AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Mike Allred (Illustrateur)Paul Pope (Illustrateur)
EAN : 9780785110590
128 pages
MARVEL - US (01/01/2003)
4/5   1 notes
Résumé :
The members of X-Statix must work together to banish a rival mutant group.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après X-Statix, tome 1 : Good OmensVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à X-Force: The Final Chapter (épisodes 121 à 129) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2002, écrits par Peter Milligan, dessinés et encrés par Mike Allred (épisodes 1 à 4) et par Paul Pope (épisode 5), avec une mise en couleurs réalisée par Laura Allred. Les 7 pages en fin d'épisode 1 (histoire Code X) ont été dessinées et encrées par Darwyn Cooke. Ces épisodes ont été réédités dans X-Statix: The Complete Collection Vol. 1 qui contient les épisodes 116 à 129 de X-Force, et 1 à 5 de X-Statix.

Dans sa chambre d'adolescent, Arnie Lundberg repense à l'équipe X-Force, quand elle était composée d'Orphan, Anarchist, U-Go Girl et des autres. Il s'était habitué à cette nouvelle équipe, même si le taux de mortalité pouvait être déstabilisant. Mais voilà, ses membres ont laissé mourir U-Go Girl, la meilleure d'entre eux, et ça c'est impardonnable. Il entretenait une relation un peu particulière avec Eddie Sawyer même s'ils ne s'étaient pas vraiment rencontrés. Elle avait été la première fille à lui parler gentiment. Il l'aimait. Il aime sa mère également, mais ce n'est pas le même genre d'amour. Sa mère lui a donné la vie, Eddie Sawyer lui a sauvé la vie. En ce même moment, X-Statix est en train de se battre contre des tanks et des hélicoptères, en évitant des missiles, tout en se cherchant des poux dans la tête. L'équipe se compose d'Orphan (Guy Smith), Anarchist (Tike Alicar), Dead Girl, Vivisector (Myles Alfred), Phat (Billy Bob Reilly) et Doop. de retour dans leur quartier général, ils prennent leur douche dans une pièce unique, sans cesser de s'asticoter. Guy Smith leur annonce qu'ils vont procéder au recrutement d'un nouveau membre, mais cette fois-ci avec des auditions réelles, pas simplement en se contentant de regarder des démos vidéo, pour éviter de reproduire le fiasco du recrutement de Spike (Darian Elliott). le même jour, Solomon Sullivan annonce la formation de l'équipe O-Force, dans une émission spéciale à la télé.

En bon agent, Solomon Sullivan présente cette nouvelle équipe comme une nouvelle sensation, encore plus sensationnelle que X-Force, quand bien même ils se sont rebaptisés X-Statix. Il introduit ainsi Overkill, Orchid, Otoman et Ozone les nouveaux candidats pour intégrer O-Force qui est déjà composée de Oink, Orbit, Ooze, Obituary Oracle, Ocelot, Orifice et Ocean, le pourcentage de satisfaction s'affichant en-dessous de chacun. Rassemblé dans leur salon, les membres de X-Statix sont tous en train de regarder le spectacle télévisé, en critiquant sévèrement ces gugusses, en sachant pertinemment que cette nouvelle équipe va leur manger des parts de marché et des contrats de parrainage. Leur manager Spike Freeman fait observer que X-Statix manque un peu de sex-appeal et que Venus Dee Milo serait une bonne candidate pour l'équipe. le lendemain, l'équipe assiste aux essais des candidats, Venus Dee Milo se tenant dans les gradins et essayant d'entamer la conversation avec Guy Smith, puis avec Tike Alicar. le premier candidat frappe un de ses opposants, le tuant. Spike Freeman estime que Corkscrew est un Code X. Doop accepte de s'en occuper.

En 14 épisodes (de 116 à 129), Peter Milligan & Mike Allred avaient atteint l'objectif fixé par Joe Quesada : raconter une histoire d'équipe de mutants qui sorte des sentiers battus. le scénariste avait créé une nouvelle équipe de toute pièce, avec uniquement de nouveaux personnages. Mike Allred montrait des superhéros d'apparence plutôt sympathique, avec une fausse naïveté tout public. La somme des deux mettait en lumière une équipe dédiée entièrement au spectacle, pour décrocher les meilleurs contrats de parrainage, sans lien avec l'idéal superhéroïque, entre téléréalité de superhéros et méthodes du monde du catch professionnel. le problème : l'utilisation irresponsable et incompétente de superpouvoirs a des conséquences plus fatales que des muscles froissés ou des fractures. Avec les quatre premiers épisodes, le lecteur retrouve bien l'apparence surannée des dessins de Mike Allred, mais atténuée par rapport à ses épisodes de X-Force. Les costumes des superhéros conservent cet aspect pop des années 1960, faisant penser à un mélange de Steve Ditko et de Jack Kirby, avec des couleurs parfois flashy, parfois plus adoucies. La majeure partie de ces mutants ont une apparence monstrueuse due à une difformité ou à une excroissance : la peau mauve d'Orphan toujours en train de suer, la peau cadavérique de Dead Girl et ses orbites vides, l'excès de tissu adipeux de Phat, la fourrure de Vivisector, et les membres d'O-Force ne sont pas mieux lotis, voire c'est pire pour certains.

Comme dans le tome précédent, le lecteur constate que Mike Allred ne s'économise pas pour autant. Il représente les décors avec un grande régularité, et un très bon niveau de détails : les posters dans la chambre d'Arnie Lundberg, le canapé, la table basse, le ventilateur et d'autres accessoires dans le salon de X-Statix, les gradins et les espaces de circulation dans le stade, le complexe hôtelier où se déroule la prise d'otages, les rues de la ville de banlieue tranquille où réside Arnie Lundberg, la chambre à coucher de Venus Dee Milo, la bibliothèque où écrit Myles Alfred, le diner ou déjeunent Dead Girl et Tyke Alicar, etc. S'il y prête attention, le lecteur constate que l'artiste s'amuse à intégrer quelques pièces de mobilier datant des années 1960 ou des 1970, ce qui contribue à cette impression surannée diffuse. La narration visuelle est toujours littéralement aussi haute en couleurs grâce à Laura Allred, en ce qui concerne les superhéros et leurs hauts faits, ce qui à nouveau évoque plus les années 1960. Les postures choisies par Allred pour les superhéros en action contiennent également une part de naïveté, sans l'agressivité instaurée dans les années 1990. Cela induit parfois un décalage entre une apparence de spectacle tout public et un massacre pur et simple, par exemple quand Corkscrew tue un autre candidat dans un affrontement test. Dans le même temps, le lecteur éprouve la sensation que le dessinateur prend moins ses aises que dans les épisodes de X-Force, qu'il s'astreint à être plus précis dans ses descriptions, plus proche d'une narration plus habituelle dans les comics.

En découvrant le dernier épisode, le lecteur se dit que Duncan Fegredo est revenu pour dessiner un épisode, le temps que Mike Allred s'avance pour les suivants. Il se rend compte que la tonalité des dessins n'est pas exactement la même : moins rugueux, un peu plus fluides, avec une horreur plus charnelle, des émotions plus à fleur de peau, que Fegredo. Paul Pope donne une vision plus cauchemardesque que celle d'Allred, qui n'est pas atténuée par la rondeur et l'entrain. À la fin de l'épisode 1, le lecteur découvre le sens de Code X, l'épreuve correspondante et la manière dont s'en tire Corkscrew. Darwyn Cooke utilise des traits plus gras que d'habitude donnant une impression de plus grande spontanéité, et en même temps en phase avec ce passage dans les bois, filmé en caméra par Doop. le cadrage resserré donne vite une sensation oppressante, faisant monter l'inquiétude du lecteur quant à l'enjeu réel de ce séjour dans les bois et la fin le ramène à la réalité de la série. Comme dans les tomes précédents, ladite série porte les marqueurs d'une série de superhéros : individus avec des superpouvoirs, en costume moulant. En termes d'ennemi, il y en a majoritairement un seul : Arnie Lundberg, un mutant certes, mais avant tout un fan enamouré de U-Go Girl. de la même manière que les épisodes de X-Force d'Allred & Milligan étaient un commentaire sur les célébrités, devant leur renommé à leur capacité à se rendre célèbre, ces épisodes s'inscrivent dans la même veine.

Dans un premier temps, l'écriture de Peter Milligan se plie au même objectif que les dessins d'Allred : revenir à une narration plus classique. Il est probable que ce fut une exigence exprimée par le responsable éditorial (un paradoxe de demander à ces 2 créateurs de revenir à quelque chose de plus classique dans la forme, alors qu'on leur avait demandé de se montrer plus originaux), mais il est aussi possible qu'ils aient souhaité être plus abordables. Cela n'enlève rien au fait que la thématique reste bien celle de la célébrité en tant que métier. le scénariste sait se renouveler avec le thème du fan, mais aussi avec celui de l'individu sacrifiant sa personnalité, ses valeurs, ses émotions, aux scripts et aux résultats des sondages pour devenir un meilleur produit pour générer une meilleure audience, de la pression incessante de la mise sur le marché d'autres produits équivalents (l'équipe O-Force), de la réalité de l'absence d'esprit d'équipe (chacun cherchant à se faire un max de thunes, avant toute autre considération), des clauses contractuelles interdisant de faire telle ou telle chose (ici le recrutement de Venus Dee Milo), et parfois du retour de bâton d'actions irresponsables.

Ce premier tome de la série X-Statix, mais en fait le troisième de cette équipe mutante par Allred & Miligan, poursuit l'immersion dans cette équipe recherchant les profits découlant de la célébrité, dans une forme de téléréalité sans honte et décomplexée, avec une narration visuelle chaleureuse, même dans les moments les plus atroces. de temps à autre, le lecteur éprouve la sensation que les auteurs font un effort conscient de revenir à une narration plus habituelle, pour ne pas trop effaroucher les lecteurs potentiels, mais sans pour autant mettre de l'eau dans leur vin.
Commenter  J’apprécie          60


Video de Peter Milligan (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Milligan
Dans cet épisode 0, Aurélien et Emile présentent le podcast et dévoilent leurs titres préférés de 2023 avec d'un côté les rééditions, de l'autre les nouveautés. NB : Suite à un léger problème technique, le son d'Emile n'est pas aussi bon que prévu mais tout devrait être résolu pour les prochains enregistrements :)
Top rééditions Aurélien :
Silver Surfer (Marvel Omnibus) de Dan Slott et Mike Allred Silver Surfer Parabole (Marvel Must-have) de Stan Lee et Moebius Collection anniversaire Avengers (Marvel Hors collection)
Top rééditions Emile :
Miracleman (Marvel Omnibus) du Scénariste Originel, Garry Leach et Alan Davis Génération X : L'intégrale 1994-1995 (Marvel Classic) de Scott Lobdell et Chris Bachalo X-Statix (Marvel Omnibus) de Peter Milligan et Mike Allred
Top nouveautés Aurélien :
Punisher (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta Les Eternels + A.X.E Judgement Day (100% Marvel) de Kieron Gillen et... beaucoup de monde ! Made in Korea (Panini Graphic)
Top nouveautés Emile :
King Conan Colossal de Timothy Truman et Tomas Giorello Fantastic Four : Les Nouveaux Fantastiques (Marvel Epic Collection) de Walt Simonson, Tom DeFalco, Arthur Adams & Paul Ryan Fantastic Four (100% Marvel) de Dan Slott et... beaucoup de monde !
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
+ Lire la suite
autres livres classés : télé réalitéVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
610 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}