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Citations sur Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier à travers l.. (31)

Nous avons commencé à chasser. Comme l'écrit José Ortega y Gasset dans ses "Méditations sur la chasse", nous étions bien plus que de simples spectateurs en pleine nature. Nous faisions un avec elle : physiquement et spirituellement, nous faisions marche arrière. Une femme de la tribu des Laguna m'avait un jour expliqué que la chasse n'est pas une question de surpasser la proie d'une manière physique ou mentale. Elle avait ri à l'idée qu'un homme puisse tuer des animaux qui ne souhaitaient pas mourir :
- Aime-les, m'avait-elle dit. Prouve-leur que tu les respectes et ils viendront s'offrir à toi. Ça ne demande pas grand-chose. Un simple rituel pour les honorer.
Cette femme chassait le cerf. Elle ne rentrait jamais bredouille, c'est pourquoi j'avais pris son conseil très au sérieux.
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quiconque possède une connaissance rudimentaire de ce qu’implique le retour d’un jeune animal à la nature saisit l’incroyable optimisme rassemblé dans ce verbe, sa naïveté et son arrogance, même, qui pousse à mésestimer les conséquences d’une telle remise en liberté. Il est devenu commun chez les naturalistes bien intentionnés de créer des centres de « ré-introduction » pour les oiseaux de proie blessés ou orphelins. Nombre de ces centres les nourrissent, les éduquent jusqu’à ce qu’ils estiment les rapaces prêts à être introduits. Mais ces programmes de réhabilitation soufrent d’un véritable défaut : ils ne fonctionnent jamais. Un oiseau de proie blessé ou tombé du nid est, la plupart du temps, un oiseau de proie condamné à mort. Le remettre en liberté, si enivrante que soit l’expérience pour l’humain, n’en revient pas moins à l’exécuter. Les oiseaux de proie sont des animaux fragiles. Leur évolution veut que seuls les meilleurs survivent (à peine dix pour cent atteignent l’âge adulte). Les meilleurs ne tombent pas du nid, les meilleurs ne se cassent pas l’aile. Les meilleurs sont des êtres parfaits, ils n’exigent rien des humains, si ce n’est un environnement décent. Le système de sélection naturelle et de reproduction chez les oiseaux de proie est compliqué et peut paraître, en termes humains, cruel et sévère. L’idée qu’il nous serait possible d’améliorer ce système est la preuve tangible de notre orgueil démesuré. 
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Au nord de Sheridan, la terre s'étend en longues vallées d'armoise et d'herbes endémiques, sans arbres.Des tétras à queue fine et des tétras des armoises nichent dans les ravins et les plaines...son faucon avait tué une sarcelle venue s'abreuver à l'un des réservoirs qui parsèment la région. Les étendues d'eau étaient pleines, débordantes du ruissellement d'un été humide...
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La nature est un processus infini de sélections : chaque chose fonctionne à sa place avec autant de précision qu'un mécanisme d'horloge.
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Si les yeux sont le miroir de l’âme, celle du pèlerin est profonde et majestueuse.
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Nous allions tous vers la réserve naturelle nationale Charles M. Russell. Cet endroit, ainsi que les terres qui s’étendent au nord jusqu’à la Milk River, tient une place particulière dans mon cœur. C’est un coin isolé et sauvage, typique des plaines d’Amérique du Nord, mais serti de montagnes dans toutes les directions. Ces contrées abondent de vie animale et les gens du cru semblent manifester plus de respect et d’attachement à leurs terres que les habitants des autres régions. Le climat froid s’installe plus tôt qu’ailleurs. En septembre, le gibier d’eau se masse sur les étangs, les passereaux se rassemblent par milliers dans les ravines boisées, et les faucons et les buses fondent depuis les versants des montagnes avoisinantes pour s’en nourrir. Aux côtés des oiseaux migrateurs évoluent les espèces endémiques : le tétras des armoises, le tétras à queue fine, la pie et la perdrix. Les journées sont chaudes et ventées, les nuits peuvent être parfois givrées, les cerisiers de Virginie se colorent d’un rouge sang.
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De temps à autres, je crois être devenu plus sage. Le plus souvent, j'ai l'impression de n'avoir rien appris.
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Nous voulons des terres sauvages et suffisamment de place pour en profiter, mais nous ne voulons pas nous priver pour autant du superflu que nous apporte le XXIe siècle. Nous refusons de regarder en face le fait que notre capitalisme engendre le matérialisme et la dynamique glaciale de la surpopulation humaine. Pour tout dire, nous ne savons pas vraiment ce que nous voulons.
À long terme, bien sûr, nos débats intellectuels sur la dichotomie entre l'écologie et la consommation destructive seront obsolètes : la Terre nous survivra.
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Crazy Horse n'avait quasi aucune possession, il ne portait pas les vêtements raffinés typiques des autres chefs. Il refusait la flatterie des Blancs et dédaignait les invitations à Washington. C'était un mystique au charisme puissant qui avait une foi inébranlable en son droit à vivre libre sur les Grandes Plaines.
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Tout était prêt, un dernier vol sur une bécassine et elle s'élancerait sans jets, ni sonnettes ni émetteur. Ma migration touchait à sa fin. La sienne ne faisait peut-être que commencer.
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