Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions
Actes Sud pour l'envoi de ce bel objet qu'est "
Métadoggoz". Malheureusement, j'aurais peu de compliments à faire à cet ouvrage et j'en suis le premier déçu.
Il s'agit d'un roman graphique en noir et blanc, se déroulant dans un univers cyberpunk / dystopie futuriste et sombre à la fois. Jusqu'ici tout va bien ! Mais si la forme est plutôt sympa, c'est le fond qui pose problème.
L'histoire est très difficile à appréhender. En démarrant ma lecture, j'ai eu le sentiment de prendre le train en marche, comme si j'avais loupé un tome.
C'est surement limpide pour l'autrice (enfin je l'espère), mais pour le lecteur c'est vite confus.
Il m'a fallu lire les 3/4 du roman pour enfin comprendre quelques éléments de l'histoire, et je pense qu'une seconde lecture globale peut aider à mieux cerner les enjeux et l'univers de
Métadoggoz.
On sent que cet univers étrange pourrait être une belle base pour nous raconter une histoire, mais le problème vient du fait que rien n'est contextualisé. On ne comprend pas vraiment ou l'on est, qui sont les personnages, pourquoi cet univers est comme il est...Du coup, sans socle, pour moi rien ne tient.
Les dialogues ne sont pas spécialement bien travaillés ou ils sont quasi incompréhensibles, le style graphique est très spécial et donne un coté brouillon et sale aux dessins (c'est voulu j'imagine, mais je n'ai pas été sensible à ce parti pris). Les personnages restent mystérieux et on ne sait pas grand chose d'eux, donc on ne s'attache pas du tout.
Je suis peut être passé à côté et si c'est le cas j'en suis désolé car j'aurais aimé apprécier ma lecture, mais je sors de la avec un sentiment d'incompréhension et une certaine frustration car cet univers pourrait être fascinant si le lecteur était un peu mieux accompagné pour comprendre le délire de l'artiste.
2024 ne commence pas avec une jolie surprise littéraire mais j'espère me rattraper très vite avec mes prochaines lectures.