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EAN : 9782369810438
78 pages
Rue de Sèvres (21/01/2015)
3.87/5   51 notes
Résumé :
1886, un père et ses deux enfants font routes vers la Californie. Parti de la Nouvelle- Orléans, ils espèrent trouver fortune à l'Ouest. Leur route est stoppée par l'attaque d'un groupe de bandits. La jeune ne doit la vie qu'à l'intervention de Ed Fisher qui met les péons hors d'état de nuire. Ed et Mary trouvent refuge dans la ferme des bandits, et commencent une longue veillée. Ils attendent le reste de la troupe de vauriens, qui ne va pas tarder à venger ses mort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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1896, sud du Texas, non loin de la frontière mexicaine. Sous le soleil et la poussière, une carriole, avec à son bord Henri Ducharme, tout juste veuf, et ses deux enfants, Matthew et Mary, emprunte la route du sud qui les mènera vers la Californie, terre d'espoir et d'avenir. Quand ils aperçoivent une masure avec des chevaux devant, ils sont soulagés à l'idée de pouvoir se désaltérer et se reposer un peu. Mais, l'accueil est glacial et les indiens s'en prennent aussitôt à eux. Edmund Fisher, vieux cow-boy qui passait par là, leur vient en aide. Malheureusement, il est déjà trop tard pour Henri et Matthew. Mary, violée, d'abord sous le choc, finira par achever ces indiens. Il faut ensuite enterrer les corps et surtout se protéger du reste de la bande qui, certainement alertée par les coups de feu, ne va pas tarder à rappliquer. La mule blessée, le mieux est de s'abriter dans la masure et de les attendre. En même temps qu'Ed fabrique ses propres cartouches avec ce qu'il a trouvé, il raconte à Mary, prostrée dans un coin, son histoire...

Edmund Fisher est ce Buffalo Runner, c'est à dire un tueur de bisons. Une vie pleine et riche pour cet homme qui, enfant, fut kidnappé par des indiens, racheté par des comancheros puis adopté par des paysans et qui fut tour à tour soldat dans l'armée, tueur de bisons, paysan ou homme de confiance d'un riche propriétaire français. Dans cette masure, Mary à ses côtés, il va lui raconter tous ces événements qui l'ont marqués et faits de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. de nombreux flashbacks ponctuent évidemment ce récit riche donnant ainsi de l'épaisseur au personnage et le rendant touchant dans sa quête. Tiburce Oger nous livre un western efficace et passionnant. Il finit de nous séduire avec un graphisme remarquable: un trait nerveux et élégant, des couleurs tantôt sombres tantôt étouffantes, de magnifiques paysages sauvages et un cadrage judicieux.
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♫ Buffalo runner, dreadlock rasta
There was a Buffalo runner in the heart of America ♪

Houlà, houlà, au temps pour moi. Bob, si tu me lis, rien de personnel.
Si, un lien évident entre cette chanson et cette BD, l'Amérique en pleine mutation.
Lorsque Bob dénonce l'horreur de la guerre en focalisant sur le soldat africain déraciné, Tiburce Oger, lui, s'appuie sur Edmund Fisher, témoin et acteur privilégié d'une nation en devenir.

Fisher, reclu dans une vieille bicoque, en compagnie de Mary qu'il vient de sauver d'une mort certaine, se confie en attendant poindre l'aube et les hordes de mercenaires qui ne manqueront pas de déferler dans l'unique but de se venger.
Longue sera la nuit, propice aux confessions d'un homme qui a vu naître un pays.

Un western atypique aux faux airs de Mon Nom Est Personne, Buffalo Runner est une réussite éblouissante n'hésitant pourtant pas à casser tous les codes du genre.
Oubliez duels matinaux, bars enfumés et autres récits vengeurs car ici on tape dans l'originalité assumée et on tape fort !

Fisher aura traversé l'histoire. L'aura écrite parfois.
Il aura vécu de grands bonheurs éphémères, connu de grosses désillusions mais toujours il se sera relevé, un peu plus cabossé qu'il ne l'était hier et empli d'un volontarisme forçant l'admiration.

Buffalo Runner est son histoire, indissociable de celle du pays violent qui l'a enfanté.
Tout y est juste parfait. Du scénario au cordeau au graphisme dynamique qui vous pète la rétine tellement qu'c'est beau.

Rien à jeter, tout à dévorer !
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Dans l'ouest de Texas, un vieux pisteur raconte sa vie à une jeune migrante pendant qu'ils se font assiéger par une bande de dangereux pillards. L'histoire englobe tout un pan de l'histoire américaine, d'avant la guerre de sécession à 1896. J'ai aimé l'aspect saga et l'ambiance de western, mais l'astuce finale m'a un peu agacé, je viens de lire une autre bande dessinée qui se termine de la même façon, avec le même stratagème. Si l'histoire m'a plu globalement, je ne l'ai pas trouvé très originale, elle s'étend sur plusieurs années, à partir de flashbacks pour sortir du huis-clos, mais elle semble faite de brics et de brocs, empruntant ça et là à une multitude de westerns cinématographiques, si bien qu'elle risque d'être vite oubliée, rien de vraiment marquant, si ce n'est cette fin trop artificielle.
Le graphisme est dynamique, vif, mais je n'aime pas ce type de colorisation. Les couleurs sont agressives, avec des teintes un peu trop acides pour le contexte, le trait est fouillis et la couleur vient encore ajouter de la confusion. J'aime l'aquarelle quand elle nous offre des surfaces, de la texture. Ici elle est travaillée en petites touches qui rendent confuses les illustrations.
En tant que western, c'est une lecture assez sympa, mais pour l'originalité du scénario et pour le traitement graphique, je ne suis pas vraiment emballé.
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Une fois de plus le one-shot de Tiburce Oger fait mouche ! Ghost Kid était excellent et celui-ci est de la même veine, ou du même barillet, puisque nous sommes dans un western où les armes à feu parlent.

Une fois de plus, je me suis laissée séduire par les graphismes de l'auteur, par ses belles cases détaillées, par ses décors grandioses, pas la palette de couleurs chaudes.

Le scénario semble classique au départ et pourtant, l'auteur a réussi à nous le cuisiner d'une autre manière et ça a marché.

Comme dans Ghost Kid, notre personnage principal, Edmund Fisher, est un vieil homme qui a vécu, qui reste adroit de la gâchette mais qui n'a plus rien de fringuant. Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille et j'ai pris plaisir à l'entendre la raconter à la jeune Mary, tout en fabriquant ses balles pour l'embuscade à venir.

Nous sommes en 1896, la messe est quasi dite pour les États-Unis de la conquête de l'Ouest, les Indiens sont décimés ou parqués dans des réserves et il ne reste plus que des bandits mexicains et des Indiens associés avec eux pour attaquer le pauvre type qui s'en va vers la Californie.

On commence avec une histoire classique de siège qui se prépare et pendant que notre Buffalo Runner (Edmund Fishe) fabrique ses cartouches, il va raconter sa vie mouvementée à la seule survivante du massacre.

C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis qui va se jouer devant nous, passant des massacres de bisons, la guerre de Sécessions et la vie de cow-boy auprès d'un riche propriétaire terrien, avant de passer à l'exclusion des Juifs, au racisme ordinaire et à la colère noire.

Le récit est riche, coloré, sans temps mort. On se prend d'amitié pour le vieux cow-boy, qui n'a rien d'un héros, qui a participé à la disparition des bisons, à cette gabegie où l'on ne prenait que les langues et les peaux...

Rien ne l'obligeait à rester dans cette masure pour défendre la jeune fille, il aurait pu passer sa route, mais non, parce que dans le fond, il a un coeur tendre.

Une fois de plus, sans en faire trop, l'auteur arrive à donner de la profondeur à ses personnages, à les ancrer dans la réalité, à insuffler le souffle de la grande aventure à la vie de Edmund Fisher et à surprendre le lecteur dans les dernières cases.

Encore une fois, c'est un super bon western que je viens de découvrir et il entre direct dans mes coups de coeur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je poursuis avec beaucoup de retard ma lecture de la sélection cézam 2016. J'y fais presque toujours de bonne découverte, et cette fois c'est encore le cas.
Au travers du récit de la vie de ce chasseur de bison, c'est toute l'histoire de la conquête de l'ouest américain au cours du XIXème siècle qui est raconté. C'est un point de vue, certes contestable, mais qui reste très intéressant en abordant différents sujets, outre le massacre des bisons et la rivalité entre hommes blancs et indiens. Il est aussi question de la difficulté de vivre pour les petits fermiers, de la guerre de sécession, de l'arrivée de nouveaux colons très riches, etc...
J'ai été très surprise par la fin..... Et je dois avouer ne pas comprendre les 2 ou 3 premières planches, que je ne parviens pas à recoller au reste du récit.
Quant au dessin, j'ai adoré. Et j'ai été gâtée par des dessins pleines pages que j'aurais pu passer des heures à détailler.
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critiques presse (4)
BulledEncre
19 février 2015
La vie de Fisher a été parsemée d’embûches et de morts. Tiburce Oger nous fait revivre ainsi par flashbacks, différents moments clés de la vie du personnage principal. Il nous dépeint la rude vie de l’ouest américain à la fin du 19è siècle. Servi par un dessin fouillé et détaillé, on sent presque la poussière du désert monter au nez.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
12 février 2015
Ce one-shot narré par son héros désabusé se révèle extrêmement classique, mais dans le bon sens du terme. Bien documenté et rythmé, il plonge le lecteur au coeur des prairies américaines où des chasseurs de bisons exterminèrent des millions de bêtes en quelques années, mettant ainsi fin au mode de vie des Indiens autochtones.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
03 février 2015
Le scénariste adopte un mode de narration plaisant et efficace. Les longs flash-back sur les tranches de vie du vieux Fisher entrecoupent la longue veillée d’armes des deux assiégés. La fin de l’album réserve une très jolie surprise, sauf, peut-être, pour quelques observateurs avisés et connaisseurs de l’œuvre du Sieur Oger.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
28 janvier 2015
Buffalo Runner se distingue très vite des classiques par son traitement singulier et original. On nous y offre une autre vision de l’Amérique, celle d’un loser pathétique, attachant et totalement crédible. Ce one shot bénéficie d’une réalisation particulièrement soignée dans un format tout aussi généreux (24/32) sur près de 80 pages Un très bel objet.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La tristesse, je l'ai apprivoisée.
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Ça n’a pas l’air trop grave, ma vieille. Arrête de faire ta douillette, la balle n’a touché que du gras. Fallait planquer tes fesses, tu voyais bien qu’il tirait mal…
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Je ne supportais pas l’arrogance des militaires. Ils méprisaient les indiens. Moi, je les haïssais, mais je reconnaissais leur existence d’êtres humains.
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Naître c'est la volonté de Dieu, la vie est un parcours et la mort une destination.
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