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3,82

sur 723 notes

Le titre est un jeu de mots sur les différentes significations du terme « délivrance : phase ultime de l'accouchement mais aussi sensation de liberté à la révélation d'un mensonge, d'un secret, d'un non-dit.
Bride est une jeune femme en quête d'amour faute de l'avoir reçu de sa mère. Celle-ci, presque blanche, n'acceptait pas la couleur particulièrement foncée de sa fille. Sa beauté et son succès en affaire en fait une personne très recherchée mais elle désespère de rencontrer une personne qui l'aimerait pour ce qu'elle est.
Donnant la voix à d'autres personnages, Toni Morisson dresse plusieurs portraits convergents en quête d'identité. Si le sujet central est celui de la couleur de peau, la place dans une famille et la place dans la société sont également abordés.
Très percutant, ce roman invite le lecteur a une introspection qui pourrait s'avérer salutaire.
Comme une délivrance
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Le titre en anglais est “God save the child” : que Dieu sauve l'enfant. Et c'est d'enfants dont parle ce roman exceptionnel, d'enfants victimes de désamour maternel, de sévices, de deuils. On a le droit de le trouver très difficile à lire. Mais le choix de traduction, c'est “Délivrances”, et ce titre lumineux lui aussi reflète ce que nous dit Toni Morrison.
Californie, de nos jours : à l'instar de ces contes où le héros doit subir mille épreuves avant d'accéder à une fin heureuse, Bride traverse de multiples aléas qui, à chaque étape, vont peu à peu la délivrer de son passé douloureux.
Toni Morrison mêle, à sa manière si unique, le récit des tourments subis par la population noire, au réalisme magique qui lui permet d'évoquer tant de douleur en quelques images simples et puissantes.
C'est un chef-d'oeuvre, traduit avec tout le talent de Christine Laferrière.
Challenge Nobel
Challenge USA : un livre, un État (Californie)
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Une histoire de synthèse, avec trop d'ingrédients. Je suis un peu déçu de ne pas avoir ressenti l'enthousiasme des critiques élogieuses, mais la répétition à l'excès des actes pédophiles et des enfances malheureuses m'a plutôt éloigné de ce texte, en me le rendant artificiel, comme construit sur le modèle expérimental de la thèse d'un entomologiste. le style est honnête, sans plus, avec quelques envolées mais aussi des raccourcis, dus peut être à la traduction. Au final, les personnages me sont restés étrangers et je n'ai ressenti aucune empathie pour Bride. Même le traitement du racisme m'a semblé superficiel. En résumé, un sujet intéressant mais assez peu d'émotions.
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Ce court roman, Délivrances, m'a happé dès les premières pages et ne m'a plus lâché, tant par l'histoire, ou plutôt les histoires qu'il raconte, que par son mode de narration très expressif.

On sait que les domaines de prédilection de Toni Morrison, Prix Nobel de Littérature, sont la culture afro-américaine et la condition d'être des Noirs. Pas de surprise donc, son héroïne, Lula Ann, est une Noire et ses premiers traumatismes d'enfant ont pour origine la couleur de sa peau, d'un noir extrême, tellement noir qu'il en a des reflets bleutés. La mère et le père, des métis, étaient pourtant d'un teint si clair qu'ils parvenaient souvent à ne pas se faire remarquer en évoluant parmi des Blancs. La sanction est sévère pour la petite fille ; le père a pris la tangente dès sa naissance, persuadé qu'elle n'est pas de lui. Presque pire, horrifiée par la couleur de peau de sa fille, la mère ne supporte ni de la regarder ni de la toucher ; et elle lui interdit de l'appeler maman en public de peur que cela ne la déclasse.

Devenue adulte, Lula Ann, rebaptisée Bride, s'est apparemment délivrée de cette enfance difficile. Très belle, elle s'est fabriqué un look éblouissant grâce à des tenues blanches qui mettent en valeur sa couleur de peau exceptionnelle. Elle est devenue une sorte de diva, par sa réussite rapide dans les affaires, et par son mode de vie très mondain et libéré. Mais un jour, son petit ami, Booker, la quitte subitement sans laisser d'adresse et sans qu'elle en comprenne la raison. Jusqu'alors portées par l'égocentrisme très narcissique de Bride, les apparences se fissurent. Sa féminité se délite de façon surréaliste, sa confiance en elle se disloque et certains de ses malaises d'enfant noire remontent à la surface.

Décidée à comprendre, Bride part à la recherche de Booker ; une quête quasi initiatique au cours de laquelle elle est blessée dans un accident, fait des rencontres qu'elle n'aurait jamais imaginées et fond d'émotion pour une petite fille à la peau blanche dont l'enfance a été bien pire que la sienne. Ces épreuves physiques et morales l'amènent à prendre conscience de la bulle éphémère dans laquelle elle évolue.

Booker porte lui aussi une douleur depuis l'enfance, laquelle peut l'amener à des réactions violentes. Enfermé dans une sorte de devoir de mémoire après avoir été confronté à l'horrible crime d'un pédophile, il mène une vie d'étudiant sans projet ni illusion, en s'imprégnant de littérature, en jouant de la trompette et en s'insurgeant vaguement contre les inégalités, les injustices et la ségrégation.

Bride et Booker se "protègent de tout sentiment par trop intense...", elle pour ne pas revivre son enfance, lui pour ne pas en laisser s'éteindre le souvenir. Parviendront-ils à se délivrer ? A cesser de jouer à je-t-aime-moi-non-plus ? A devenir des adultes apaisés ouverts sur l'avenir ?

Si la problématique du racisme reste présente, c'est plutôt vers l'enfance maltraitée et martyrisée que penche la critique morale portée par le roman. Il faut dire que "les choses ont un tantinet changé" reconnait la mère de Bride, qui parle de sa fille au début et à la fin du livre ; "sa couleur est une croix qu'elle portera toujours. Ce n'est pas de ma faute", a-t-elle clamé en son temps ! Aujourd'hui âgée, elle note que "Les individus à peau noir bleuté sont partout à la télé, dans les magazines de mode, dans les spots publicitaires, ils ont même des premiers rôles au cinéma"...

L'écriture de Toni Morrison est précise, imagée, sans emphase ni longueur. Même quand elle confie la plume à ses personnages, chacun s'exprime dans sa tonalité propre de langage parlé, léger, accessible, avec un je ne sais quoi d'humour et d'élégance.

Un passage m'a tellement ébloui par sa musicalité et son sens caché – car j’ai été surpris quand j’ai compris de quoi il était question – que je ne résiste pas à l'envie de le retranscrire intégralement:

"Il avait commencé lentement, en douceur, comme souvent : timidement, sans trop savoir comment s'y prendre, en prenant son chemin à tâtons, en ondoyant d'abord de manière hésitante, car qui savait comment ça pouvait finir, puis en prenant de l'assurance dans l'extase de l'air, de la lumière, car il n'y avait ni l'un ni l'autre parmi les mauvaises herbes où il s'était recroquevillé.
Il était tapi dans le jardin où Q. avait fait brûler un sommier pour détruire un nid de punaises. A présent, il se déplaçait vite, dardant de temps à autre une langue de flamme, mince et rouge, puis diminuant quelques secondes avant de resurgir, plus fort, plus épais, maintenant que le chemin et l'objectif étaient clairs : une savoureuse rangée de pins en décomposition .... à l’arrière du mobile-home. Ensuite la porte, encore du pin, doux, tendre. Enfin, il y avait la joie de lécher de délicieux tissus brodés …"

Superbe manipulation par les mots : malgré les indices placés par Toni Morrison, il faut attendre les dernières lignes pour vraiment comprendre qu’il s’agit d'un incendie qui naît, se développe et se propage.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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La prix Nobel de littérature Toni Morrison nous livre un roman magnifique sur l'abandon, la déchéance, le remords, l'échappatoire et au final la délivrance. Difficile de parler de l'histoire sans en déflorer l'intrigue: Une jeune femme auréolée d'un succès professionnel tente de racheter une faute qu'elle a commise en étant enfant. Elle est abandonnée par son homme, qui a perdu un frère. Elle a été reniée par sa mère en raison de sa peau trop noire. Troublants chassés-croisés d'êtres qui se courent après, se défont, s retrouvent, s'enlacent, se perdent et se retrouvent dans le remords de leurs existences. Une puissante déclaration d'amour émerge de ces lignes. A lire absolument.
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4e de couverture : « Au centre du récit, une jeune femme qui se fait appeler Bride. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Au fil des ans et des rencontres, elle connaît doutes, succès et atermoiements, Mais une fois délivrée du mensonge – à autrui ou à elle-même- et du fardeau de l'humiliation, elle saura, comme les autres, se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité »

Mon avis : Les parents de Lula Ann, mulâtres au teint clair, ne comprennent pas pourquoi leur fille a le teint si foncé ; le père quitte la maison et la mère l'élève mais sans cacher son dégoût. Lula Ann est prête à tout pour conquérir l'amour de sa mère.

Lula Ann devient une jeune femme d'une beauté éblouissante mais l'homme qu'elle fréquente la quitte en lui laissant ce mot « tu n'es pas la femme que je veux « ; enfant, Booker a aussi connu un drame familial. Lula Ann va devoir se construire sur ces abandons, elle cherchera à tout prix à se faire aimer.

Ces délivrances sont celles de la renaissance après l'abandon et le manque d'amour. Retrouver confiance en soi et en l'autre.

Toni Morrison aborde les sujets de la couleur de la peau (même parmi les gens de couleur), l'exclusion et les fractures de l'enfance, mais aussi la reconstruction.

Encore une fois c'est un roman concis, mais tout y est abordé, une écriture épurée, brute et qui va droit au but.

A lire avec des céréales et du jus d'orange (p.186)

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Lula Ann est une petite fille a la peau noire bleutée, très sombre, trop sombre pour ses parents qui la rejettent. Mulâtre au teint blond, sa mère l'élève seule, entre dégoût et sens du devoir.
Devenue une adulte épanouie, directrice régionale d'une ligne de cosmétiques, Lula Ann qui se fait désormais appeler Bride, pense avoir dépassé tout ça. Mais quand son amoureux, Booker, la laisse tomber sans explications, elle sombre.
Pour s'affranchir de leur passé et se construire un avenir, ils devront faire taire les fantômes d'une enfance abîmée, qui les hantent encore…
Ce roman à l'atmosphère très enveloppante (comme toujours chez Toni Morrison j'ai le sentiment d'être emmailloté dans la voix grave d'une conteuse) est avant tout une belle histoire d'amour, un amour capable de rendre à ces coeurs d'enfants dignité et amour propre.
Mais dans ce conte moderne qui frôle le réalisme magique tout en décrivant de manière très réaliste la société américaine actuelle, Toni Morrison nous parle également de la soumission de la communauté noire à des normes établies et du racisme institutionnel d'une société gangrenée par la violence extra et intra familiale.
En utilisant l'allégorie de la mue, elle raconte la capacité de tout un chacun de dépasser sa colère, de faire le deuil de ses drames personnels pour se libérer et aller de l'avant.
Un message lumineux, à l'image de cette héroïne forte et moderne qui m'a charmé.
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Un roman choral, court et dense.
Les personnages imaginés par Toni Morrison sont typés er leur vie est rude.
Au centre, il y a Lulla Ann, rebaptisée Bride, enfant mal aimée parce que née noire comme "le soudan" ou "le goudron" dans une famille de mulâtres dont la noirceur avait fini par se dissoudre au fil des générations.
De cette couleur, Bride fera une force. Elle la mettra en valeur en s'habillant de blanc, et on ne verra plus que sa beauté. Elle sublimera le regard des autres, trouvera la réussite dans l'élaboration d'une ligne de cosmétiques.
On fait connaissance avec Bride au moment où elle est quittée brutalement par Booker, le premier homme en qui elle a confiance. Dans le même temps , elle se fait violemment agresser par une femme à qui elle voulait venir en aide à sa sortie de prison.
La construction du roman à plusieurs voix dévoile progressivement la personnalité et les motivations de Bride.
L'auteur nous entraîne du côté du fantastique en faisant "régresser" le corps de Bride au fil de son parcours de rédemption.
Les sentiments éprouvés par les personnages sont violents, l'enfance maltraitée, abusée est en filigrane tout au long de l'histoire, la question de l'identité noire est abordée sous un angle tout à fait original et non conventionnel. le récit s'allège un peu à la fin , heureusement!
L'écriture de Toni Morisson est puissante, elle révèle une énergie et une imagination bluffantes chez une auteure de plus de quatre vingt ans!
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Une enfant noire mais vraiment noire et un père blanc, non pas un missionnaire, un père blanc et une mère blanche, une mère qui ne sait plus comment câliner une enfant noire bleutée comme la nuit.
Le décor est planté une étrange énigme va traverser le livre, Toni Morrison nous mène jusqu'à une délivrance, ou plutôt plusieurs délivrances, les failles, les abandons, les blessures de l'enfance sont vivaces, charnelles, douloureuses et quand elles rongent occultent tout, vers qui alors se tourner?
Le livre d'une humanité explosive va déchirer des êtres entiers, et si la vie était simplement cela, chercher la liberté se libérer de soi et de ses jeunes années.
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Chère Toni Morrison, Dear Toni Morrison,

Dans un souci de lectorat majoritairement en langue Française, je vais devoir abandonner la langue de Shakespeare pour continuer dans celle de Molière.
Qu'importe, car je crois que le ressenti, les sentiments et les émotions sont un langage universel compréhensibles de tout à chacun.
Il y a longtemps que j'entends parler de vous, Toni Morrison, longtemps que vos oeuvres parviennent jusqu'à mes oreilles sous forme de louanges : un Prix Pullitzer, un Prix Nobel de Littérature, "Beloved" étant le roman qui vous a fait connaître en France.
Pourtant, ce n'est que tardivement que j'ai commencé à vous lire, à découvrir votre plume, avec "Home", une sorte de synthèse de tout ce que vous avez écrit jusqu'à présent; puis avec "Le chant de Salomon"; et enfin avec "Délivrances", votre dernière oeuvre publiée en France.
C'est d'ailleurs de "Délivrances" dont je souhaite vous parler, et tout d'abord du titre.
"Délivrances" dans mon esprit cela fait écho à une supplique, une prière : "Seigneur, délivrez-nous du mal", et ici, vos personnages sont en quête de rédemption, d'une certaine manière.
Il y a cette jeune femme qui se fait appeler Bride, de son vrai nom Lula Ann, une superbe Vénus à la peau noire, mal-aimée par sa mère, abandonnée sans explication par son amant, une femme qui s'est hissée socialement à la seule force de sa volonté, et en jouant de son superbe physique noir en rehaussant l'éclat de sa beauté en se vêtant uniquement de blanc : "A l'exception de Sylvia, Inc. et de Brooklyn, elle avait le sentiment d'avoir été toute sa vie méprisée et rejetée par tout le monde. Booker était la seule personne qu'elle était capable d'affronter, ce qui revenait à s'affronter soi-même, à se défendre soi-même. Ne valait-elle pas quelque chose ? Quoi que ce soit ?"; il y a Sweetness, la mère de Lula Ann, une apparition fugace dans le roman, une presque mauvaise mère qui a toujours eu du mal à aimer sa fille, parce qu'elle était trop noire et elle presque blanche, si elle cherche le pardon de sa fille, je n'en suis pas bien sûre; il y a Brooklyn, la seule amie de Bride, qui la comprend à peu près, mais qui n'hésite pas à la trahir lorsque l'occasion se présente; il y a Rain et Sofia, une petite fille et une femme qui vont jouer un rôle déterminant dans les décisions prises par Bride; et puis il y a Booker, l'homme que Bride aime, et qui aime Bride, mais qui, comme elle, est rongé par son passé et n'arrive pas à s'en débarrasser, à tel point qu'il aime Bride sans vouloir le reconnaître, car elle l'émeut, elle fait vibrer sa corde sensible : "De temps à autre, elle abandonnait les dehors de maîtrise totale qui étaient ceux de la chef d'entreprise branchée au succès époustouflant, pour confier quelque défaut ou douloureux souvenir d'enfance. Et lui, sachant tout de la façon dont les blessures d'enfance suppuraient et jamais ne cicatrisaient, il la consolait, non sans dissimuler sa rage à l'idée de quiconque en train de lui faire du mal.", pourtant il la quitte sans un mot, sans une explication.
Jusqu'à présent, j'ai toujours trouvé dans vos romans une dimension religieuse, celui-ci ne fait pas exception à la règle car on y retrouve tous les thèmes qui vous sont chers, notamment celui de la place des Afro-américains dans l'Amérique actuelle, le racisme, la discrimination.
Certains pourraient dire que vous ne vous renouvelez pas, pourtant à chaque fois vous abordez ces sujets sous un autre angle, toujours avec brio et avec une émotion sans cesse renouvelée.
Ici, vous y ajoutez une dimension fantastique, à travers le personnage de Bride qui constate des changements physiques, comme si elle redevenait la petite fille qu'elle a été un jour et qui ne cessait de vouloir attirer l'attention de sa mère : "C'est alors qu'elle comprit que les changements corporels n'avaient pas seulement débuté après qu'il était parti, mais parce qu'il était parti.".
Je me suis demandée où vous vouliez en venir avec cet aspect presque inhabituel chez vous, la fin apporte toutes les réponses.
Votre roman n'est pas le récit d'une délivrance, mais de plusieurs délivrances : celle de la naissance, celle de l'enfance, celle du mensonge, celle des blessures et des erreurs du passé, celle d'une vie d'adulte qui ne convient pas; en somme, c'est une véritable mue de serpent que vous faites faire à vos personnages.
Et avec quel talent.

Il ne me reste plus qu'à vous remercier, chère Toni Morrison, pour ce merveilleux, émouvant et bouleversant roman.
C'est toujours avec grand plaisir que je vous lis, je vous donne donc rendez-vous au hasard d'une prochaine lecture d'un roman de votre cru.

Une lectrice parmi tant d'autres.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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