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3,97

sur 1043 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Présenté par beaucoup comme l'un des écrivains britanniques contemporains les plus doués, Ian McEwan m'était jusqu'alors inconnu et, s'il serait d'une sévérité exagérée de dire qu'il eut mieux faire de rester inconnu de moi, la lecture d'"Expiation" ne fut pas aussi plaisante que je l'espérait. Mon sentiment est mitigé ; il y a du bon, du très bon, même ; mais certains aspects m'ont moins plu.
Parmi les bons côtés, figure le style de Ian McEwan. J'ai lu une traduction, mais, il n'empêche, ce style est un grand style, un style simple et beau en même temps, d'une grande noblesse et d'une grande simplicité. Il y a aussi l'histoire, qui, en elle-même, est tout à fait intéressante.
Mon problème est d'ailleurs moins lié aux défauts de ce livre, qu'à ma propre incapacité à le lire avec plaisir ; ce livre n'était pas pour moi, c'est un très bon livre, mais il n'était pas destiné à des personnes comme moi.
Lire "Expiation", c'est se plonger dans une autre époque, dans un autre pays, et je ne suis pas certain que j'étais tout à fait prêt à vivre cette expérience immersive.
Un autre point qui m'a posé un problème, est la psychologie des personnages, fort travaillée, mais à laquelle je fus insensible ; je n'ai pas eu l'impression que Cecilia ou Robbie étaient vivants, j'ai plutôt eu l'impression qu'il n'était que de l'encre sur du papier, mais sans doute n'est-ce que personnel.
"Expiation" est donc un très bon roman que je n'ai su aimer, et dont je garderai un souvenir partagé, en demi-teinte.
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Malgré un titre peu tentant, ceci est un magnifique roman.
Le début est lent, à l'image du rythme de cette journée caniculaire où tout se noue pour les trois héros: Cécilia et Robbie, et surtout la petite soeur Briony. Cécilia, fille aînée d'une famille de la bourgeoisie anglaise, vient de finir ses études et retrouve la maison familiale, sans projet précis pour l'avenir. Briony, sa petite soeur, rêve d'être écrivain. Elle erre dans la grande maison et nul ne prête attention à elle. Robbie, fils de la femme de ménage, ami et protégé de la famille, en vacances lui-aussi, fait de brillantes études financées par le père de Cécilia. Entre ces trois personnages se joue une tragédie qui va marquer définitivement leurs trois vies.
L'écriture est belle, poétique et les émotions sont extrêmement bien rendues. On comprend parfaitement l'enchaînement tragique naissant d'un épouvantable malentendu chez une petite fille affreusement délaissée.
C'est un grand roman, très maitrisé, qu'on n'oublie pas.
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Expiation
Ian McEwan

1935 dans une Angleterre caniculaire, la jeune Briony tue le temps en écrivant.
Du haut de ses 13 ans elle conçoit une pièce de théâtre pour l'arrivée de son grand frère tout droit sortie de sa fertile imagination.
Sa cousine Lola et ses petits cousins seront présents aussi.
Tout comme sa grande soeur Cécilia et Robbie le « presque frère », le fils de la gouvernante.
La journée se déroule dans l'insolence due à la chaleur.
Mais au moment où Briony surprend Cécilia et Robbie son imagination ne va plus s'arrêter et fermer sur les tourtereaux un piège féroce.
Sur un terrible mensonge.
Des années plus tard nous retrouvons Robbie à la guerre, ne tenant le coup que pour Cécilia.
Puis Briony réapparaît dans le paysage...

Ce roman est intéressant.
D'abord dans sa construction en 4 parties :
La première où tout se joue en une journée.
Partie à laquelle on aurait pu donner le titre suivant « La curiosité est un vilain défaut ».
La description de l'ambiance et de la chaleur est très bien faite.
La seconde 5 ans plus tard est accès sur Robbie avec des scènes de guerre très visuelles.
Un peu moins intéressante à mon goût.
La troisième avec le retour de Briony dans l'entourage de Cécilia et Robbie.
Tout en pudeur et rédemption.
Et la dernière avec une Briony de 77 ans qui fait un rapide retour sur sa vie.
Le fond de ce roman est assez incroyable car l'auteur nous embarque dans un questionnement d'auteur :
La fin espérée vaut-elle mieux que la vraie fin ?
Jusqu'où la vérité et les mensonges doivent s'arrêter ?
Peut-on expier ses erreurs en demandant pardon ?
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Je continue ma découverte de Ian McEwan avec LE roman-phare, semble-t-il, de sa bibliographie, “Expiation”. Angleterre, un jour de canicule de 1935, Briony, 13 ans, prépare l'écriture de sa pièce de théâtre. Les cousins vont débarquer, il faudra distribuer les rôles. Toute la maison est en effervescence. Sa soeur aînée, Cécilia, meurt d'ennui dans sa chambre et ne rêve que de s'évader pour enfin vivre sa vie. Briony, une enfant à l'imagination fertile, voulant plaire aux adultes, va causer un drame quand elle surprendra Cécilia avec Robbie Turner, le fils de la femme de ménage. Sa réaction face aux désirs des adultes va briser plusieurs vies, et faire éclater la famille.

Le roman est découpé en trois parties : les événements de ce fameux jour de 1935, Robbie à la guerre cinq ans plus tard, puis Briony, à 18 ans, voulant expier sa faute …

Comme l'indique son titre, c'est un roman sur la culpabilité, les remords et les regrets, mais aussi sur les apparences. Briony, qui n'a rien compris à ce qu'elle a vu ou cru voir, réduit en miettes la vie de Robbie et celle de sa soeur, et passera sa vie à expier son crime, à demander pardon. Elle deviendra écrivain, et la fin du roman, surprenante, porte celui-ci à un tout autre niveau : le lecteur a-t-il été manipulé ? C'est aussi une réflexion sur le pouvoir de la fiction, et la position de l'auteur, tel un Dieu, manipulant ses personnages à sa guise …

Si j'ai beaucoup aimé cette lecture, j'y ai tout de même trouvé quelques longueurs, notamment dans la seconde partie, au front, où McEwan semble un peu trop s'éloigner de son intrigue de base …

La psychologie des personnage est très fouillée, l'écriture superbe, et c'est un roman qui prend son temps, une lecture exigeante. Une belle découverte, mais qui ne m'a pas renversée … j'ai tout autant apprécié ma lecture de “L'intérêt de l'enfant”, du même auteur, que j'ai trouvé plus facile à lire.
Lien : https://histoiresdenlire.be/..
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La plume de McEwan est dense et envoutante, il nous tient sur 500 pages avec trois fois rien et ça relève presque de la magie, quel auteur !
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Lu en version anglaise. J aime l écriture de Ian McEwan. Il dépeint précisément les emotions des personnages, ici Brionie, sa soeur Cecilia et son amoureux Robbie. Le roman est irregulier, très lent au debut et lorsqu'il decrit les bombardements pendant la guerre, puis rythme lorsque Brionie adulte devient infirmière et commence à écrire des romans. Les sentiments de Cecilia et Robbie vis-a-vis de Brionie qui a fait basculer leurs vies sont très puissants. Je recommande vivement l auteur mais pas forcément de commencer par ce livre.
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Déjà un classique de la littérature britannique contemporaine, Expiation -Atonement en V.O.- a déjà connu les honneurs d'une adaptation cinématographique, avec Keira Knightley et James McAvoy en tête d'affiche, excusez du peu.

Mais ici, c'est le livre qui nous intéresse.
Réflexion sur le pouvoir de l'écrivain et de l'imagination -enfin ça, c'est ce que dit la quatrième de couverture- et histoire d'amour entre deux amants séparés par L Histoire, Expiation est séparé en trois parties et un épilogue.

La première partie, dans les années 30, est la plus longue du livre. Se déroulant sur une journée, chaque chapitre adopte le point de vue d'un personnage différent. C'est assez bien fait, il y a un certain humour très britannique au début, mais le tout traîne assez vite en longueur, en particulier vers la fin.

Vient ensuite la deuxième partie, qui se déroule en France durant le retrait des troupes britanniques au début de la Seconde Guerre, mais cette fois-ci, nous ne suivons qu'un seul personnage. C'est la partie la plus courte du livre, et celle qui accuse le plus de clichés. Descriptions morbides, désespoir des personnages....On à déjà vu et lu ça des millions de fois. Néanmoins, ça fait toujours son effet, et si on baille à quelques moments, cette partie se lit assez bien.

La troisième et dernière partie est elle aussi concentrée sur un seul des personnages présentés au début du livre. Située à Londres, toujours durant la guerre, cette partie, presque documentaire, nous emmène dans le quotidien d'une infirmière. C'est assez intéressant, jusqu'à ce que McEwan se souvienne qu'il a une histoire à terminer, et qu'il décide de le faire à la va-vite...Après la montée en puissance de la première partie, les promesses faites par la deuxième et le début de la troisième, la conclusion de l'intrigue paraît trop rapide, trop facile. Mais honnêtement, elle aurait pu être pire.

Vient ensuite l'épilogue, un peu trop forcé et donc inutile. L'auteur aurait mieux fait de nous laisser dans le doute du destin de ses personnages plutôt que de nous offrir ce pseudo happy-ending.

Alors, cette Expiation ?
Elle se lit bien, le style de Ian McEwan accuse quelques lourdeurs ça et là, mais le tout est correct. L'histoire à un sous-texte intéressant mais qui est effacé au profit de l'action. Pour moi, c'est un défaut, d'autant plus que le livre paraît quand même bien calibré pour le cinéma. Autre boulet que se traîne le livre, à mes yeux le plus important, c'est l'abandon de la multiplicité des points de vue après la première partie. McEwan prend son temps pour nous présenter une galerie de personnages bien écrits, mais ils disparaissent quasiment tous dès la deuxième partie du livre, donnant l'impression que l'auteur à soudainement changé d'avis sur ce qu'il voulait écrire et est parti sur autre chose. Dommage !


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Expiation
6/10
Une bonne lecture

(Contient une partie spoiler marquée : /!\ )

J'ai découvert cette histoire grâce au film ("Atonement" ou "Reviens moi" en français). Je connaissais déjà l'histoire, que j'avais adoré et j'ai voulu la re-découvrir à travers le livre qui a inspiré le film.

J'ai été contente de voir que le film avait été très bien adapté, l'histoire reste très fidèle au roman et certaines fois, on y retrouve les même dialogues.

Ce livre m'a permis de découvrir les pensés de certains personnages, surtout pour les scènes qu'interprétait Briony, ainsi que celles depuis d'autres points de vues.

Cependant, ce livre contient énormément de longueur comparé au film, l'auteur nous décrit énormément de détails que j'ai trouvé parfois sans intérêts pour l'intrigue. Un détail que j'ai relevé dans la troisième partie du roman pourrait expliquer le choix de ces longueurs :

/!\ Rappel Spoiler /!\ : En effect, dans lettre de refus que reçoit Briony lorsqu'elle décide de publier son roman, qui est en réalité l'histoire que l'on lit, l'expéditeur nous parle de son style d'écriture et la complimente pour cette qualité qu'elle a d'allonger son histoire de détails pour préserver un certain suspens. /!\


Voilà, plus de spoil ! :)

Enfin, j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur que j'ai trouvé très poétique. Je ne me lasserais pas de cette histoire et la conseille vivement !

Sur-ce, merci de m'avoir lue et bonne lecture !
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J'avoue, je me suis ennuyée. le personnage principal ne m'a pas semblé sympathique du tout, jeune fille encore enfant ou pas. C'est long, et ça ne devient intéressant que lors de la déroute de Dunkerque.. pour retomber dès que Briony réapparaît. de jolies choses néanmoins mais, à mon sens, beaucoup de bruit pour rien et c'est bien dommage.
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La première partie en Août 1935.
La canicule jouera un rôle particulier sur l'atmosphère l'ambiance pesante, tendu qui se dégage entre les différents personnages. Une réunion familiale dans une famille de la bonne société anglaise, l'éveil de l'amour entre jeunes gens de classes sociales différentes, mais ce n'est que la mise en place du drame.
Les scènes torrides, l'amour passionnel entre Cécilia et Robbie. Elles seront très mal interprétée par Briony. Elle s'emballe, elle pense à sa soeur en danger, voudra la protéger. Et croyant bien faire, elle provoque un drame par des révélations dont elle ne pourra maitriser les conséquences. (P66)
Robbie Turner, le fils de la femme de ménage a grandi avec Leon et Cecilia. ils se connaissent depuis l'âge de 7 ans. Il est le fils unique d'une femme de ménage et d'un père inconnu. Ses études supérieur sont prises en charge par M Tallis.
Il souhaiterait faire médecine. J'aime beaucoup ces phrases dites par Robbie :
"J'aime l'Angleterre sous la canicule (il fait une chaleur étouffante) . C'est un tout autre pays. Toutes les règles sont changées"Le monde bascule, la fin d'une époque va être marqué par la seconde guerre mondiale et le rapport entre les classes sociales va changer.
Donc, Ian Mc Ewan en peut de mot arrive à dire beaucoup de choses, sur l'ambiance d'une époque, et puis ce n'est pas anodin si cette journée est particulièrement chaude et étouffante.
Ce mensonge (c'en est un et elle en est consciente) va détruire plusieurs vies, à commencer par la sienne, car elle ne se pardonnera jamais les conséquences terribles de ce témoignage trop vite prononcé.
La première partie marque la fin de l'enfance pour Briony (p104) "c'était à l'enfance qu'elle s'en prenait n'en ayant plus besoin", "Briony se débarassa de son ancien moi".
La deuxième partie du roman se déroule cinq ans plus tard. Robbie, désormais soldat.
La troisième partie nous ramène en Angleterre, auprès de Briony, désormais élève infirmière. Elle culpabilise, elle ne sait trop comment se racheter, auprès de sa soeur qui la méprise. C'est dans cette troisième partie que Briony se lance dans l'écriture.
Je me demande surtout après avoir refermé le livre si dans cette histoire si vrais et passionnelle, si il n'y pas un peu de l'auteur Mc Ewan dans ce très beau roman.
J'aime beaucoup l'écriture d'Ian McEwan car elle est simple direct, de très bonnes descriptions, une écriture très visuel.
La psychologie des personnages est bien présente. Il sait bien parlé de l'âme humaine. Mais je trouve que dans ce livre c'est la première partie la plus intéressante, très captivante . J'ai surtout aimé ce livre pour le ressenti des personnages. Pour moi c'est un vrais roman qui nous transporte dans un univers autre que le notre. Il nous ouvre à la littérature anglo-saxonne, et nous donne aussi envie de lire d'autres livres de lui.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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