A une certaine heure de la vie, il faut sauter dans le vide avec pour seul parachute le désir de s’élever. C’est difficile, mais c’est la seule façon de connaître que l’on peut voler. S’il est admis que l’on connaît quelqu’un seulement après l’avoir combattu, il est clair que la première personne à combattre c’est soi-même.
Chaque fois que nous demandons aux gens d'être autre chose qu'eux-même, nous les méprisons.
Les trois quarts des gens passent leur existence à vouloir "s'élever" socialement, dans l'illusion que la classe supérieure à la leur les rendra plus heureux. C'est une ineptie ! Cette couleuvre, qui est sans doute la plus énorme à avaler entre toutes, est pourtant celle qu'ingurgite sans sourciller la quasi-totalité des êtres humains. Et pour cause ! Si ils cessaient un instant de croire en cette chimère, à quoi pourraient-ils attribuer leur accès de mélancolie et leur soif intérieure d'autres chose.
Ce sont quelques individus qui font le sens de toute une vie.
Guita citait souvent cette phrase de Satprem : "Le destin n'est pas un mystère, au contraire, c'est une situation bien connue qui se répète.
"Peut-être suffit-il de ménager un espace à la magie du monde pour qu'elle se développe aussi drue que les herbes folles au milieu des pavés".
Guita m'avait maintes fois répété qu'il ne fallait pas se demander pourquoi telle ou telle chose nous arrivait mais comment on en était arrivé à la produire.
La colère, comme la révolte la plus intense sont égales à la soumission la plus grande.
Peut-être que tous les grains de beauté sur tous les corps du monde, passés et à venir, forment un dessin identique à celui de toutes les constellations qui peuplent les galaxies.
Leny était devenue cette jeune fille libre, à qui la mort elle-même ne faisait plus peur, dégagée des buissons feuillus de méfiance qui poussent dans la crainte de souffrir et le besoin d'être aimé