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EAN : 9781149374641
138 pages
Nabu Press (13/05/2010)
3/5   1 notes
Résumé :
Gainsborough figure, dans l'histoire de la peinture
anglaise, le type de l'impulsif. Il est le peintre né; il s'est, on peut le dire, formé, développé seul, par l'étude, la contemplation et le respect attendri de la nature. Que doit-il à ses contemporains ? Rien, ou presque rien ; moins encore à ses prédécesseurs. Il a vécu, à l'écart du mouvement artistique et littéraire de son époque, une existence familiale et laborieuse ; ne se mêlant qu'autant que les ob... >Voir plus
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Tom arrive un jour à l'école avec un billet, signé de son père, demandant congé pour son fils ; et le voilà parti à travers la campagne dans les bois, ivre de liberté, observant, rêvant, dessinant. Le soir venu, il rentre à la maison ; mais le subterfuge a été découvert : Tom a falsifié l'écriture de John Gainsborough, et la colère de John Gainsborough ne connaît plus de bornes. « Tom finira par la potence ! » s'écrie le brave homme avec des gestes de malédiction. Mais Tom ne se laisse pas démonter. il sait déjà le divin prestige de l'art; il ne répond mot, il montre simplement à son père le travail de sa journée, ses dessins; la fureur paternelle s'apaise aussitôt : Tom est pardonne, Tom deviendra un grand artiste, le nom de Gainsborough ne mourra point.
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L'atelier de Gainsborough ! que ne possédons-nous plus de documents, plus de détails précis, pour nous en faire une imagination exacte et nette! Toutes les célébrités de son temps y défilèrent: écrivains, hommes d'État, hommes de guerre, grands seigneurs et grandes dames, artistes, comédiens, briguaient l'honneur d'être portraiturés par lui ; le cercle s'élargit chaque jour; ses succès annuels aux expositions de l'Académie Royale ou la gloire grandissante de Reynolds ne parvient pas à éclipser la sienne, ses séjours à Buckingham Palace — alors Buckingham House — et à Windsor, où le «lue et la duchesse de Cumberland, le roi Georges III et la reine Charlotte, et les princes et princesses de la famille royale posèrent derrière son chevalet, tout contribuait à lui créer dans la société d'alors une situation prépondérante. Reynolds lui-même, prétent-on, vint, peu de temps après l'installation de Gainsborough à Schomberg House, lui faire visite, visite que Gainsborough, d'ailleurs, ne rendit pas, et c'est là, si Ion excepte la rencontre des deux grands artistes en juillet 1788, peu de jours avant la mort de Gainsborough, toutes les relations qu'ils entretinrent.
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Thomas Gainsborough doit être considéré, à cet égard, comme un bon maître, dans l'intimité de qui — grâce à l'heureux concours de circonstances qui permet à tous l'accès (si l'on en excepte deux ou trois) de ses œuvres maîtresses, — il est facile d'entrer. Il n'a rien d'hermétique et le sens de son art ne peut échapper à personne ; ce qu'il avait à dire, il l'a dit trop simplement et trop franchement, et il l'a surtout trop profondément senti pour que ne soient point inutiles — sont-elles jamais le contraire ? — les gloses à l'aide desquelles on s'efforce en général de former (ou de déformer) le goût du public en matière d'art, comme si l'art était, pareillement à un théorème de géométrie, chose démontrable : il n'est que chose humaine. Chose humaine, c'est-à-dire soumise à toutes les fluctuations, à tous les mouvements, à toutes les transformations de la vie, sous toutes les formes qu'elle revêt, à travers toutes les influences qu'elle subit, et qu'elle provoque, au cours de tous les triomphes et de toutes les défaites qu'elle traverse momentanément pour de toujours nouvelles et toujours passionnantes manifestations de son énergie créatrice.
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Il ne sait peindre, d'ailleurs, que d'après nature et sous l'empire d'une émotion directe, en contact étroit avec la vie, et dès qu'il cesse d'être ému, dès que se rompt ce contact, il balbutie, il se trouble, il perd ses moyens. Peindre ne fut jamais pour lui, comme pour Constable, que synonyme de sentir. A soixante ans, on lui voit encore des maladresses, des hésitations de débutant : Gainsborough ne sera jamais le virtuose impassible, l'infaillible exécutant qui recherche les difficultés pour le seul orgueil d'en triompher et rabaisse l'art au niveau d'une jonglerie.
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Par tempérament, du premier coup, pour ainsi dire, on le voit atteindre à la maîtrise ; à vingt-cinq ans, il paraît savoir déjà tout ce qu'il saura plus tard des raffinements, des subtilités, des mystères de son métier. Un instinct le domine. Il sent plus qu'il ne réfléchit, il devine mieux qu'il ne comprend ; l'intelligence ne joue dans son art que le rôle secondaire ; c'est un intuitif.
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