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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au lieu de parler de ce philosophe phare partagé entre la foli et les sciences, la romancière fait un pas de coté et raconte à quel point Jacqueline va influencer le parcours de son frère

Petite dernière d'une fratrie, elle ne connaitra pas sa maman, Antoinette qui décède peu après sa naissance. Etienne, leur père dispensera la même éducation à Gilberte, Blaise et Jacquette, dite Jacqueline sans aucune distinction. Mais si Jacqueline a la vivacité, la beauté, l'intelligence, elle n'en est pas moins une femme.

Parce que c'est une forte tête, un caractère bien trempé, dans ses stances, Jacqueline milite contre l'amour et le mariage, ce qui à l'époque constitue une vraie transgressiion ...

Dans un portrait croisé entre le frère et la soeur, l'auteur livre un récit historique très documenté pétri d'un amour filial émouvant et de cheminement spirituel versant parfois dans l'intransigeance.

La poésie deJjacqueline est remarquable au point de conquérir Richelieu et Corneille, Blaise sera admis à l'académie des sciences et Jacqueline à la cour de la reine Anne d'Autriche.

Quant Etienne ouvre son foyer aux dévots jansénistes, plus rien ne sera pareil dans la vie des enfants Pascal. Jacqueline si dévouée à son frère Blaise va aimer Dieu plus que quiconque.

Le père et le fils vont alors se liguer pour l'empêcher de donner sa vie au carmel de Port Royal. Mais peu à peu Jacqueline se refuse au monde, elle renonce à la poésie, aux vers, à Blaise. Elle devient Soeur Euphémie tandis que Blaise s'enlise dans les sciences, le mercure, les migraines et le manque de sa soeur, sa presque mère, son double.

Il n'était rien sans elle et elle sans lui, ainsi prend forme la relation atypique, ambiguë, complexe des enfants Pascal.
Christine Orban dessine le portrait paradoxal et fascinant de Jacqueline, en avance sur son siècle. Libre et à la fois soumise à son père, son frère, sa religion.
La biographie passionnante d'une héroïne méconnue.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Faire renaître une vie, c'est accepter que quoi qu'on fasse, on reconstruise toujours le monument à sa manière, un pied dans l'érudition, l'autre dans (…) cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l'intérieur de quelqu'un. », écrit Marguerite Yourcenar dans ses notes.
Un travail de recherche et d'évocation réussi pour cet ouvrage biographique de Blaise Pascal et de sa soeur Jacqueline. Un récit linéaire qui nous transporte au XVIIe siècle dans la maison de la famille Pascal : le père Étienne qui éduque ses enfants, Gilberte l'aînée née en 1620, Blaise né en 1623 et la benjamine Jacqueline née en 1625. La mère est morte alors que Blaise n'avait que trois ans. de santé fragile, Blaise exige soins et attention et c'est la petite soeur Jacqueline dont il est très proche qui se dévoue. Soumise d'abord au père puis au frère, Jacqueline, au sortir de la petite vérole qui s'est abattue sur elle à treize ans, se convainc d'avoir été touchée par Dieu. À partir de ce moment, elle secoue ses chaînes familiales pour mieux plonger dans celles du jansénisme en devenant religieuse à Port-Royal, cloîtrée et retirée du monde. Pour sa part, Blaise adhérera lui aussi au jansénisme mais ne renoncera pas pour autant à la science à laquelle il s'abreuve depuis son tout jeune âge.
Une lutte de tous les instants habite le frère et la soeur dans leur quotidien afin de bannir les divertissements et tout ce qui ne se rattache pas au divin. À la lecture de cette biographie, je saisis mieux ce qu'a voulu dire Blaise Pascal avec cette pensée célèbre : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. »
Le propos de Soumise ne reposant pas sur le travail scientifique de Blaise Pascal, il faudra lire d'autres biographies afin de répondre à cette question qui m'a taraudée l'esprit : où et comment se procurait-il le mercure nécessaire à ses expériences sur la pression atmosphérique? Ce mercure qui a fini par lui abîmer la santé et a sûrement précipité sa mort prématurée à trente-neuf ans.
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Attention, la présentation du livre est trompeuse : il ne s'agit pas d'un roman, mais d'un essai biographique autour de Jacqueline Pascal, l'une des soeurs de Blaise Pascal.

Ceci étant, même s'il s'agit d'un essai, la construction et le style sont bien plus ceux d'un roman historique que d'un essai exhaustif. C'est enlevé, prenant, on est vraiment au coeur de l'intime, des failles personnelles, des choix familiaux et éducatifs des Pascal.

On pénètre aussi dans la France intellectuelle du XVIIe siècle au temps de Louis XIII, d'Anne d'Autrice et de Richelieu (puis Mazarin). On croise par exemple le jaloux Descartes, qui peine à accepter que Blaise découvre certaines théories avant lui, et on apprend comment Jacqueline va sauver son père de l'exil grâce à une "représentation" poétique à la Cour.

J'ignorais tout de Jacqueline et de la vie personnelle de Blaise ; cette plongée familiale m'a du fait beaucoup intéressée. J'ai notamment découvert l'amour inconditionnel et possessif de Blaise envers sa soeur, ainsi que les nombreuses pathologies dont il était l'objet.

Si Jacqueline accepte d'être soumise (les femmes n'ont guère le choix à cette époque), c'est pour mieux imposer ses choix : une vie de recluse à Port-Royal chez les jansénistes. Si ce choix austère peut questionner, il montre que Jacqueline était une femme très déterminée.


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Pas beaucoup de lecteurs pour cet ouvrage c'est bien dommage
Une chouette découverte comme souvent avec Christine Orban
Ce livre nous dessine un portrait de Blaise Pascal et sa soeur Joséphine grande poétesse qui a fréquenté la cour des rois avant de rentrer au courant.
Son frère ayant tout fait pour qu'elle refuse la mariage
Est il possible de se sacrifier pour l'amour de son frère ?
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Christine Orban s'est immergée pendant deux ans dans la famille des Pascal et dans l'histoire de Port-Royal.

Elle en a tiré un essai documenté dans lequel elle laisse parfois affleurer sa subjectivité en l'annonçant comme telle : elle n'a laissé à son imagination que le rôle de relier entre elles les innombrables sources écrites (correspondances, essais divers, mémoires) dont elle disposait.

Le résultat en est un récit souvent émouvant et très agréable de lecture.

Dans ses apartés, elle rapproche subtilement, mais sans aller jusqu'à la condamner, la foi janséniste d'une réelle emprise qui fut exercée par ceux qui la diffusèrent ; elle évite de sanctifier Jacqueline Pascal qui ne sut pas se dépouiller entièrement de ses attachements terrestres en entrant à Port-Royal ; elle suggère l'amour au très léger parfum incestueux de Blaise Pascal pour sa soeur, tout en le restituant dans son intégrité ; elle décèle avec empathie les déchirements de l'homme au coeur écartelé entre la science et sa foi, entre le monde et Dieu.

Elle nous fait rencontrer les principales figures de Port-Royal : Soeur Angélique Arnaud, Antoine Arnaud, le père Singlin, Philippe de Champaigne, le père Antoine Singlin.

Bien que l'enjeu de Christine Orban ait été de démontrer à quel point la condition de femme a réduit le champ de réalisation de Jacqueline Pascal, comme celui de toutes les femmes à presque toutes les époques, j'ai éprouvé le sentiment que Blaise Pascal occupait la place essentielle de l'essai.

Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir souligné les brillantes qualités poétiques de sa soeur cadette (Jacqueline, comme Anna de Noaïlles plus tard, avait la capacité de s'exprimer en vers spontanément), son intelligence, sa grâce, sa volonté. Dès son plus jeune âge et bien avant son frère, elle sut captiver le monde intellectuel et la Cour, pourtant plus prompts à réfréner les talents féminins qu'à s'en émouvoir.

Finalement, c'est peut-être cet échec en demie-teinte qui est toute la réussite de la démonstration de l'auteure : elle prouve à l'évidence combien il est difficile de faire sortir de l'ombre une femme, si éclatantes que soient ses vertus ; non seulement du fait de l'étroitesse de la sphère dans laquelle elle est confinée, mais aussi à cause du tropisme qui préside, dans tous les esprits façonnés par le même moule réducteur, à la collecte des informations et à leur traitement.

Comme le tournesol se tourne vers le soleil, la mémoire des historien-ne-s se tourne spontanément vers le masculin qui est par convention universelle le principe premier.

L'auteure nous dit "Le Grand Siècle a pesé sur sa destinée. Elle y a laissé son talent", complétant sa réflexion par celle de Sainte-Beuve dans son "Port-Royal" : les soeurs des grands hommes, "quand elles sont égales sont plutôt supérieures à leur frère illustre".

Comme il ne faut rien exagérer, Christine Orban conclut : "Jacqueline n'était pas supérieure à Blaise, mais qui sait si, nées à un autre siècle, la soeur de Shakespeare et celle de Pascal n'aurait pas égalé leur frère ?"
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Voici un roman qui ne laisse pas de marbre tant par son côté poignant que révoltant.

Poignant, car on y découvre une relation basée sur l'exclusivité, l'admiration et la complicité, entre Blaise Pascal et sa jeune soeur Jacqueline. Frôlant parfois le côté incestueux, Christine Orban met en lumière un Blaise Pascal tantôt manipulateur, tantôt affectueux, débordant d'amour pour sa soeur. Ce qui révolte le lecteur – et surtout la lectrice – est, sans nul doute la dévotion – voire même la soumission, d'où le titre du livre – de Jacqueline pour Blaise. Elle le veille, s'occupe de lui comme le ferait une infirmière, mais fait également passer ses propres envies après celles de son frère.

Révoltant, car si l'un est un prodige des sciences, Jacqueline, elle, avait tout pour être une grande poétesse. Tout, sauf, comme le dira Manon Roland quelques années plus tard « je suis bien ennuyée d'être une femme : il me fallait une autre âme, ou un autre sexe, ou un autre siècle… ». Ici aussi, le masculin l'emporte sur le féminin et brise, une fois encore, le destin d'une femme. Jacqueline Pascal a donc faire taire son talent mais également son envie d'offrir sa vie à Dieu.

En tournant les pages de ce roman, on constate à quel point la relation entre eux deux a été déséquilibrée, fonctionnant à sens unique à l'avantage de Blaise Pascal. Poignant et révoltant, ce sont les deux mots qui définissent parfaitement cette lecture.

Un grand merci à Christine Orban pour ce travail de fond qui met en lumière une femme du Grand Siècle, oubliée de tous, et qui montre une fois encore que, derrière chaque grand homme, il y a une femme. À lire sans hésitation !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Soumise est une histoire d'amour.... entre un frère et une soeur : Blaise Pascal, l'inventeur, philosophe, mathématicien, et sa cadette. Comme Christine Orban sait le faire, elle met en lumière une femme, ici Jacqueline Pascal, enfant précoce et talentueuse, petit singe savant, poétesse qui récite des vers à la cour devant Anne d'Autriche, l'épouse de Louis XIII, alors qu'elle n'a que treize ans. Jacqueline n'a laissé presque aucune trace dans l'histoire, effacée par sa condition de femme (à laquelle pourtant elle est parvenue à se soustraire en refusant le mariage, qu'elle exécrait autant que l'exécrait son frère), malgré son esprit vif et très enclin à la littérature.

Blaise et Jacqueline ont une relation fusionnelle. Orphelins de mère (elle est morte cinq mois après la naissance de Jacqueline, quand Blaise avait trois ans), ils grandissent ensemble. le jeune garçon, très précoce aussi, est la fierté de son père qui ne délaisse par pour autant ses filles Gilberte et Jacqueline auxquelles il a donné une instruction et une liberté qu'on n'offre pas aux filles habituellement.
On découvre un Blaise Pascal souffreteux, toujours malade, soigné par sa chère soeur qui ne le quitte jamais. Il l'aime tellement qu'il lui écrit un jour son désir d'alliance avec elle (Christine Orban nous dit d'ailleurs que la nature de leur relation est difficilement définissable).
La vie de la tendre Jacqueline bascule à treize ans : la petite vérole manque de l'emporter, mais elle s'en sort, le visage grêlé et plus forte, plus proche de Dieu qui l'a sauvée. Cette jeune fille cultivera la vertu, la sagesse, se rapprochant de plus en plus des jansénistes et de Port-Royal, souhaitant devenir religieuse et se retirer du monde.

Le frère dépend terriblement de la soeur : la voir le quitter pour partir au couvent est pour lui un effondrement. On sent la force de cette femme, qui renonce à tout, ses talents, sa famille, pour se consacrer absolument à Dieu. En fond, on assiste à la naissance de Louis XIV, à la Fronde, à l'invention de la pascaline, et aussi à l'anéantissement du jansénisme par les jésuites, le pape et le roi qui seront à l'origine de la mort des deux grands esprits Pascal.

Le livre de Christine Orban n'est pas un roman biographique, pas un essai non plus, mais une mise en forme de ses recherches et lectures, qu'on imagine très fouillées, pour narrer l'histoire d'une famille peu commune, celle des Pascal, famille ruche de Clermont, où les trois enfants ont été élevés dans le goût du savoir.

La suite ici :
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Je ne connaissais pas du tout Christine Orban. Pourtant, elle est l'autrice de nombre de livres très reconnus.
Blaise Pascal, comme tout le monde je l'avais étudié en première. Il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Evidemment, on ne nous avait jamais parlé de sa soeur. On avait étudié le jansénisme, on connaissait les Arnauld et les Provinciales, on avait même été voir une représentation de la pièce de Montherland, Port-Royal, mais tout cela est si loin…
Alors qu'allait-on apprendre de plus dans ce livre sur un sujet bien éloigné de nos préoccupations actuelles ?
Et bien, j'ai été bluffée.
On revoit Blaise Pascal (à défaut de le relire…) sous l'angle familial, en particulier celui de sa petite soeur. C'est un regard féministe que celui de Christine Orban. D'ailleurs elle débute en citant Virginia Woolf dans une chambre à soi (j'ai lu que Christine Orban avait joué la Pièce Virginia et Vita) « Elle était née femme dans un siècle fait par les hommes ».
Effectivement, Jacqueline, la petite soeur est une surdouée.
Son frère est fait pour les mathématiques, les projections géométriques, les expériences scientifiques, il fabrique la première machine à calculer, quand ses amis, Roberval invente la balance du même nom et Torricelli le baromètre. Il est fait pour ça. (J'ignorais tout ça évidemment)
Mais Jacqueline, elle, est une poétesse. A onze ans, elle fait des quatrains, à treize, elle est présentée à la reine Anne d'Autriche et n'a pas peur de lui déclamer une pièce de théâtre de son invention, en vers, bien sûr. Elle peut, sur le champ et à la demande, sortir des poèmes comme s'il en pleuvait. C'est un moulin à vers.
Elle séduit tout le monde, d'Anne d'Autriche à Richelieu, de Malherbe à Voiture et surtout Corneille, le grand Corneille, qui veut lui donner un prix. Mais qu'elle refuse.
Si jeune déjà, elle a une force d'âme peu commune.
« le siècle aura écrasé son talent, sa vitalité, son désir. le cercle des poètes est un cercle d'hommes » dit Christine Orban, c'est sûr. Mais Jacqueline, déjà enfant, refuse les honneurs, dit « qu'elle ne peut pas inventer les histoires puisque les histoires doivent mûrir dans l'expérience, et elle n'en connaîtra pas, puisqu'elle ne veut pas se marier. » le siècle est celui de la princesse de Clèves qui voit le triomphe de la raison sur la passion et Jacqueline écrasera toute passion (elle a juste eu un frisson bien vite étouffé dans l'oeuf). Sa passion, elle la réserve pour Dieu.
Justement, Blaise et elle vont faire la connaissance de deux « dévôts », prosélytes du jansénisme, c'est-à-dire du courant catholique le plus radical, où tout plaisir est proscrit, ils vont rentrer à pieds joints dedans.
Jacqueline n'a de cesse de prendre le voile. Dépassant le refus de son père et de son frère, elle partira à Port-Royal et vivra derrière les grilles, sans un livre, sans un vers. Blaise, lui, vivra dans les mondanités et écrira l'oeuvre que nous avons encore sous les yeux.
Comme la soeur de Shakespeare (voir Virginia Woolf encore) la soeur de Pascal aurait-elle été plus célèbre que son frère si elle était née dans un autre siècle ? Sûrement. Mais son refus de la célébrité, de la reconnaissance ne venait-il pas aussi de son aspiration vers Dieu (très datée aussi, je pense à Thérèse d'Avila par exemple, au siècle précédent)
Bref, j'ai bien aimé me replonger dans ce siècle. Ça donne un vrai coup de jeune. On voit Pascal (Blaise) sous un autre jour, souffreteux, geignard, orgueilleux. On fait la connaissance de cette petite soeur surdouée, très attachante. J'ai moins aimé ses envolées religieuses.
La documentation est fouillée. Je mettrai un bémol en ce qui concerne le style, la fluidité du récit. Il y a des allers-retours qui me déstabilisent. Peut-être est-ce du à ce type d'ouvrage qui oscille entre roman et essai.
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Je ne connaissais rien de ce livre ni de son auteure. Mon libraire me l'a prêté pour que je le lise et en fasse une note afin qu'il le conseille. Je lui en sais gré car ce livre a été une belle découverte. le roman historique/ biographique facile à lire car conservant un aspect romanesque mais suffisamment documenté pour que l'on en ressorte moins bête. J'ai beaucoup aimé ce roman de vulgarisation du jansénisme, de l'époque, d'un aspect de la vie de Pascal et de sa soeur.
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Une fiction tout en légèreté sur la vie d'une personne méconnue de notre histoire. Jacqueline Pascal, soeur du renommé Blaise. Une femme qui, à cause de son sexe, n'a pas eu droit au succès vouée à son bien aimé frère.

Elle eut elle même des dons. Moins dans les mathématiques et logique que dans la poésie et la déclamation. À 13 ans déjà, elle récitait des vers improvisés devant la cour d'Anne d'Autriche. Cependant, comme toute vie, la sienne n'a pas suivie une ligne droite. Restée longtemps l'âme soeur de son frère, elle s'est rendue compte que Dieu était tout aussi important pour elle, voire, nécessitait plus d'attention encore. Elle quitta ce frère aimant après moults péripéties. Même si leurs vies ne se séparére pas complètement, les voies ne devaient plus que se croiser et évoluer séparément.

L'écriture de Christine Orban ne nous emmène pas dans une fiction, un roman clair et net où nous sommes clairement en dehors de la réalité. Nous voyageons avec ces mots entre fiction et réalité. Entre essai d'histoire, biographie, réflexions et inventions. Car il en faut un peu pour donner vie aux personnes dont on raconte l'existence.

Des lettres qui nous traversent afin de nous emmener dans ce XVIIe siècle chamboulé par tant d'événements qui auront leurs conséquences sur Jacqueline et Blaise, Blaise et Jacqueline.
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