La rumeur du grand arbre
qui frémit dans tes mots
ne sort pas de ta tête
ni de ses paysages sans nom
mais des livres que tu as lus
et qui dansent sur l’ombre
de présents disparus.
Traverser l’ombre
qui le pourrait ?
Pas un chemin pourtant qui ne conduise
jusqu’à ce seuil
pas un regard qui ne s’immobilise
en ce jardin clos d’une attente
où tout enfin s’est tu.
ICI…
Ici
en ne regardant rien que l’air
on change aussi de ciel
en changeant de ciel
on change de vue
en changeant de vue
on change de pensée
en changeant de pensée
on change tout naturellement de vie
Avant tout sac à pensées…
Avant tout sac à pensées
ta tête jeter
chair en l’air
disperser
laisser venir
un peu d’oubli
l’horizon de l’accord est derrière
invisible mais là.
ce n’est d’ailleurs pas une rivière…
ce n’est d’ailleurs pas une rivière
mais à peine un mystère d’amour
comme regarder
ou respirer
c’est seulement comme la berge ou le lit de l’eau.
Claude Margat .Portrait de l'écrivain Claude Margat, réalisé par les Yeux d'IZO.© Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes - 2011