L'île des chasseurs d'oiseaux

Excellent roman que j'ai lu pendant mes vacances sur une île pluvieuse et ventée, ce qui ne gâche rien.
J'ai lu beaucoup de critiques le qualifiant de roman d'ambiance presque contemplatif. Je ne suis pas vraiment d'accord puisqu'il y a une véritable histoire et enquête, certes un poil rocambolesque et tirée par les cheveux mais ça évite de lasser le lecteur des descriptions de falaises embrumées et battues par les vents (ce qui pour ma part ne cessera jamais de me faire rêver).

Après avoir découvert cet auteur avec l'île du serment que j'ai beaucoup aimé, je me lance dans ce premier tome de la trilogie écossaise.

Et je n'ai pas été déçu. Peter Mey n'est à mon avis pas vraiment un auteur de roman noir mais un auteur littéraire tout court.

Bien sûr, on a droit au crime tout comme dans l'île au serment. Mais ensuite, c'est la vie d'un homme, d'une région, de traditions qui nous sont contées et je peux aussi bien sentir la pluie battant mon visage sous le vent que les ailes des fous de Bassant me giflant.

Même si l'aspect historique de l'île au serment m'a totalement conquis, la découverte des tueurs de gugas m'a également plongé en terrain abrupt.

Je me réjouis de lire la suite.

Fin Macleod, flic à Edimbourg est contraint de retourner sur l'île de son enfance suite à un meurtre présentant le même MO que celui sur lequel il enquête.
Seulement Fin n'est que l'ombre de lui-même... son fils unique de 8ans vient de mourir et son couple n'en est plus vraiment un.
Parti sans regarder derrière lui à ses 18ans, revenir est une épreuve de plus.
L'enquête est rapidement mise au second plan quand Fin retrouve tous les acteurs de son enfance !

J'ai tout aimé... déjà les paysages, spectaculaires, effrayants et attirants. Sans quitter mon canapé, j'ai voyagé sur cette île, j'ai senti les embruns et le vent vorace. La découverte du passé de Fin, de sa famille, ses amis, ses ennemis... j'ai aimé, j'ai tremblé, j'ai enragé et j'ai pleuré... ces émotions qui dérangent mais qui font tellement de bien !!!
Samedi je commence le tome 2 parce qu'il m'est impossible de les laisser, j'ai besoin de passer encore qqs heures avec eux, comme avec un ami bienveillant!

Si vous ne l'avez pas lu... que l'écosse vous attire et que vous aimez les tranches de vies (encore plus que les enquêtes...) honnêtement foncez !!!!

J'ai lu le 1er de la trilogie écossaise en dernier. J'avais adoré les n°2 et n°3 au point d'en faire des coups de coeur, celui-ci ne déroge pas, c'est de la bombe ! Un roman noir inoubliable. le côté documentaire sur la chasse traditionnelle au Gugas est passionnant. La tension dramatique qui monte crescendo, grâce à une construction des plus habile, est à couper le souffle. le final est comme souvent chez cet auteur, spectaculaire et bouleversant. Une réussite totale! Coup de coeur !

tome 1 de la trilogie écossaise
Parce qu'il enquête sur un meurtre en Écosse et qu'une réplique se révèle dans son île natale, Fin Macleod est envoyé en mission et retrouve ses anciens camarades d'école, son premier amour et les anciens du village. Tous n'ont pas eu la chance de quitter cette île, tous ne sont pas heureux de le retrouver… C'est aussi les souvenirs d'enfance qui remontent à la surface avec douleur le plus souvent, autant de témoignages d'une vie rude qui ne s'est guère améliorée avec le temps, le tout servi par des personnalités très fortes. Autre vestige de son adolescence, ce rituel barbare et initiatique dont les poussins de fous de bassan font les frais et qui a donné le titre à ce roman à suspense très noir.
Deux narrations en parallèle, l'une à la première personne qui parle du temps révolu, l'autre impersonnelle et actuelle, permettent habillement au lecteur d'approcher progressivement la vérité … et quelle vérité ! La vie de Fin n'est pas vraiment un long pleuve tranquille et ça sera un plaisir de le retrouver dans le tome 2.

Le roman commence d'une façon traditionnelle: la découverte d'un cadavre, l'appel à la Police, l'arrivée de l'inspecteur. Sauf que l'inspecteur revient sur les lieux de son enfance, qu'il a volontairement quitté dès qu'il a eu l'âge de le faire. L'enquête est l'occasion d'un retour dans le passé où les souvenirs resurgissent, plus intenses et plus forts à chaque fois.
Un vrai bijou que j'ai savouré du début à la fin.

En voilà un bouquin qu'il est bon!
Déjà, moi je suis pas difficile, vous me flanquez une île, du vent, une atmosphère un peu rude, je suis contente. Mais si en plus il y a des personnages attachants, une histoire d'amour, des secrets en pagaille et une petite enquête sympathique je signe tout de suite et j'embarque directement avec l'inspecteur fin Macleod sur son île natale!!!

Un minuscule bémol tout de même; l'histoire passé et personnelle de notre charmant inspecteur est tellement parsemée d'événements tragiques que parfois ça frise un petit peu le pas possible ou alors le "vraiment pas de bol" magistral
.Mais bon, fondamentalement ce livre est à mettre d'urgence entre toutes les mains.

Un homme est découvert pendu et éventré sur l'île de Lewis,au nord de l'Écosse . L'inspecteur Fin Macleod va être chargé de savoir s'il existe un lien entre ce meurtre et une enquête qu'il mène sur un crime à Édimbourg .
Mais Lewis est son île natale qu'il a quitté vingt ans plus tôt. L'endroit est hors du temps par son climat , sa langue , sa religion stricte ses secrets ...
A une soixantaine de kilomètres, face à l'île, il y a un immense rocher où les fous de bassan viennent se reproduire . Une fois par an ,dix hommes s'y rendent malgré une mer démontée. Pendant quinze jours ils vont tuer deux mille poussins (appelés "gugas"), les vider et les saler. Au moyen âge ils nourrissaient les habitants de l'île , à présent ils sont un met hors de prix .
Durant ces quinze jours de "chasse" cette dizaine d'hommes vit dans le vent , le froid et la puanteur du guano . Ce qui ce passe , qui se dit sur le rocher reste secret .Les jeunes hommes invités à cette tuerie doivent considérer ça comme un honneur,un rite initiatique vers l'âge adulte . Cette coutume est autorisée par l'Europe comme une exception, malgré l'opposition des défenseurs des animaux .
L'enquête policière sert de prétexte à raconter l'histoire de l'île ,des secrets enfouis, de la jeunesse du flic.
Ce livre est passionnant. C'est le premier d'une trilogie que je me suis empressée d'acheter . Je remercie Bertrand ,mon libraire , à qui j'avais demandé de me conseiller une bonne lecture .

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire... j'ai toujours ça quand je ne sais pas lire plus que quelques pages par jour quand je commence un bouquin. Mais quand on est lancé, on n'a plus envie d'arrêter :).
Ce livre n'est pas un thriller et je dirais , à peine un livre policier. Enfin, si, il y a une enquête qui est résolue grâce au retour de Fin sur l'île, des souvenirs de chacun , des choses non dites , ...
je le classerai plutôt dans Romans noirs.
Le style de l'auteur m'a beaucoup plu.

sur l'île de Lewis, on ne peut pas dire que la chaleur soit la valeur principale : le vent et la pluie dominent le climat, la mer se déchaîne sur les falaises, on se chauffe encore à la tourbe, l'influence de l'Eglise (ou plutôt des Eglises) est prégnante, et la force conjuguée des éléments naturels et des prescrits religieux a façonné des hommes rudes, une société machiste, sans compter cette chasse aux gugas ancestrale et totalement barbare (de mon point de vue – aidé un peu par le héros Fin MacLeod) qui sert encore aujourd'hui de rite initiatique même si elle est contrôlée par la loi.

C'est sur cette île, son île natale, que Fin MacLeod revient après dix-huit ans d'absence. Il ne pensait pas revenir un jour mais une enquête l'y ramène, ainsi que la volonté de ses supérieurs de le remettre au travail alors qu'il est en pleine déroute suite à la mort de son fils un mois plus tôt. Sur l'île, ce sont des souvenirs au moins aussi douloureux qui vont resurgir, lui rappelant ses parents décédés, ses amis d'enfance, son amour de jeunesse et cette fameuse expédition sur l'An Sgeir pour chasser les gugas.

Bien plus que l'enquête policière (quoiqu'elle soit très intéressante – j'ai kiffé la scène d'autopsie du début !), c'est cette confrontation avec les « fantômes » du passé, tout ce qui a entraîné le départ de Fin et la description de l'île, de sa culture gaélique, de ses paysages, de ses couleurs changeantes, de sa rudesse imprimée en ses habitants qui rendent ce roman passionnant. Un chapitre sur l'enquête, à la troisième personne, alterne avec les souvenirs de Fin, racontés à la première personne. Ceux-ci se dévoilent peu à peu, pas dans l'ordre chronologique évidemment, nous rendant extrêmement proches de notre policier, qui devient au fil des pages un personnage extrêmement attachant dans ses failles et ses secrets. Les personnages secondaires ne sont pas négligés, les « copains » d'enfance et leur évolution adulte, la belle Marsaili, le vieux Gigs et tant d'autres.

Je suis curieuse de lire la suite de la trilogie pour découvrir encore d'autres aspects de l'île, pour savoir comment va évoluer Fin et pour goûter à l'art de la construction de Peter May. Merci pour ce très bon moment de lecture !
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