Ce n'est un secret pour personne: je suis amoureuse des Chroniques de San Francisco. Depuis que j'ai découvert cette saga il y a à peine un an (c'était en juillet 2019 !), je suis complètement sous le charme. Chaque tome fait pour moi office de lecture doudou: un livre qu'on lit quand on n'est pas au mieux de sa forme et qu'on a envie de se changer les idées. Ces romans sont un bonbon, une douceur, un moment réconfortant qu'on aimerait faire durer encore et encore.
Mais même si j'aime cette saga de tout mon coeur, je ne suis pas aveugle pour autant et je sais qu'elle a des défauts. le style de l'auteur n'est pas toujours le meilleur - certains passages sont même parfois très mauvais - et on trouve également au détour de certaines pages des propos qui ne pourraient plus être publiés aujourd'hui.
Cependant, il ne faut pas oublier que les romans sont le reflet de leurs époques et les Chroniques n'échappent pas à cette règle et cela permet également se rendre compte qu'on a fait du chemin depuis.
Pour en venir à ce sixième tome, l'histoire s'écarte énormément de ce qui nous avait été proposé dans les trois premiers tome. Là le style était insouciant, drôle et souvent très rocambolesque. Ici l'auteur nous présente une ambiance plus sérieuse, due au faut que nos personnages ont mûri et évolué, mais également parce qu'on est en pleine période de la crise du sida.
Ce sujet avait déjà été évoqué dans les tomes précédents, mais nous sommes maintenant à l'aube des années 90 avec tout ce que cela implique au niveau du militantisme.
Il y a néanmoins des aspects qui ne changent pas: Michael est toujours aussi adorable et attachant tandis qu'Anna Madrigal est toujours la logeuse mystique que l'on adore. J'ai eu un peu plus de mal avec Mary Ann et Brian. Enfin, surtout avec Mary Ann en fait. On la sent de plus en plus autocentrée, détachée de sa vie familiale et à la recherche de célébrité, ce qui la fait parfois agir comme une vraie garce envers Michael et Brian.
Après, Brian n'est pas un saint non plus, on est bien d'accord. Il a ses défauts, mais il a aussi énormément de qualités et il est parfois assez moderne dans ses réflexions.
Durant ma lecture, j'ai tout de même regretté l'absence de DeDe et D'orothea qui ne font qu'une brève apparition. C'est dommage car je trouve que leur couple et leur rapport à la société apportaient un grain de folie supplémentaire à cette énorme fresque sociale.
En bref, j'ai encore une fois succombé aux sirène des Chroniques de San Francisco et je n'arrive pas à m'en lasser, même lorsque l'histoire se fait plus courte et peut-être un peu moins bonne que les précédentes.
Je ne l'ai pas encore terminée, mais je sais que cette saga restera longtemps une de mes favorites. Une indémodable que je ne me lasserai jamais de lire et de relire.
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