Quand on pense à Satie, on pense Gnossiennes et Gymnopédies, on pense au parapluie noir, au costume de notaire, au canon qu'il tire avec Picabia dans Entr'acte de
René Clair. Et la musique de Satie n'est jamais ennuyeuse, elle est au contraire pleine de surprises, de parodies, de citations, d'explosions. Tout en se permettant au passage, d'inventer la musique répétitive et le concept de Musique d'ameublement...
«
Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde » est une bande dessinée qui réunit les contributions d'auteurs issus de la BD alternative, tels Bé,
Réjean Dumouchel, le Lièvre de Mars,
Benoît Preteseille,
Ivan Brunetti,
Hélène Coudray,
Sébastien Liénard-Boisjoli et Mandragore. Ils réalisent une biographie dessinée de Satie permettant de pénétrer dans l'univers foisonnant et Loufoque du compositeur né en 1866 qui va croiser
Flaubert, Debussy, Suzanne Valadon, Ravel ou encore
Cocteau.
C'est donc passionnant mais j'ai deux critiques à faire : d'une part la BD n'est pas très accessible aux néophytes et d'autre part, la ville d'Arcueil n'est pas suffisamment évoquée notamment parce que Satie accompagnait les cours de danse des petits du Patronage laïque et qu'il y a passé la fin de sa vie.
Ceci-dit, j'admets qu'il est touchant de faire le portrait d'Erik Satie et qu'il est délicat aussi de faire le tour de sa personnalité.