L'Avare

Je l'ai vue , le l'ai lue et je l'ai jouée. Un vrai classique de Molière, on y retrouve tous les ingrédients, l'argent, l'amour, les secrets, l'humour... Un vrai plaisir à chaque fois.

L'une des pièces les plus mythiques de Molière. Je l'ai étudiée en quatrième et j'ai tout simplement adoré. On adore détesté Harpagon, c'est jouissif.

Cette célèbre comédie de moeurs et de caractère, jouée pour la première fois le 9 septembre 1668, fut un échec pour Molière. La forme en prose pour une pièce en cinq actes put alors sembler une inconvenance pour l'aristocratie de l'époque qui goûtait aux oeuvres de Jean-Baptiste Poquelin.
On y retrouve pourtant tout ce qui fait le sel de son oeuvre : peinture de moeurs d'une famille bourgeoise parisienne et d'un caractère excessif, celui de l'avare Harpagon, exagérations, rebondissements et quiproquos assurant à la pièce un rythme soutenu.
La postérité a donc rendu justice à Molière et à Harpagon qui, même si son abominable avarice irrite, ne manque pas de faire rire, tant son excès touche au ridicule.

Ecrite en un mois sur le même thème qu'une comédie de Plaute, l'Avare montre les ravages de l'avarice personnifiée par Harpagon. Celui-ci, d'une avarice foncière, en perd toute dignité. C'est une comédie sur un thème amer car l'autorité d'Harpagon sur sa famille est légitime, même quand il fait le malheur des siens. Harpagon est doté par Molière d'une passion fort contradictoire pour une jeune fille sans argent, ce qui permet de mieux souligner son comportement. Par le recours à des traits de bouffonnerie forcée et un dénouement romanesque invraisemblable Molière réussit à faire d'une histoire tragique une redoutable comédie qui n'a rien perdu de sa férocité dans notre monde moderne si centré sur l'argent.

L'avare est peut-être la pièce la plus connue et la plus étudiée de Molière de nos jours. Elle est considérée comme l'une des plus grandes comédies de l'auteur. Elle figure au répertoire de la Comédie-Française et de nombreux comédiens se sont essayés au rôle d'Harpagon. Pourtant elle n'a pas eu le succès escompté à l'époque de Molière et elle n'a été que peu jouée de son vivant.

Au-delà de la farce, de son côté burlesque et de la situation alambiquée qui se résout d'un coup de baguette magique révélant ainsi un final non moins alambiqué, Molière s'attaque au vice de l'avarice poussé à son paroxysme. le sujet pourrait s'apparenter à une tragédie : Harpagon fait subir à ses deux enfants les conséquences de son égoïsme et de son avarice. Il veut les marier contre leur gré tout en épousant lui-même la jeune fille dont son fils est amoureux. Au fur et à mesure de l'avancée de la pièce le personnage devient de plus en plus odieux envers son entourage tout en apparaissant de plus en plus grotesque aux yeux du spectateur. Malgré le comique du texte et du jeu du personnage d'Harpagon, il suscite la réflexion sur la nature humaine.

Je suis une grande admiratrice du talent de Molière pour écrire des pièces qui savent faire rire tout en touchant juste et en dénonçant des comportements de son époque qui restent d'actualité. Pour cela , l'avare est une de mes pièces préférées du dramaturge. A chaque fois que je la lis, j'en apprécie toujours autant la lecture. Un classique à lire, à relire, à voir sur scène et à savourer tout simplement !

Très très bon ! Maintenant je ne peux m'empêcher de l'associer à l'adaptation cinématographique avec de Funès mais à la base c'est bien la pièce qui est une perle - une de plus de cet auteur ! L'avarice est très bien singée ! Et comme souvent le trait moqué contrarie de jeunes amoureux. Cette pièce ne fait pas exception, mais je ne me lasse pas du procédé, bien au contraire ! À lire !

Qu'il est chouette de relire des classiques, et d'y trouver plus de plaisir qu'au collège !
Je redécouvre peu à peu Molière, grâce à mes vieux classiques Larousse retrouvés dans la bibliothèque familiale, à l'odeur vanillée délicieuse !

Cet avare, Harpagon, en est touchant tellement il est égoïste et désagréable ! Rien ne compte pour lui que l'argent, au point qu'il préférerait perdre ses enfants que sa cassette ! Il ne paye pas ces gens de maison, ne s'occupe pas de nourrir les chevaux, tout ce qui compte pour lui est de gagner de l'argent et surtout de n'en point perdre !

Il est amoureux d'une jeune femme qui s'appelle Marianne, mais le seul problème c'est que son fils Cléante l'est également !... amoureux, Harpagon, tiens ?!...

Comme habituellement avec Molière, quiproquo, bons mots et résolution sont à l'affiche.

Bonjour,

C'est une pièce ahurissante. Elle montre les ravages causés par la concentration des pouvoirs entre les mains du "patriarche" selon la conception romaine antique du droit. Un patriarche contre l'avis duquel les enfants ne peuvent rien sans prendre de grands risques, voire subir la condamnation à mort. Souvenons-nous du procès que valut à Mirabeau ses frasques avec la fille d'un marquis.
Et si ce père est en plus le pire des avares ... Disposé avec son argent à s'acheter la jeune femme qui devait naturellement être la fiancée de son fils : horreur glauque des mariages arrangés entre un vieillard plein aux as et un tendron dont la famille ne peut que spéculer sur la fin proche du mari.
Et que dire de ces pratiques usurières honteuses, toujours licites en Grande-Bretagne et fort heureusement interdites en France.
Et le comble, ce vieillard qui sur simple présomption demande au tribunal qu'on condamne au supplice de la roue son maître d'hôtel qu'il soupçonne à tort de lui avoir dérobé les écus cachés dans le jardin ! le supplice de la roue, vous savez ce que c'est ? On vous attache sur un manège, on vous brise les bras et les jambes et "tourne manège" jusqu'à ce que mort s'en suive, un supplice effroyable. Ceux qui ont eu un membre cassé peuvent imaginer ...
Et Molière conduit son personnage au comble du ridicule dans ces scènes plus absurdes les unes que les autres, si absurdes qu'il devient possible d'en rire.
J'ajoute que la version filmée avec Louis de Funès est celle que j'ai préférée. le jeu grotesque de l'acteur -qui lui valut des critiques acerbes de la part des critiques patenté de Télérama, tel Aurélien Ferenczi, convient à merveille à cette pièce. Et personnellement, jamais je n'ai autant ri de ce qui pour moi était aussi tragique. Il faut avoir subi l'autoritarisme et l'avarice pour comprendre.

oui comme vous je pense j'ai lu et récitait Molière au collège mais quand j'ai relue cette pièce j'en est ressortit plus heureux de l'avoir relue car Molière fait partit comme ca pièce du classique littéraire français et cette pièce est aussi un chef d'oeuvre de la littérature française

Noël approche, cette fête ne serait rien sans un bon grinch. Cette année ce sera Harpagon, célèbre personnage avec des oursins dans les poches.
Dans son genre, je le trouve très drôle, il a radin à l'excès, son valet La Flèche lui donne souvent la réplique pour ce genre de dialogue. J'aime particulièrement les scènes basées sur un quiproquo comme quand le père demande au fils ce qu'il pense de Marianne alors que tous les deux souhaitent sa main.
En dehors du langage un peu vieillot, ça reste une très bonne pièce de théâtre et aller la voir en vraie à l'occasion.