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3,69

sur 567 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman m'attirait beaucoup de par son résumé et puis j'ai aussi entendu pas mal de critiques élogieuses à son sujet. C'est un bon roman mais j'avoue avoir été un peu déçu.

Je m'explique, une grande partie du roman permet de nous présenter un certain nombre de personnages avec des liens plus ou moins marqués entre ceux-ci. La vie de ces personnages, souvent difficile, nous est présentée dans les grandes lignes. le dernier tiers du roman est lui consacré à un grand pow wow réunissant l'ensemble de ces personnages et qui va mal se terminer.

Cette construction m'a un peu perdu. J'ai déjà lu des romans de ce style sans que cela me fasse le même effet pourtant. Je me suis retrouvé en réalité noyé par le nombre de personnages. La vie de chacun est assez survolée et il y a toujours des liens avec un ou plusieurs autres personnages mais j'ai du revenir en arrière de nombreuses fois pour être certain de bien avoir saisi. Cela manquait donc de fluidité pour moi. J'ai, par ailleurs, trouvé la fin plutôt brouillonne.

Au-delà de ces remarques, je donne quand même la note de 3,5 à ce roman car il met en avant tout un tas de sujets sociétaux posant des questions et l'écriture est intéressante et fluide. On arrive quand même à voir ou l'auteur nous emmène mais j'aurai aimé la même fluidité dans la construction.

Un bon livre que je ne déconseille pas, intéressant sur le principe, mais qui m'a un peu perdu avec cette impression d'être passé à côté d'un ou deux liens intéressants et dont la fin brouillonne m'a laissé un peu confus.
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Avec ce premier roman, Tommy Orange redonne une identité autochtones de l'Oklahoma. Aujourd'hui, ils ne sont plus parqués dans les réserves. La nouvelle génération est née en ville. Ce sont des urbains, encore plombés par l'histoire et les conditions de vie de leurs parents et ancêtres.

Comme l'auteur, la plupart des personnages ont des origines métissées. Fier de leur appartenance aux tribus cheyenne et arapaho de l'Oklahoma, ils rêvent de participer au plus grand pow-wow d'Oakland qui va se tenir au coliseum.

» Nous avons organisé des pow-wows parce que nous avions besoin d'un lieu de rassemblement. Un endroit où cultiver un lien entre tribus, un lien ancien, qui nous permet de gagner un peu d'argent et qui nous donne un but, l'élaboration de nos tenues, nos chants, nos danses, nos musiques. nous continuons à faire des pow-wows parce qu'il n'y a pas tant de lieux que cela où nous puissions nous rassemble, nous voir et nous écouter. »

C'est autour de cette grande danse, au cours de sa préparation que les nombreux personnages vont se dévoiler. Beaucoup ignore encore comment se définir, espère avoir le privilège de découvrir leurs origines, leurs rites. Certains y voient une opportunité de se faire de l'argent.

Leurs histoires racontent toutes les offenses faites à un peuple, les conséquences de cette douleur noyée dans l'alcool et la drogue fournis par ceux qui voulaient les priver de leur terre, leur survie dans un monde moderne où ils peinent à s'insérer.

La force et la difficulté de ce roman tiennent en sa forme. Tommy Orange, en primo-romancier maîtrise parfaitement l'enchevêtrement de toutes ces voix. Par contre, il reste difficile de s'approprier pleinement tous les personnages. Certains sortent du lot comme les soeurs, Opale et Jacquie parce que nous avons des bribes de leur enfance et que nous les retrouvons adultes avec plusieurs petits-enfants.

J'aime le projet de Dene Oxendene qui consiste à filmer quelques autochtones racontant une étape marquante de leur histoire loin des clichés appris dans les manuels scolaires périmés. C'est une version parallèle du travail de l'auteur qui souhaite donner une autre voix aux tribus indiennes. Par contre, il se perd un peu dans cette transe qui entraîne tous les protagonistes vers le drame du pow-wow.

Tommy Orange ne peut laisser indifférent par sa manière de mettre un scène ce projet qui lui tient à coeur. Les passages rapides d'un personnage à l'autre m'ont empêchée de m'ancrer sur un fil romanesque qui aurait pu donner une côte d'amour au récit. Mais l'auteur en est à son premier coup d'essai, déjà récompensé du titre de meilleur roman de l'année aux Etats-Unis. Nul doute que ce potentiel littéraire donnera d'autres grands romans amérindiens.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Faites place à Tommy Orange, 37 ans, qui rejoint avec les honneurs et un premier roman épique traduit par Stéphane Roques la collection Terres d'Amérique - Albin Michel (coll qui nous a déjà fait tomber à la renverse en introduisant chez nous Donald Ray Pollock – 𝐿𝑒 𝐷𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠, est un chef-d'oeuvre inoubliable, Joseph Boyden – dont Tommy est un disciple, Louise Erdrich ou récemment Colson Whitehead).

J'ai certes un faible pour la littérature de, ou sur les indigènes délogés. Les Natifs torturés. Les junkies et les alcoolos, les ratés, les ordures. le tout dans des romans si possible vertigineux et possédés. C'est souvent en littérature traduite que cela se passe, de nos jours. Patience, les Français du Souffle sont aussi dans la place et on s'en va les débusquer en temps et en heure.

Aujourd'hui en tout cas, direction Oakland, où se prépare un grand pow-wow, rassemblement traditionnel indien et final explosif de cette fresque chorale.
Construit d'une multitude de miettes de vie, au point que pendant les premières dizaines de pages un poil laborieuses on se demande vraiment si tout cela va comporter un peu d'ambition structurelle ou s'il ne s'agit que de tranches posées les unes à côté des autres, le grand pain d'Orange lève rapidement pour détailler la condition des descendants de réserves qui n'y vivent plus mais sont éparpillés dans une ville absurde, au gré de pertes lourdes, d'addictions régulières et de déconnection de la réalité fréquentes. Progressivement, ces personnages vont se trouver des liens éloignés, comme si finalement, de près ou de loin, ils ne pouvaient échapper à leur sang, leur culture pour la plupart des personnages ignorée, oubliée ou repoussée. de la Nouvelle Amérique, ils ont absorbé la dépendance à la technologie, l'hypocrisie sexuelle et, bien entendu, la violence viscérale.

Le point d'orgue qui les rassemblera au Coliseum d'Oakland, constitue parmi les pages les plus poignantes, les plus charnelles, les plus inspirées que j'aie pu lire sur … sur ce qu'il va se passer, donc, à la fin. Une fin qui d'ailleurs, vous laisse coeur battant et trous dans le ventre, une fin aussi fine et ouverte que ne le sont les propositions des personnages, qui ne s'imposent jamais, mais tâtent, doutent, peinent à se trouver. En abîme, un jeune cinéaste en herbe doué d'une bourse – qu'on saura, grâce aux remerciements en fin de volume, être l'un des reflets de l'écrivain lui-même, part en quête de témoignages vivants sur ces NDN, contraction numérique d'Indiens, à qui l'on a demandé avec un sourire carnassier de « tourner la page ».

𝑇ℎ𝑒𝑟𝑒 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑒, le titre original se référant à une chanson de Radiohead, est de plus ponctué de références que ma génération appréciera : Darren Aronofsky, A Tribe Called Red (dont je suis grande fan depuis un moment), James Hampton, Eminem, Stephen King

Dans un style sobre qui ménage ses effets, nous rince régulièrement de magnifiques formules, d'élans de quasi transe, Tommy Orange nous documente, peut-être, sur le sort des Indiens d'aujourd'hui en Californie, mais il nous emporte surtout dans une spirale nerveuse et poétique, d'existences anxieuses, malades, détériorées ou survivantes, souvent douces, décalées, incertaines. 𝐺𝑜𝑑 𝑏𝑙𝑒𝑠𝑠 𝑇𝑜𝑚𝑚𝑦 𝑂𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒.
Lien : https://pamelaramos.fr
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Bienvenue au grand Pow Wow d'Oakland !

Avec ce roman choral brassant les destins d'une dizaine de personnages,Tommy Orange évoque la condition des indiens vivants en dehors des réserves, dans les grandes villes des USA aujourd'hui. C'est un très bon premier roman, mais ne vous attendez pas à en ressortir avec le moral car le tableau est assez sombre (pauvreté, alcoolisme, violence conjugale, meurtre de masse...). Mais pour tout ceux qui s'intéresse à la société américaine actuelle, c'est un livre indispensable.
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« On nous traitait d'Indiens des rues. On nous traitait de réfugiés urbanisés, superficiels, inauthentiques, acculturés, on nous traitait de pommes. Une pomme est rouge à l'extérieur et blanche à l'intérieur ».

A tous ceux que le mot « Pow wow » n'évoquerait qu'une irrépressible envie d' être chat , passez votre chemin devant ce livre… ou, bien au contraire : ouvrez le , pour vivre une immersion intense au coeur de l'historie tourmentée et violentée de la communauté indienne urbaine d'Amérique et suivre avec elle les préparatifs d'un grand rassemblement festif à venir : un pow wow donc.

Ce pow wow, c'est celui où vont se rendre, se retrouver, se croiser, s'éviter se menacer jusqu'au l'inévitable drame, les 12 personnages, hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, qui composent ce roman choral et chacun des chapitres du roman, tous unis par la bonne raison que chacun a de participer à cet évènement. Et bientôt tous réunis, bien malgré eux, pour ce chaos final..

On peut ignorer avant la lecture de ce roman, le sort et les violences subis par les amérindiens, mais assurément plus après.

D'une plume vive et sans concessions, l'auteur nous plonge dans l'histoire ensanglantées des Indiens d'Amérique, arrachés à leurs terre et déplacés, et pour qui « Ici n'est plus ici ». Un Roman à la construction un peu complexe en raison des nombreux personnages, mais ce petit inconfort de lecture est largement compensé par une histoire captivante et poignante.

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🟠Le prologue donne le ton en nous livrant L Histoire des Amérindiens, ayant connu la guerre, l'injustice et l'oppression. On comprend séance tenante que cet ADN où siège la souffrance est transmis de génération en génération. C'est un constat lourd et pénible que l'on va faire tout au long de ce roman.

🟠Le pow-wow va avoir lieu à Oakland. Avant de voir les 12 personnages du livre converger vers ce grand événement, on apprend qui ils sont à travers leur histoire. Ils baignent dans la galère, l'alcool, la drogue. Tous en quête d'appuyer leur identité d'Amérindiens, tous en quête de comprendre leur ADN.

🟠L'émergence des nouvelles technologies viennent s'instaurer dans leur vie, l'améliorer, parfois la détruire aussi. Je m'arrêterais là sur la description du roman, je suis d'ailleurs d'avis à vous conseiller de ne pas lire le résumé de ce livre pour vous laisser surprendre.  

🟠C'est un roman puissant, moderne où la prose urbaine excelle.
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Douze personnages, amérindiens, se préparent à assister à un grand rassemblement indien pow-wow à Oakland. A priori rien ne les relie les uns aux autres mais au fur et à mesure de l'avancée du roman, se met en place l'histoire de ces amérindiens, leur vie aujourd'hui en Amérique, l'alcool, la drogue, le chômage, les désillusions.
On se perd parfois avec les noms de ces protagonistes mais c'est un bon livre sur la culture indienne d'aujourd'hui.
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Cet avis porte sur la version audio que j'ai eu l'occasion d'écouter dans le cadre du Prix Audiolib 2020.

Ce roman choral prend appui sur douze portraits d'Amérindiens chahutés par l'existence, abîmés par la pauvreté quand ça n'est pas en plus par l'alcool et la drogue. Ces douze hommes et femmes ne se connaissent pas mais partagent une même histoire ancestrale qu'ils souhaitent célébrer à l'occasion du grand pow-wow d'Oakland. On pressent que ce rassemblement d'autochtones scellera à jamais leur destin, on y revient en permanence telle une construction en étoile où chaque personnage représente une branche singulière et indépendante mais rattachée en même temps à un coeur, lieu de convergence avec les autres branches dont il ne peut se détacher. Ce drame sous-jacent a piqué ma curiosité et a permis de maintenir mon attention tout au long de cette lecture mais en même temps j'ai vécu cette histoire dans une profonde confusion, incapable de poser les contours nets de chaque personnage. Les identités et les détails s'emmêlaient dans mon esprit. J'aurais dû découvrir ce livre avec mes yeux plutôt qu'avec mes oreilles pour pouvoir revenir en arrière ou prendre des notes quand j'en éprouvais le besoin.

Je suis aujourd'hui une lectrice audio suffisamment aguerrie pour savoir quel roman est susceptible de me plaire en audio et lequel nécessite absolument une lecture plus traditionnelle. Ici tous les ingrédients sont réunis pour m'empêcher d'accéder pleinement au texte : des personnages à foison pas clairement liés les uns aux autres, un changement de narrateur régulier qui m'oblige à chaque fois à refaire une sorte de mise au point et une histoire qui prend beaucoup de temps à se mettre en place. Pour autant, j'en garderai un souvenir fort car j'ai été sonnée par la fin mais je pense que je le relirai dans quelques années pour combler toutes mes lacunes et tenter de prendre davantage la mesure de ce que chaque personnage apporte à cette histoire.

Au niveau de la narration, ce livre vient également confirmer mes intuitions, à savoir que je suis naturellement captivée par les voix féminines et beaucoup moins réceptive aux timbres graves. Et donc, en toute logique, les passages lus par Audrey Sourdive sont ceux dont je me souviens le mieux et qui m'ont procuré le plus d'émotions. Je n'avais pas encore eu le plaisir d'écouter cette narratrice avant de rejoindre le Prix Audiolib, elle fait pour l'heure partie de mes plus belles découvertes de ce jury.

Pour conclure cette lecture, je dirais qu'Ici n'est plus ici est bien le grand livre que j'espérais mais que, pour moi en tout cas, il n'est pas le grand livre audio que j'attends dans ce prix.


Lien : https://www.lettres-et-carac..
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L'auteur est amérindien; par ce roman il rend hommage à cette population oubliée en évoquant des destins croisés. Chacun vit avec son histoire, plus ou moins ancrée dans l'Histoire du peuple indien. Orange évoque sans nuance les difficultés sociales de ses héritiers à la peau cuivrée. le sentiment de ne pas être à sa place prédomine souvent; il semble difficile encore aujourd'hui de trouver la faculté de vivre sa différence.

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Ici n'est plus ici est le premier roman de Tommy Orange, qui a récolté plusieurs prix prestigieux bien mérités.
On rentre très fort dans le roman avec le prologue saisissant qui fait l'énumération de différents massacres d'indiens.

Suivent les portraits des 12 personnages que l'on suit, 12 indiens des villes, qui vivent non pas dans des réserves mais en ville à Oackland et que l'on va retrouver dans un grand pow-wow où leurs destins vont se croiser et basculer.

12 personnages aux vies fracassées, et non, ce n'est pas une accumulation de clichés, comme j'ai pu lire dans une critique...

Les seules remarques que je ferais, c'est qu'il faut rester bien concentré pour ne pas se perdre dans la foule de personnages, cela nécessite quelques retours en arrière. Et si le portrait de certains des protagonistes est bien complet, d'autres sont rapidement effleurés. Enfin, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur l'évolution d'au moins un personnage (je ne précise pas quel personnage, pour ne rien dévoiler de la fin).

Sinon, c'est fort, remarquablement bien écrit, c'est un roman qui va me rester longtemps en tête.
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