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EAN : 9782226019745
185 pages
Albin Michel (24/06/1963)
4.25/5   4 notes
Résumé :

Présentation de l'éditeur
Le poème de Houeï-Nèng rejoignait l'esprit du Zen subit, abrupt.
Le présent recueil, chef-d'oeuvre de la littérature universelle, nous livre l'enseignement complet de ce très grand maître, lion de l'éveil.
Le Zen est comme un miroir. Le miroir n'est jamais souillé par le reflet.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Houeï-Neng, sixième patriarche du bouddhisme chinois, selon une biographie sans doute légendaire, était orphelin de père. Très pauvre, il veillait sur sa mère en ramassant et vendant du bois. Un jour, il entendit un homme récité "Le sutra du diamant". Il prit alors toutes ses dispositions pour suivre l'enseignement du Bouddha et se rendit au monastère que dirigeait Houng-Jén, le cinquième patriarche. du fait de sa condition, Houeï-Neng y occupa un emploi subalterne aux cuisines. Houng-Jén s'apprêtait alors à assurer sa succession et à transmettre les insignes du "dharma" attestant de la réalisation, à savoir sa robe et son bol d'aumônes. Il demanda pour cela à ses disciples d'écrire une stance. Mais seul Shen Hsiu, un instructeur qui paraissait tout désigné, en écrivit une sur l'un des murs du monastère. le cinquième patriarche lui fit ensuite comprendre qu'il n'avait pas atteint à la compréhension de sa nature propre. Houeï-Neng, quant il entendit cette stance, en fit, comme il était illettré, écrire une autre, laquelle témoignait de sa plus grande sagesse. C'est ainsi qu'il obtint les insignes du patriarcat, mais de nuit et en secret, car le cinquième patriarche savait que son jeune novice élevé au rang de maître serait dès lors en grand danger et qu'il lui faudrait quitter le monastère. Houeï-Neng vécut longtemps caché avant d'enseigner à son tour la Loi du Bouddha, lors de conférences et grâce à des traités et sermons qui nous sont restitués ici.
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Il n'y a que peu de textes qui fassent aussi bien ressortir l'admirable dépouillement de cette doctrine philosophique, « voie abrupte » vers l'illumination. A chacun donc de se faire son chemin par ses propres choix de lecture... et à terminer par ce livre-ci.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Amis éclairés, qu'est-ce que la méditation ? Méditer signifie être libre de tous les obstacles, ne pas être troublé mentalement, quelles que soient les circonstances extérieures bonnes ou mauvaises. Méditer signifie réaliser, intérieurement, la sérénité de notre propre nature... Celui qui est capable de garder son esprit serein, en toutes circonstances, a réellement atteint le samâdhi.

Amis éclairés, rester libre de tout attachement envers les objets extérieurs, c'est la méditation (dhyâna). Atteindre la paix intérieure, c'est le samâdhi.

De sensation momentanée en sensation momentanée, sans relâche, prenons conscience de notre propre nature. Soyons perpétuellement dans un état d'attention juste... D'instant en instant, réalisons la pureté de notre nature propre. En pratiquant et en s'exerçant on accomplit la voie de Bouddha...

Amis éclairés, à quoi comparer méditation et sagesse ? A une lampe et à sa lumière. La lampe est le corps de la lumière, la lumière est la fonction de la lampe.

Amis éclairés, la Mâhâprajnâparâmita est ce qu'il y a de plus mystique, de plus élevé, elle est éminente. Elle ne demeure, ni ne va, ni ne vient. Tous les bouddhas en proviennent.
Que signifie mahâ ? Mahâ veut dire "grande". Grande et vaste, tel le vide de l'espace, est la capacité du coeur... La nature propre de chacun est véritablement vacuité.
Qu'implique "parâmitâ" ? Faire atteindre l'autre rive, éloigner de cette rive-ci, c'est-à-dire de l'attachement aux objets. Quand on s'en détache, il n'y a plus ni naissance ni mort, l'eau s'écoule uniment : on l'appelle l'autre rive (parâ).
L'éveil est la réalisation immédiate de la non-pensée (wou-nien). Le sans souvenir (wou yi), le sans-attachement (wou tchou)... la non appropriation et le non rejet des choses. Tout cela c'est la vision de la nature propre et l'accomplissement de la voie du Bouddha.

Amis éclairés, le regard de la sagesse ultime pénètre et illumine l'intérieur et l'extérieur, assure la connaissance complète du coeur foncier. Connaître le coeur foncier, c'est la libération foncière. Obtenir la libération, c'est atteindre le samâdhi de sagesse qui est non-pensée (wou-nien).

Les ignorants prétendent qu'il faut rester assis sans bouger en oubliant tout et sans qu'aucune pensée ne se lève dans le coeur. Croire cela, c'est supprimer toute sensation, c'est un obstacle sur la voie. Amis éclairés, le Tao doit couler librement.
Ne penser à rien, toujours interrompre la pensée du moment, c'est s'enchaîner aux phénomènes, c'est une vue extrême... et chercher l'illumination hors du monde, c'est chercher des cornes de lapin.

Le samâdhi de l'unité consiste, juste là où l'on se trouve, que l'on soit en marche, debout, assis ou couché, à garder toujours le coeur droit.... Pratiquez la droiture et ne vous attachez à aucune chose.
Qu'appelle-t-on la non-pensée ? C'est de voir la totalité des choses, le coeur restant sans attachement... La non-pensée dans l'action s'étend de toutes parts sans s'attacher à aucune demeure. Le non attachement est pareil à l'eau courante sans écume. C'est lui la rive opposée.

La sagesse suprême est la même en toute personne... et une lueur d'illumination suffit pour rendre les êtres vivants égaux à un Bouddha.

Cette Porte du Dharma, que j'enseigne comporte la non-pensée, comme doctrine, la non-différenciation comme corps et la non-demeure comme fondement.

- Ne pas faire de différences, c'est être détaché des choses tout en vivant parmi elles.

- La non-pensée, c'est être sans pensée dans la pensée même.
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Tous les champs de Bouddha sont absolument identiques au vide.
La nature merveilleuses des mondaines est foncièrement vide et ne contient aucun dharma que l'on puisse obtenir. Il en est de même de la nature propre qui est véritablement vacuité.
Amis éclairés, lorsque vous m'entendez parler du vide, n'allez pas attraper le vide. La chose capitale est de ne pas attraper le vide. Si vous restez assis immobiles avec le cœur vide, vous attrapez le vide sans distinction.
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Amis éclairés, le vide de l'univers peut contenir les dix milles variétés de forme et d'apparences, le soleil, la lune, les étoiles, les constellations, les montagnes et les rivières, la terre entière, les sources et les fontaines, les rapides et les torrents, les herbes, les arbres, les bois et les forêts, les bons et les méchants, les dharma bons et mauvais, les cieux et les enfers, tous les océans, tous les monts Sumeru : tout cela est au milieu du vide.
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