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sur 648 notes
— le rêve parisien de Miller se transforme en cauchemar tant son vagabondage est tâché de souillures, sous un ciel couleur pourpre. Ses obsessions sexuelles deviennent le terreau d'une peinture en décomposition de la ville, qu'il recouvre d'un voile répugnant aux teintes sombres. Les entrailles parisiennes l'avalent tels des sables mouvants, et il tâche de s'en extirper "comme un archange aux ailes trempées de boue et de sang". Son jugement de l'Amérique puritaine passe par la célébration de la luxure, dans un déferlement rhapsodique d'images obscènes et surréalistes ; Miller donne un coup de pied provocateur à une standardisation du monde.
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Ce roman, publié en 1934, est largement autobiographique. Henry Miller y raconte la vie d'un écrivain américain à Paris nommé Henry Miller.
A travers ce récit Miller nous montre une vision négative de l'humanité entre autres.
Ses expériences sexuelles sont fréquentes, à la limite de l'obsession. Les descriptions de ses rapports avec des prostituées sont faites d'une manière crue, on pourrait presque y voir un érotisme malsain. Il est alors facile de comprendre pourquoi le livre a été censuré aux Etats-Unis.
Le rapport de Miller avec le travail est tendu. Il ne travaille quasiment pas, il préfère vivoter, taper ses compagnons. Lorsqu'il travaille il songe aussitôt à le quitter. Dans la réalisation des missions , il y a comme un « jemenfoutisme ».
Miller ne pense qu'à mener la grande vie avec le peu de moyens qu'il a: femmes, alcool, gueuletons. 
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"Livre royal, livre atroce, exactement le genre de livre que j'aime le plus..." (Blaise Cendrars)
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Je l'avais commencé durant mon voyage à New York, lisant au moins un chapitre par jour ; la situation était assez drôle quand j'y pense : un Français en vacances à New York qui lisait un Américain émigré à Paris – un New-Yorkais qui plus est !… La lecture du livre a été très rapide, j'en ressors surpris, agréablement, et satisfait. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais il excellent : le style est léger comme il faut, simple – pas simpliste –, avec une même variété de vocabulaire qu'on pouvait trouver chez Burroughs – mais en beaucoup moins élaborée, plus retenue. Sur le fond, le récit est décousu, c'est une suite de scènes – d'aventures et de mésaventures – où les personnages changent, reviennent de temps à autres – Carl et Fillmore principalement, avec le fantôme de Mona en filigrane –, un théâtre parisien où se succèdent des étrangers voués à la débauche – à l'alcool, au sexe – et des grues, c'est-à-dire les Françaises, dissolues, réduites à leur con. Il y a un caractère misogyne qui gêne au début, mais dès lors qu'on comprend au fil des pages que le personnage est d'une époque passée, que d'ailleurs ni les hommes ni les femmes ne valent vraiment quelque chose dans cette histoire (« Je suis inhumain ! » crie Miller), que ce sont tous de francs lubriques, dont la baise est un acte aussi banal qu'un café ou une cigarette, cela rentre et ne dérange plus foncièrement. Tropique du Cancer, c'est le monde des dépravés sublimes vraiment pathétiques. le narrateur est le seul à rester immuable, constant : il commente, il raconte et il vit. Quoique l'acte charnel soit au coeur des scénettes, l'érotisme est assez chaste – peut-être est-ce aussi l'effet de l'avoir lu après Le Festin nu – : nul détail graveleux, un tant soit peu voyeuriste – pas de quoi choquer franchement, à mon avis. Il y a de ces passages magnifiques, d'une poésie inouïe – je pense principalement au chapitre XIII qui est un régal en la matière –, où nous coulons dans la pensée du narrateur qui cogite, cogite, s'en va loin parfois, mais ses expressions et ses images foisonnent, et tout est beau ; une forme de stream of consciousness – et l'on sait tout le poétique que cette écriture de la conscience peut revêtir. de la prose poétique, mais propre au roman, qu'on ne peut trouver que dans cette forme d'art littéraire, qui perdrait son essence à l'état de poème en prose – qui est un poème à la forme prosaïque – : il s'agit là de prose et simplement de prose, d'une prose mélodieuse, riche en figures de style, en images jaillissant comme des geysers, qui régalent le lecteur d'une eau chaude, parfois brûlante, mais à la couleur et à la saveur insondables. de la pure poésie !… Difficile de dire si Tropique du Cancer est un roman : il n'a pas d'intrigue. Ce qui est sûr, c'est que c'est une prose – et quelle prose !
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Suite à un article lu sur Marylin MONROE et Henry MILLER, je me suis senti obligé de découvrir Tropique du Cancer.
La lecture de ce livre ne m'a apporté aucun plaisir, et j'avoue avoir sauté beaucoup de pages. Je ne trouve aucun intérêt à suivre les années parisiennes d'un parasite qui n'aspire qu'à faire partie d'une élite artistique parisienne et ne fréquente des gens que par intérêt. Il fait penser à ces fils de riches qui parlent de leur jeunesse difficile alors qu'il leur suffisait de taper une relation pour manger et boire à volonté.
Le personnage me semble profondément antipathique et superficiel. A part écrire son "livre" il ne fait rien, n'apporte rien aux autres, ne pensant qu'à s'assurer une existence facile sans travailler ni se mêler au peuple, critiquant les autres sans élévation intellectuelle ni réflexion profonde.
Le style agressif, syncopé, saccadé fait plus penser aux délires et aux galimatias des toxicos. C'est fatiguant, d'une provocation maintenant dépassée, et il n'y a pas de surprise.
c'est du sous Céline, sans finesse.
En y repensant, pauvre Marilyn MONROE ..
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Tropique du Cancer est un livre que je souhaitais lire depuis longtemps, recommandé par quelques amis et estimé comme un grand classique. Sans pouvoir dire que j'ai été complétement emballée par l'histoire, on ne peut nier la plume très particulière (pas si simple à lire par ailleurs), avec certains passages qui s'apparentent presque à de la poésie. Quelques images ou scènes décrites sont très marquantes de subtilité, avec un côté psychédélique et loufoque assez grisant. Une image de la femme qui reste globalement très dégradante, mais nous sommes en 1934 que voulez-vous...
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Miller Henri
Tropique du cancer
Pas vraiment apprécié
Je n'aime pas ce genre de livre et ayant lu les deux autres Nexus et Plexus, celui-ci est encore moins agréable à lire, pour ma part en tout cas.
Il livre ses années vécues en France, Montparnasse, des discussions, des beuveries, des misères, la faim etc… la solitude fatalement et le découragement. Il semblerait que c'est assez autobiographique, je ne sais.
Personnellement je n'ai guère aimé ce parcours et surtout son écriture ne me plait pas, les mots sont vulgaires, crus et parfois assez obscènes, quand on a lu ce livre on se retrouve déprimé.
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Le génie de Miller est ici à son zénith !
Avec "Jours tranquilles à Clichy", c'est le sommet de son art.
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Je l'a lu il y a longtemps et m'en reste le souvenir d'une lecture prenante bien loin de ce que l'on pouvait en dire. Un grand écrivain évidemment facile d'accès et trépidant
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Ecrivain génial. du style. Des moments de vie quelque fois pépités (rendus pépites par l'homme-écrivain Henry).
Quelques longueurs toutefois, d'où pas 5 étoiles.
Mais mais mais... Merci, Henry.
Et bravo à Henri, i, Fluchère, pour la traduction.
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