrigue prenante et cohérente, une belle réussite !

Belles lectures à tous.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je démarrai ma Porsche.L´habitacle vibra légèrement sous le ronflement du V8.Le balancement qui se transmettait à mon corps était apaisant et le feulement sourd du moteur, réconfortant. La Porsche pour therapie ,un concept à proposer!!
(euh si rembourser par la sécurité je veux bien car justement jai besoin d´une thérapie.....ça c'est de moi !!!!!)
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Cette technique de relaxation associée aux comprimés était supposée me faire régresser par paliers jusqu’à l’instant où mon subconscient avait posé un verrou sur la portion de ma mémoire qui me perturbait. À mon avis, la cause était le choc émotionnel provoqué par l’annonce de la mort de ma fille ou la vue de son corps, point besoin de chercher plus loin. Mais, pour Sam, un acte différent, refoulé, véritable cerbère, bloquait les remontées de mon passé.

Venant de quelqu’un d’autre que lui, j’aurais soupçonné une arnaque dans le but de multiplier les séances. Pour l’instant, ces entretiens avaient juste permis à quelques « infirmières diaphanes » d’apparaître à la surface. Je percevais des tenues claires s’agitant autour du lit où j’étais allongé. Sam trouvait cela très positif, car ces images étaient probablement liées à mon hospitalisation consécutive au décès de ma fille.
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Le ton désabusé était probablement dû à une nouvelle déception amoureuse. Elle avait été dauphine de miss Côte d’Azur des décennies auparavant : grande, cheveux teints en châtain foncé, yeux mauves, elle avait comme on dit cruellement de beaux restes, malheureusement elle s’habillait et se maquillait de façon outrancière. La roue tournait encore plus vite pour les ex-gloires de beauté que pour les disgracieuses. J’ignorais si on pouvait en tirer une morale, mais Olga le vivait mal.
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Quatorze ans, c’est peu pour connaître quelqu’un. Pour moi, cela avait même été impossible. Un jour, Chloé, sans un signe avant-coureur, ou alors indéchiffrable à mes yeux, avait sauté dans le vide.

« Pourquoi ? » Cette interrogation m’avait empêché de dormir pendant six ans, mais, depuis peu, j’avais cessé de chercher ce qui avait pu conduire une enfant à penser que la vie était une torture et ne méritait pas d’être vécue.
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Emma Lagrange avait trente-trois ans, dix de moins que moi. Son visage était d’une rare délicatesse, avec d’immenses yeux verts qui pouvaient soit vous envoûter, soit, comme maintenant, mériter un quatre étoiles congélation. Notre liaison durait depuis bientôt six mois, un record personnel. Ces dernières années ma vie amoureuse n’avait pas été mon principal souci et ma tristesse affichée avait été un repoussoir très efficace.
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