Je ne connaissais pas
Peter May bien que souvent les retours que je lisais me donnaient envie de le découvrir. Et puis il y a eu cette couverture particulièrement belle, ce thème qui m'intriguait et je n'ai pas hésité plus longtemps !
Quelle chouette lecture, particulièrement troublante et vraiment captivante !
Londres est en proie à une épidémie de grippe virulente, les taux de contamination et de mortalité sont effarants!
Coupée du reste du monde, en confinement drastique (couvre-feu, magasins fermés, port du masque obligatoire, tout ce que l'on a connu et bien plus encore...), la ville tente de se sortir de cette terrible situation.
C'est dans cette atmosphère de peur et de mort que les ossements méticuleusement nettoyés d'une fillette sont découverts sur un chantier de construction.
Jack
McNeil se prépare à quitter la police, la démission a été déposée, il ne lui reste plus que quelques heures de service mais c'est à lui que l'enquête est donnée. Devant la jeunesse de la victime et les découvertes singulières d'Amy chargée de la reconstruction du squelette, le flic n'aura de cesse de trouver le coupable. Grâce à des empreintes sur un vieux ticket de métro, une première piste de dessine.
Dans un Londres déshumanisé, il parcourt les rues désertes, passe les contrôles militaires et pousse les investigations dans les milieux underground de la capitale. C'est une course contre la montre, il lui reste si peu de temps... et le virus en toile fond complique terriblement la tâche et s'invite dans l'équation de la mort de l'enfant.
Outre une enquête passionnante, rythmée (courses poursuites, effractions, confrontations, interrogations et avancées suivies de morts violentes), ce sont les personnages qui donnent tout son sel au roman, des personnages denses, attachants dont la vie privée tourmentée ajoute un degré d'empathie supplémentaire.
La menace d'infection, les victimes de la pandémie dans sa sphère privée, tout affecte profondément
McNeil et augmente sa ténacité, il ne lâche rien, l'enquête l'aide à dépasser l'insurmontable.
Malgré quelques interrogations sur le réalisme médical de certaines situations (mais je me laisse bien volontiers convaincre...) le roman est parfaitement agencé, et fait preuve d'une vraie réflexion jusqu'à une toute fin (les derniers mots) criante de réalisme qui suscite un véritable ascenseur émotionnel !
Quelques mots sur cette pandémie décrite en 2005, à une époque où l'imagination de l'auteur aurait pu paraître farfelue et que les derniers mois ont rendue visionnaire.... tous les éléments non survenus et que
Peter May a décrit ne semblent plus aussi improbables, comme une sourde menace possible....
Une excellente lecture et mes étagères se sont déjà étoffées de nouveaux romans de l'auteur !
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