Dans ce tome 6 l’Arc de Baldad le dézinguage en bonnes et dues formes de l’odieuse idéologie des Chicago Boys s’amplifie carrément. Après la défaite de Judal, l’Oracle de l’Empire Kô, c’est la princesse Kougyoku Ren et ses champions hybrides qui passent à l’action.
Un petit mot sur la 8e princesse de l’Empire Kô : cette bâtarde reléguée aux oubliettes aurait dû servir de chaire à canon dans les projets d’Al-Thamen... sauf qu’elle s’est émancipée par l’exercice des armes pour devenir Conquérante de Donjon. Du coup on a un personnage duale très sympathique, qui en tant que courtisane agit en caricature de midinette shojo, mais qui en tant que guerrière agit tantôt en berserker (limite psychopathe aussi gamine qu’enthousiastes).
Si Sinbad use de sa royale autorité pour mettre fin aux hostilités, Aladin lui met sa vie en péril en transmettant son énergie au djinn Ugo qui a été bien au-delà de ses limites…
Alors que tout le monde panse ses plaies, vu qu’au final il y eut plus de peur que de mal, c’est l’informateur des rebelles à la cour qui nous explique le triste avenir qui attend le royaume de Baldad (et oh surprise, il s’agit de SPOILER). Je ne sais pas si Shinobu Ohtaka s’inspire de l’Argentine de 2002 ou de la Grèce de 2007, mais j’en plus appris sur les rouages de l’économie mondiale dans ce manga que moult articles/thèses d’économistes ayant pignon sur rue. Les arguments du surintendant chelou sont exactement ceux que les sbires des Chicago Boys nous ressortent depuis 1973, donc c’est donc tout naturellement qu’Ahbmad Saluja après avoir pressuré sa population jusqu’au trognon décide d’optimiser les ressources humaines de son royaumes en établissement l’esclavage.
Aladin dans le coma, Ali Baba ne peut se tourner vers Sinbad qui ne croit pas encore en lui, ni vers Qasim qui ne croit plus en lui. Il décide donc de tenter le tout pour le tout en inaugurant une troisième voie. Oui, cette fameuse troisième voie dont on nous rabat les oreilles depuis 20 ans mais dont on n’a toujours pas vu le bout du museau (oui le féodalisme light et le fascisme light, ce n’est pas pour moi des troisièmes voies, n’en déplaisent aux néo-cons divers et variés qui parfois se font passer pour des bobos hipsters).
Le peuple de Balbad est au bord d’une insurrection de derrière les fagots, quand Ali Baba s’avance vers son destin en leur faisant une promesse solennelle : le changement c’est maintenant, autrement dit c’est la liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ! Un shonen fantasy consacré à la lutte des classes ? Qui l’eût cru ???
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Je souhaiterai tout d'abord remercier les éditions Kurokawa et Masse Critique de m'avoir permis de découvrir ce manga. "Magi" décrit un monde inspiré des Milles et une Nuits dans lequel des héros parcourent des labyrinthes en quête d'objets et de pouvoirs magiques. C'est du moins ce que j'en ai compris à la lecture de ce sixième tome et sans avoir lu les précédents. Je regrette à ce propos, et puisque c'était ma première immersion dans l'histoire, que ne figure pas en début de tome un résumé ainsi que la présentation des personnages principaux. J'ai donc découvert dans cette histoire Ali Baba, Sindbag ou encore Aladin, bien loin des représentations que j'en avais, mais que j'ai finalement totalement occulté en cours de lecture. le dessin est fin et soigné et l'histoire de ce tome se concentre essentiellement sur Ali Baba, prince de Balbad, qui décide de sauver son peuple de l'esclavage. Pour cela il doit arriver à maîtriser le pouvoir de son Djinn, Amon. Une lecture plaisante qui m'emmène à vouloir lire le début de l'histoire.
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire dans la mesure où je n'ai as lu les précédents volumes.
Puis, au fil des pages, on découvre l'histoire : le pays de Balbad s'est tellement endetté que son roi décide de faire de son peuple des esclaves. Ainsi, le roi donnera son peuple à l'Empire Kô, en gage, et ce dernier le vendra ensuite comme esclaves à travers le monde entier. Ali Baba et ses amis (Sindbad, Aladin, ...) ont bien l'intention d'empêcher ce projet. Ali Baba est destiné à devenir le nouveau roi du pays de Balbad. Tout le monde compte sur lui alors qu'il est dans le doute et qu'il ne sait pas s'il sera à la hauteur des attentes de son entourage. Avant de combattre, il doit se lancer dans l'apprentissage de ses pouvoirs. C'est Sindbad qui va l'aider à contrôler son djinn.
J'ai mis beaucoup de temps à faire une critique de ce manga reçu dans le cadre de l'opération "masse critique" de Babélio. En effet, cette lecture ne m'a pas marquée. C'est un manga qui est plutôt à destination des jeunes garçons et je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à y trouver de l'intérêt. Ce manga est très classique, l'histoire est émaillée de combats et de héros qui découvrent leurs pouvoirs progressivement et qui se dépassent alors qu'on les croit perdus. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Pour ma part, je ne donnerai pas suite et ne chercherai pas à connaître la suite de l'histoire.
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Un très bon tome sur les enjeux politiques de l'alliance entre Balbad et l'empire Kô.
La bataille entre Aladin/Hugo et Judal est interrompue par les envoyés de l'empire Kô; Bien que Judal soit très mal en point il n'est pas pour autant vaincu. Hugo quant à lui à disparu et Aladin est lui aussi dans état critique.
C'est également un tome plus posé, les personnages doivent se remettre de leurs émotions et soigner leurs blessures.
En bref, une bonne suite!
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Sindbad: Je vais discuter avec cette princesse de l'empire Kô, c'est probablement elle la fiancée d'Abmad, je pense que j'obtiendrai davantage d'attention de sa part.
Jaffar: Permettez-moi d'en douter, messire.
Sindbad: Ne t'inquiète pas. Je suis convaincu qu'elle acceptera de m'écouter.
Jaffar (en y repensant): Possible.
Sindbad: Quoi, Jaffar?
Massour: Don Juan des Sept Mers...
Sindbad: Hm? Tu as quelque chose à dire, Massour?
Quasim: Il ne nous reste plus qu'une seule solution: la guerre. Tu ne penses pas?
Ali Baba: Non, je ne suis pas d'accord avec toi.
Quasim: Ali Baba, je pense que tu as tort, une autre solution doit être trouvée, eh bien, dis-moi! Que proposes-tu?
Ali Baba: ça, je ne sais pas...
Quasim: Tu vois?
Ali Baba: Je ne sais pas mais je vais trouver et je sauverai ce pays sans lui faire couler la moindre goutte de sang!
Sindbad: On vit parce que les Rokhs nous donnent leur énergie. Si c'est notre force qui s'épuise, même un Magi en meurt.
Ali Baba: ça veut dire qu'Hugo est vraiment important pour Aladin... pour lui, Hugo n'est pas une simple flûte, c'est un ami important!
Le nouveau shônen historico-fantastique de Shinobu Ohtaka
XVe siècle, Japon. le monde est aux mains des oni, d'effroyables démons pourtant vénérés comme des dieux par le peuple, qui ignore tout de leur nature maléfique ! La vérité, seuls les bushi, de valeureux guerriers, la connaissent. Mais ces combattants sont traités en parias et condamnés à vivre dans la honte, de peur qu'ils ne renversent l'ordre établi. Cela n'empêche pas Musashi de rêver avec Kojirô, son ami d'enfance et descendant de bushi, de parvenir un jour à libérer le Japon en mettant un terme au joug des oni ! Ensemble, ils se sont jurés de fonder le plus puissant des clans de bushi. C'est ici que commence leur quête.
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