Un immense merci à Tatooa qui m'a donné envie de lire ce livre. Dévoré en à peine deux jours de temps, je suis encore dedans alors que j'ai tourné les dernières pages il y a quelques heures déjà.
Un véritable coup de coeur pour ce roman hybride entre post-apocalyptique, fantasy mystique et quête initiatique. Onyesonwu (qui signifie "
Qui a peur de la mort ?") est l'héroïne de ce roman. Et quelle héroïne !! Un personnage fort, complexe, mystérieux et d'une puissance infinie ! Je me suis d'emblée attachée, dès les premiers chapitres qui, je dois bien l'avouer m'ont fait l'effet d'une douche froide. Les thématiques abordées dans ce livre sont extrêmement dures : viol, excision, génocide, misogynie traditionaliste. Là réside la force de ce roman : aborder et ancrer des thèmes si empreints d'une terrible réalité dans un contexte de sorcellerie séculaire où les dons sont aussi divers que les personnes qui les possède.
Suivre le petit groupe à travers le désert m'a complètement embarquée. Je ne suis pas habituée à enquiller un pavé d'une traite mais ici, aucun problème, puisque chaque chapitre appelle le suivant, la quête file et les pages avec elle. Si j'ai un seul bémol à donner pour l'intrigue c'est la résolution un peu rapide à la toute fin.
Au niveau personnages, Onye... je ne sais même pas par où commencer avec ce personnage tant il est riche et ambivalent et je ne peux que vous encourager à tenter l'aventure avec elle. Sa relation avec Mwita est l'une des plus belles que j'ai lues en fantasy à ce jour, ne tombant jamais dans le sentimentalisme ou la mièvrerie, c'est un lien d'une force incomparable. Les personnages secondaires que ce soient les compagnes d'Onye ou les figures magiques, bienveillantes ou malveillantes sont toutes très justes dans leur rendu.
L'esprit mystique du roman, les multiples créatures et capacités magiques vous emportent dans un monde original, sombre mais grandiose. L'esprit au-delà du corps, l'amour par-delà la mort. Cette histoire vient se hisser dans mes plus gros coups de coeur imaginaire. Et je ne saurai que vous en recommander la lecture car, après tout,
Qui a peur de la mort ?