Ce livre s'inscrit dans la lignée surréaliste. Mélange de textes difformes et confus, il propose une réflexion sur différentes thématiques: la place de la réalisation de nos actes à venir, le besoin d'agir, les paradoxes du regard humain qui voit finalement peu de choses, ... Un récit très fractionné, qui pourrait être ordonné autrement sans changer de sens. Un peu comme des maximes, on en lit quelques-unes seulement à la fois. Les questions sur le langage sont bien présentes.
Il y a de la ponctuation (par rapport à
Apollinaire par exemple), mais peu. C'est très agréable à lire, ce n'est pas du tout lassant. Il ajoute aussi des noms réels, des souvenirs des événements de la première moitié du XX e siècle. Cela semble parfois confus, mais ça participe au charme. Vive le surréalisme belge.