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3,73

sur 6623 notes
● "L'Avare" est l'un des plus importants chefs-d'oeuvre que Molière nous ait légués, sans aucun doute.
Je suis impressionné par la profondeur de "L'Avare", par la maîtrise dramaturgique de Molière, mais aussi par la justesse et l'étonnante noirceur de cette peinture.
"L'Avare" est probablement la pièce la plus moderne de Molière, car il y montre, bien plus que la simple avarice, la domination de l'argent sur les rapports sociaux.
Tout le monde s'incline devant Harpagon, tout le monde est prêt à tout pour le flatter. C'est une pièce très noire.
Et très brillante !... Tout est réussi dans "L'Avare" : la construction, un développement en cinq actes, complexe et réussi, dénoué avec brio, les personnages, simples en apparence, complexe en réalité, le décryptage de la société, une analyse pertinente qui appuie là où ça fait mal. Et puis il y a le style, riche, pittoresque, adapté à chaque personnage, bref : parfait !...
Une grande pièce !...

L'Avare fait partie des grandes pièces de notre dramaturge national. le personnage d'Harpagon, l'intrigue, la simplicité de délicieux dialogues, la couleur, le rythme, en font une grande pièce, qui n'a rien perdu, des siècles après sa création de sa saveur.
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Pour cette pièce , parlons plutôt de comédie grinçante, voire de tragi-comédie car même si l'avarice d'Harpagon fait beaucoup rire les élèves, le personnage, par sa dureté, son incapacité à apporter de l'affection à ses enfants, son obsession pour le fait d'amasser de l'argent, quitte à se montrer un usurier implacable, provoque l'indignation du lecteur, voire son dégoût ou sa pitié.Comme dans les autres pièces de Molière, les couples confrontés à des obstacles ( Elise et Valère, Mariane et Cléante) sortiront vainqueurs mais la folie d'Harpagon donne un aspect inquiétant à l' ensemble.Heureusement que certains personnages, comme La Flèche, le serviteur effronté, apportent un peu d'humour et de vivacité, en osant critiquer par exemple ouvertement l'avarice du personnage principal; car même quand Harpagon semble retrouver un peu d'humanité, en étant amoureux de Mariane, en concurrence avec son fils, il revient très vite à son seul amour: sa cassette! le monologue très connu correspondant à la découverte par Harpagon du vol de sa cassette évoque à lui seul, de façon sublime, ( même si Molière a " copié" Plaute, un auteur de l'Antiquité...) le thème essentiel de toute la pièce, à savoir l'amour de l'argent surpassant tout, et la folie qu'il engendre.
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L'avare est certainement ma pièce préférée du grand Molière. Découvert à l'école, relu étant adulte, vu au théâtre sous différentes mise en scène, je suis à chaque fois autant écroulée de rire.

La comédie, ici passe par le burlesque, on se moque de plusieurs choses: la pingrerie en premier lieu, mais aussi l'égoïsme, la place des femmes, ou encore la noblesse.

Les dialogues sont fins et intelligents, l'intrigue et attachante, le texte en prose se lit très bien, en plus d'être dans le comique on est aussi dans l'éducation.

L'éloge de Molière, n'est plus à faire, tout le monde connaît son génie, je dirais juste que pour moi, c'est sa comédie la plus drôle.

Je recommande vivement!!!
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Bien entendu, il s'agit d'une relecture car comme tout le monde, j'ai découvert Molière au collège. Et mon amour pour lui ne m'a jamais quitté.
Un vrai plaisir que cette lecture, même si ce n'est pas ma pièce préférée. J'aime toujours autant sa verve et sa capacité à tourner en ridicule les personnages qui se croient pourtant au dessus de la masse.
Cependant, j'enlève une étoile pour la fin que j'ai toujours trouvée capillotractée.
Et un dernier conseil : N'hésitez pas à vous jeter sur le film avec Louis de Funès car tous les acteurs sont excellents, absolument tous, du 1er au dernier. Un vrai régal.
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Le hasard m'a mis entre les mains L'Avare, que je n'ai pas étudié en classe, et que j'avais lu distraitement à l'adolescence.
Tant de termes, tant d'extraits sont passés dans le langage commun qu'il est difficile d'aborder L'Avare sans un solide a priori.
Ma cassette, la peste soit soit de l'avarice et des avaricieux, un harpagon...

Cet affreux bonhomme, avare jusqu'au trognon, égoïste, mesquin, teigneux, qui veut s'offrir une jeune épouse pour ses vieux jours et se retrouve de fait en concurrence avec son fils, qui veut marier ce même fils à une vieille veuve riche et sa fille à un barbon très argenté, est tellement obnubilé par l'argent qu'il prend des décisions absurdes et se met dans des situations impossibles.
Il n'a jamais peur d'aller trop loin pour gratter trois sous, ne pas en débourser deux, et en rafler encore quatre.

Ca pourrait être tragique, le tableau n'est en effet pas brillant.
Mais pas du tout !
Les scènes se succèdent à un rythme enlevé, les quiproquos aussi, et comment ne pas savourer ce fabuleux monologue de l'acte IV scène 7 ? "Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent."

Comment, acte V scène 3, ne pas imaginer l'échange frénétique entre Harpagon et Valère, l'aimé de sa fille, autour du vol de la Cassette dont l'avare croit le jeune homme coupable et qui offre cette succession de :
" Brûlé pour ma cassette !"
"Ma cassette trop honnête !"
"Les beaux yeux de ma cassette !"

Et ce ne sont que deux tout petits exemples. La langue de Molière reste si vivante, si pleine d'énergie, les situations rocambolesques se multipliant à l'envi, que c'en est un plaisir toujours renouvelé.

On imagine le jeu de scène, la façon dont Molière met les rieurs de son côté, toujours, même quand il menace le public de le faire pendre !

Trois siècles et demi plus tard, cette pièce prend une curieuse résonnance dans notre monde si préoccupé d'argent, tournant dans un système ne reposant que sur cette valeur...

Bien sûr, c'est afin de préserver son magot, mais comment ne pas être frappé de ce que dit Harpagon, acte II scène 5 :
"Que diable ! toujours de l'argent ! Il semble qu'ils n'aient autre chose à dire : "De l'argent, de l'argent, de l'argent !" Ah ! Ils n'ont que ce mot à la bouche : "De l'argent." Toujours parler d'argent. Voilà leur épée de chevet, de l'argent."
Politique, médias, santé, logement, vie quotidienne, etc, jusqu'à l'air qu'on respire. De l'argent, de l'argent, de l'argent !
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Que celui qui n'a jamais entendu parler d'Harpagon soit conjuré...!
Pièce de théâtre comique, drôle, voire burlesque! le caractère d'Harpagon est l'archétype même de l'avarice. Il ne pense qu'argent et rien n'est plus important que son argent. Il renonce à l'amour pour celui-ci, et même en quelque sorte à ses enfants, Cléante et Elise.
Vous ne pouvez-pas passer à côté de ce chef d'oeuvre! le rire est garanti.
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S'il n'est plus en nos contrées de mariages forcés, si les amours d'aujourd'hui se disent avec plus de rudesse qu'au temps des obligeantes assurances que d'aucuns avaient la bonté de donner de leur foi, si valets et laquets se sont libérés de leurs chaînes, si tout n'est plus systématiquement bien qui finit bien, la comédie de Molière reste, envers et contre tout, d'une actualité poignante : avares, radins, râpes, grippe-sous et fesse-matthieu se dépêchent de planquer leur fric en Suisse (merci encore) et de taper la faux à la cave, comme on le fait à Echarlens, pour ne pas perdre le son. L'amour de l'argent, qui rend Harpagon si ridicule et si méprisable, n'a pas fini de faire des ravages, dont souvent on ne se rend pas compte, comme Harpagon ne se rend pas compte qu'en ne tenant qu'à sa cassette, il condamne au malheur ses enfants et la demoiselle qu'il croit aimer. Près de ses sous, loin de ses amis. Harpagon finalement est la victime de son argent : il le croit son meilleur compagnon, or (!) il est celui qui le condamne à la solitude.
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Molière nous enchante avec ses comédies de moeurs et c'est encore le cas avec l'Avare sous les traits d'Harpagon dont La fameuse cassette remplie d'or est enterrée dans le jardin. C'est cette cassette qui est l'âme, le coeur même de l'avare et cette idée est géniale pour construire l'intrigue de la pièce. Cette comédie en prose, dont l'édition originale n'est pas toute jeune (1669) est riche en effets désopilants qui nous font éclater de rire.
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Alors oui en ce moment je suis dur avec les livres que je lis...
Mais a chaque fois c'est pas ouf à mon sens ma mère m'avait dit que ça allait me plaire L'Avare de Molière...
Bof sans plus...
Je lirais bien La maladie imaginaire espérons que je préfère...
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malheurusement,une piece tres actuel
quels sont nos propres cassettes qui nous empechent de voir la beaute du monde?
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