Petit livre engagé d'un auteur allemand proche des milieux anarchistes qui défend l'idée ‘'originale'' ou ‘'originelle'' de Camus, et dénonce la récupération politique et intellectuelle dont fait l'objet cet auteur.
Camus prônait la non violence sous toutes ses formes, se rapprochant peu à peu des idées de Gandhi. Il eu d'abord un peu de mal à s'y engager en raison de son appartenance à la résistance, avant de reconnaitre que la violence est parfois nécessaire, mais toujours injustifiable. Sa critique va à l'encontre de la violence de tout bord, aussi bien institutionnelle que révolutionnaire.
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Qui écoute Camus vraiment ? certainement pas la classe politique au pouvoir ni la classe des intellectuels officiels au service du pouvoir . Ils poursuivent tous un autre projet : détourner le message de Camus , le déradicaliser , le réduire au seul fait d'avoir dénoncé les états communistes d'Europe de l'Est pendant la guerre froide bien avant eux-mêmes , autrement dit d'en faire un brave soldat de la démocratie occidentale telle qu'elle était , qu'elle est et qu'ils voudraient qu'elle demeure pour l'éternité . Ils veulent s'emparer de Camus et de son héritage intellectuel , que Camus devienne leur philosophe .
Vider Camus de tout son message , de ses principes , camoufler la vérité sur ses convictions politiques , bref , tout simplement mentir .
Faites-le , mais ne comptez pas sur nous , les lecteurs qui ont intérêt à parler du vrai Camus , sur les compagnons de doute de Camus : les libertaires , les objecteurs de conscience , les anarchistes non-violents , les syndicalistes révolutionnaires et les anticolonialistes écartés ( les seuls à posséder la mémoire des vaincus ) . C'est même notre tâche de ne pas vous laisser faire . C'est à nous d'entamer la lutte intellectuelle et publique pour que soit reconnu ce que Camus signifie aujourd'hui pour la mouvance ouvrière et altermondialiste occupée à construire une société à la fois socialiste et libertaire
Je crois que la violence est inévitable. Je dis qu'il faut refuser toute légitimation de la violence. Elle est à la fois nécessaire et injustifiable.
La liberté, c'est l'affaire des opprimés, et ses protecteurs traditionnels sont toujours sortis des peuples opprimés.