Une collection qui s'étoffe avec des propositions de qualité et des noms d'auteur(e)s reconnu(e)s, porteur(euse)s d'une belle expérience en littérature jeunesse "plaisir", suffisamment pour pousser les jeunes lecteurs à se jeter sur les titres sans hésitations, pour les suivre ici tout en s'immergeant dans le monde compliqué des apprentissages DYS.
Troisième roman jeunesse découvert de cette collection ADODYS: " Dys-moi Papi".
Ce titre complètera les aventures et les vues sur les difficultés DYS en proposant à de jeunes lecteurs une projection sur l'adolescence d'une élève DYS.
En effet, Léa est en 3ème au collège et contrairement aux personnages de " Une rentrée DYS sur dix" de
Yaël Hassan et de " Ma vraie nature" de Fanny Vandeeersch, elle arrive au bout de cette étape, avec des épreuves à valider pour pouvoir penser à l'autre aventure ado: le lycée.
L'auteure
Claire Mazard traite son parcours scolaire avec une écriture accessible et fluide, pour des lecteurs-cibles plus jeunes, sur les ajustements nécéssaires de Léa en terme d'aides post-scolaires pour pouvoir suivre au même rythme que ses camarades.
Léa se retournera sur son parcours, nous constaterons nous, par logique l'efficacité du procédé avec une héroïne DYS qui nous parlera de la 3ème dans un cursus classique. Être DYS n'est pas un critère intellectuel, Léa n'est pas en difficulté avec le savoir mais plutôt avec son apprentissage.
Et si
Claire Mazard "peignera" bien soigneusement son récit pour en démêler ainsi les grandes difficultés d'écriture et de lecture pour l'accès parallèle des lecteurs DYS, dans le récit, son héroïne se trouvera bloquer en rencontrant le niveau métaphorique et la construction plus originale des poésies.
Flûte!
Inévitablement, la jeune Léa s'interrogera sur l'examen finale du Brevet des collèges.
Claire Mazard tracera un sillon parallèle, celui de l'histoire familiale, permettant ainsi de reléguer ou replacer l'école au 1er ou dernier plan.
Léa s'inquiétera pour son grand-père maternelle qui peinera à faire le deuil de sa grand-mère maternelle.
Avec lui, c'est un univers artistique et le commerce artisanal des faïences peintes à la main que nous découvrirons peut-être.
Quel est la région française de ce art typique?
Vous avez cherché, jeunes lecteurs?
( Il n'y aura pas petites occasions inutiles pour interroger les bases Wiki ou le web pour en savoir plus et voir à quoi cela ressemble)
Papi
Bruno n'aura plus le goût à peindre, même si son talent est très sollicité par les commerçants et par extension les touristes en recherche d'art local typique plein de charme.
Comment remettre le pied de Papi
Bruno "à l'étrier" et lui redonner le goût de repeindre son petit monde?
La mamie était un vrai soutien, on le comprendra, surtout pour gérer au quotidien le fameux secret du grand-père...
Tout est bien amené, avec empathie et douceur d'écriture.
Nous renverrons inévitablement à un de nos romans classiques coups de coeur "
le secret de Grand-Père" de
Michaël Morpurgo (Gallimard jeunesse). Est-il accessible aux lecteurs DYS celui-là?
Il ne faudrait pas par la suite hésiter dans ce cas à le partager sur une lecture à voix haute après " Dys moi Papi".
Deux titres à noter et proposer à tous les jeunes lecteurs suivant les difficultés de lecteurs.