Les règles, la fin d'un tabou ?
Venez écouter Manon Roland, autrice de la bande dessinée Sang dessus dessous raconter comment trouver le juste milieu pour parler d'un sujet intime avec pédagogie, humour, et parfois avec révolte. Une rencontre-performance en avant-première.
En collaboration avec Association Plan Méduse
Je veille à l'intérieur, puis je trouve quelque loisir que l'étude remplit ; je me retire avec délices dans ce petit cabinet où Montaigne, Massillon, Bossuet, Rousseau, Fléchier, Helvétius, Voltaire, me tiennent compagnie tour à tour.
(p. 76)
Je suis plus paisible avec ma conscience que mes oppresseurs ne le sont avec leur domination.
Pas de liberté pour les ennemis de la liberté
« Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune » .
" Quoi ! Ce peuple aveuglé laissera donc périr ses meilleurs défenseurs ?"
"Allez le premier, dira t elle au bourreau hésitant, je vous épargne au moins la douleur de voir couler mon sang !"
"O Liberté, que de crimes en ton nom !"
En vérité, c'est une chose étrange que la vie, cette succession rapide de sentiments contraires et d'événements bizarres ! En considérant les singularités qu'elle me présente, j'aurais presque la fantaisie de tenir un journal de mon esprit, de mon cœur, et des circonstances qui me sont particulières : la première partie offrirait bien des folies, la seconde bien des révolutions, la troisième assez de variétés. Au reste, le recueil pourrait ne pas valoir grand-chose : il n'est personne qui ne se croie dans le cas d'en faire un très curieux, et cependant il est certain que très peu de ces histoires individuelles seraient capables d'intéresser. Nous jugeons de l'importance des objets par l'impression qu'ils font sur nous ; le sentiment nous sert de télescope : avec lui nous croyons toucher des objets qui sont à une étonnante distance, et nous sommes assez sots parfois pour imaginer que nos voisins sont affectés comme nous.
(p. 62)
Le plus heureux n'est pas celui à qui tout rit, mais celui qui s'accommode le mieux à tout.
(pp. 77-78)
Comment, du fond d’une prison, au milieu des bouleversements politiques qui ravagent mon pays et entraînent tout ce qui me fut cher, rappeler et peindre aujourd’hui ce temps de calme et de ravissements ? (p.62)
J’avais ordinairement plusieurs lectures en train à la fois ; les unes servant de travail, les autres tenant lieu de récréation ; les ouvrages historiques de longue haleine étaient lus à voix haute, comme je l’ai indiqué. [sa mère lui faisait la lecture le soir pendant qu'elle effectuait des travaux d'aiguilles], dans les soirées qui devinrent presque le seul temps où je restasse avec ma mère ; je passais tout le jour dans la solitude de mon cabinet, à extraire [elle recopiait de nombreux extraits de ses lectures], à m’amuser, ou à réfléchir. (pp.103/104)
Je n'y tiens pas : vite, prompt, tôt, du papier, une plume.
(p. 53)